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Luigi Cascioli

LA FABLE DU CHRIST
LIVRE - DÉNONCIATION
Irréfutable démonstration
de la non-existence
de Jésus
La fable de Christ

Synthèse des Preuves de l'inexistence de Jésus
Présentées au tribunal de Viterbo le 13 Septembre 2002

La libre critique des religions est un droit fondamental, à ne pas confondre avec racisme et xénophobie. Nous condamnons toute incitation à la guerre des cultures, des ethnies, des religions; et invitons toutes les populations à l'entente civique, pacifique, laïque...

CHAPITRE I

LES APÔTRES DE JÉSUS

Les apôtres de Jésus, tous déclarés Galiléens par l'Église, sauf Judas Iscariote qu'elle fait venir de la Judée, sont :

Selon Marc: Simon Pierre, Jacques de Zébédée, Jean frère de Jacques, André, Philippe, Bartholomée, Mathieu, Thomas, Jacques d'Alfée, Thaddée, Simon le cananéen, Judas Iscariote (N.12).

Selon Mathieu: Simon Pierre, Jacques de Zebedeo, Jean frère de Jacques, André, Philippe, Bartholomée, Mathieu, Thomas, Jacques d'Alfée, Thaddée, Simon le cananéen, Judas Iscariote (N.12).

Selon Luc: Simon Pierre, Jacques, Jean, André, Philippe, Bartholomée, Mathieu, Thomas, Jacques d'Alfée, Judas de Jacques, Simon le zélote, Judas Iscariote (N.12).

Selon les Actes des Apôtres: Pierre et Jean, Jacques et André, Philippe et Thomas, Bartholoméeet Mathieu, Jacques d'Alfée et Simon le zélote et Judas de Jacques. (N.11).

Les différences existant dans les listes des apôtres reportées ci-dessus nous amènent à faire deux observations, une de caractère religieux et l'autre de caractère historique.

1) L'observation de caractère religieux concerne l'incohérence évidente qu'il y a entre les mots de Jésus qui élit 12 apôtres car 12 sont les trônes destinés dans les cieux: "Et Jésus leur dit: << En vérité je vous dis: vous qui m'avez suivi dans la nouvelle création, quand le fils de l'homme se sera assis sur le trône de sa gloire, vous aussi vous vous assiérez sur douze trônes pour juger les douze tribus d’Israël" >> (Mt 19-28), et la réalité des faits qui voit se réduire le numéro des apôtres à onze. À chacun son propre commentaire.

2) La seconde, de caractère historique, se réfère à la différence des noms reportée par les évangiles de Marc et Mathieu qui nomment un Thaddée ignoré par l'évangile de Luc et par les Actes des Apôtres, lesquels mettent à sa place un Judas de Jacques qui est ignoré par les deux premiers.

Pourquoi cette différence si tous les trois rédacteurs devaient connaître parfaitement les apôtres du moment que, en considérant tout ce que soutient l'Église, Mathieu fut lui-même un apôtre, Marc un collaborateur de Paul de Tarse (AT. 12,25; 1,5; 2Tim. 4,11) et de Simon Pierre (2Pt 5/13; At. 12, 12-7), et Luc effectua, comme il l'affirme lui-même (Lc.1,2-3), la rédaction de l'évangile et des Actes avec une enquête soignée en prenant des renseignements directement des mêmes témoins des faits parmi lesquels la même Marie, mère de Jésus, que selon l'Église il aurait personnellement connu? (La Sainte Bible - UECI - pag. 1025).

La surprise qui nous vient de cette discordance de noms que nous relevons entre les évangiles de Marc et Mathieu et l'évangile de Luc et les Actes des Apôtres, devient vraiment extraordinaire quand nous remarquons que dans le quatrième évangile, celui de Jean, les différences des apôtres par rapport aux autres s'accentuent soit dans le nombre, qui n'est pas plus de 12 mais de 9, et soit dans les noms, puisque sont manquants non seulement Jacques d'Alfée, Judas frère de Jacques ou Thaddée, Bartholomée, Mathieu et Simon le zélote, mais en en trouvant même des nouveaux qui ne sont pas nommés par les autres, comme Nathanaël de Cana et un disciple anonyme qualifié de " le préféré "?.

Évangile de Jean: Simon dit Pierre, Jacques, Jean, André, Philippe, Thomas, Judas Iscariote, Nathanaël de Cana et le disciple préféré. (N.9). J'ai mis en cursif Jacques et Jean parce que ces deux, manquants dans la première édition de Jean, composée de XX livres, sont nommés seulement dans le dernier chapitre, c’est-à-dire le XXI, qui fut ajouté par la suite, on présume 70 à 80 ans après, lorsque les contrefacteurs crurent nécessaire d'y apporter des compléments qui réparassent les carences et les imperfections contenues dans la première rédaction - apparue dans les années 180-190 du deuxième siècle.

Que la première édition de l’évangile de Jean soit sortie à la fin du II siècle, même l’Église le reconnaît: " Le plus ancien manuscrit qui se réfère à cet évangile est de l’an 150, au maximum de l’an 200". (La Sainte Bible - UECI - pag. 1058).

Étant donné que les quatre évangiles furent écrits, en considérant tout ce qu'affirme l'Église, par des apôtres présents lors des faits reportés, tels que les apôtres Mathieu et Jean, ainsi que par des rédacteurs qui furent en contact pendant longtemps avec les mêmes témoins oculaires, comme Marc et Luc qui avaient été disciples de Simon Pierre, la propre Marie mère de Jésus, comme dans le cas de Luc, cette discordance de noms nous apporte la même surprise que si des joueurs de football, après avoir fait ensemble plusieurs championnats dans la même équipe, nous donnaient des noms discordants sur le numéro et sur les noms de leurs camarades. Le moins que l’on puisse penser est que derrière cela se cache quelque chose d'ambigu et de malhonnête qui contraint, quiconque aime la vérité, à faire une enquête personnelle... Étant donné que les explications données par les prêtres (les spécialistes des évangiles) seront décevantes : confuses, sottes, voire insultantes pour l'intelligence humaine.

La première chose qui nous a poussés à approfondir les recherches fut de découvrir, au travers des documentations extra-testamentaires, que durant la période des événements reportés par les évangiles, existait en Palestine - et plus précisément en Galilée - une équipe de révolutionnaires composée par les fils d'un certain Judas le Galiléen qui montre de fortes analogies avec celle, évangélique, composée de Jésus et de ses apôtres.

Mais avant de passer à une confrontation directe des composants des deux équipes il est opportun d'expliquer, même si très brièvement, qui fut ce Judas le Galiléen.

Judas le Galiléen, fils du Rabbi Ezéchias (tué en - 44 lors d’une collision armée contre les troupes de Hérode le Grand), était le prétendant au trône de Jérusalem en tant que descendant direct de la lignée des Asmonéens fondée par Simon, lui-même fils de ce Mattathias le Maccabée qui, au II siècle av. C.E., s'était mis à la tête d'un Mouvement Révolutionnaire Juif pour la libération de la Palestine envahie par des Hellénistes. Prenant la place de son Père, en tant qu’Asmonéen direct descendant de David, et après avoir soutenu plusieurs batailles contre les Romains et contre Hérode le Grand, Judas mourut durant la guerre du Recensement (+ 6) en laissant sept fils qui, comme leur père, continuèrent la lutte "dynastique" de revendication du trône de Jérusalem.

Les fils de Judas furent : Jean l’aîné, Simon, Jacques le majeur, Judas (pas l'Iscariote), Jacques le mineur, Menahem et Eléazar. Ces deux derniers, même s'ils ne firent pas partie de l'équipe révolutionnaire, continuèrent de toutes façons, après la mort des frères, à revendiquer le trône de Jérusalem en combattant contre les Romains dans les guerres qui suivirent, comme celle de 66-70 (Guerre Juive) dans laquelle périt Menahem et celle de 74 (Massada) dans laquelle mourut Eléazar.

La première analogie que nous relevons entre l'équipe des révolutionnaires et celle des apôtres est que les composants des deux sont frères entre eux et qu'ils ont les mêmes noms. Est-ce un pur hasard ou sont-ce vraiment les mêmes personnes? C’est ce que nous essaierons de découvrir par le moyen d’une enquête historique que nous ferons précéder d’une explication qui, bien que rapide, nous aidera à mieux comprendre le déroulement de notre analyse.

"Les 4 évangiles canoniques et la plus grande partie des 14 livres des Actes des Apôtres, pour être exact 10, qui virent la lumière - dans leurs premières éditions - dans la deuxième moitié du deuxième siècle (155-160), se trouvent à mi-chemin entre une précédente documentation qui sortit sous forme d'écrits (Évangiles, Dits, Lettres et Actes), rédigés pour la plus grande partie en grec, que l'Église déclara apocryphes, c'est-à-dire faux, et les dernières éditions des mêmes qui apparurent, après d’innombrables corrections et contrefaçons, aux V et VI siècles. Que les évangiles apparus au V et VI siècle dans leurs éditions définitives, qui sont " grosso modo " les actuels, soient différents des évangiles du II siècle est montré par des docteurs de l'Église, comme Eusèbe de Césarée, mort en 340, auteur de la très célèbre "Histoire Ecclésiastique", et Irénée - évêque de Lyon - qui vécut à cheval entre le II et le III siècle. Ceux-ci reportent dans leurs nombreux ouvrages des affirmations contrastant avec celles soutenues par les évangiles définitifs, c'est-à-dire ceux sortis 150 à 200 ans après leur mort, comme la virginité de la Sainte Vierge qui, niée par eux, est soutenue en revanche, même si de façon pas encore dogmatique, dans les éditions du V et VI siècle. Sans parler de Tertullien, apologiste chrétien du II siècle, qui nie la naissance terrestre de Jésus, comme cela était soutenu dans toutes les premières éditions des quatre évangiles canoniques. Cette naissance ne se trouve confirmée qu'au V et au VI siècle dans les évangiles de Mathieu et Luc. Si les deux autres évangiles, celui de Marc et de Jean, ne la reportent pas c’est tout simplement parce qu’ils furent laissés tels qu'ils avaient été rédigés ; soit selon les principes théologiques qui lors de la seconde moitié du II siècle soutenaient un Jésus apparu non pas en tant qu'homme mais sous forme de révélation. (St-Paul – Gnose) - (Lire La Fable de Christ).

En revenant sur le thème concernant les analogies entre les deux équipes, et après avoir vu que les noms des fils de Judas le Galiléen, exception faite pour Menahem et Eléazar, sont les mêmes de ceux des apôtres, ce que découvrons encore c’est que les composants de l'équipe des Apôtres étaient aussi frères entre eux.

Pour nous enlever tout doute sur la fraternité des apôtres, en plus des documents apocryphes, les mêmes évangiles canoniques suffisent:

"Sa mère et ses frères arrivèrent, et en restant dehors, ils l'envoyèrent appeler. Tout autour était assise la foule et ils dirent à Jésus: << Voilà ta mère, tes frères et tes sœurs qui sont dehors et te cherchent >> "., Mc.3; 31-32.

<< Ce n'est pas lui le charpentier, le fils de Marie, le frère de Jacques, de Jean, de Judas et de Simon? Et ses sœurs ne vivent-elles pas ici avec nous? >> (Mc 4 -3, MT XII-35).

<< Tous ceux-ci étaient assidus et d'accord dans la prière, avec quelques femmes et avec Marie la mère de Jésus, et avec les frères de lui >> (At. 1; 14).

<< Puis Jésus parut à Jacques, un des frères du Sauveur >> (Eusèbe de Césarée - Hst. eccl. I - 12, 5).

<< Jacques, frère du Seigneur, succéda à l'administration de l'Église avec les autres apôtres >> (Eus de Cés. Hist. Eccl. II, 23, 4).

<< De la famille du Seigneur restaient encore les petits-enfants de Judas, dit son frère selon la chaire, qui furent dénoncés car appartenant à la lignée de David >> (Eus.de Cés. III, 20, 1).

Devant ces affirmations données par les évangélistes Marc et Mathieu et par les Actes des Apôtres, confirmées par les documents apocryphes et par Eusèbe de Césarée, que répond l'Église pour soutenir la virginité de la mère du Christ? Eh bien, elle résout tout en déclarant qu’ils n'étaient en réalité pas les frères de Jésus mais ses cousins, car fils d'une autre Marie, sœur de la mère de Jésus, qui s'était unie à Joseph dans un mariage précédent !

Cette thèse pourrait à première vue être acceptée aussi par l'ambivalence du mot frère qui, en Hébreu, et selon les cas, signifie aussi cousin. Il faut cependant l’exclure catégoriquement pour deux motifs : le premier parce que dans les évangiles écrits en grec il y a le mot "adelfos", c'est-à-dire "frère" et qui n'a rien à voir avec le sens de cousin, et le second parce que le personnage de cette hypothétique sœur de la mère de Jésus, comme cela sera démontré dans le chapitre concernant les trois Marie, n'a jamais existé.

Ainsi confirmée la fraternité entre Jésus et Jacques dit le majeur, Jacques dit le mineur, Simon et Judas, passons maintenant à l'examen des documents qui précédèrent les évangiles canoniques et les Actes des Apôtres, c'est-à-dire les documents repoussés par l'Église car déclarés apocryphes, pour savoir qui sont en réalité ces frères-disciples du Christ et préparons-nous à des résultats qui seront, c'est peu dire, bouleversants.

Mais avant de passer aux disciples, faisons un rapport consciencieux entre les deux équipes et essayons de connaître ces fils de Judas le Galiléen en les décrivant un par un, de la même manière qu'ils nous sont présentés par les historiens de l'époque.

Judas laissa sept fils mâles. En ce qui concerne les filles on ne sait pas si elles étaient deux ou trois par manque de documents le confirmant.

Les fils de Judas furent: Jean l’aîné, Simon, Jacques le majeur, Judas, pas l'Iscariote, Jacques le mineur, Menahem et Eléazar.

Laissons Jean pour la fin de notre enquête car nous lui réservons une analyse particulièrement détaillée : il est le pilier de nos études christologiques. Examinons d'abord les autres en commençant par Simon et Jacques le majeur.

Simon et Jacques le majeur: De Joseph Flavius: << Au-delà de ça, Jacques et Simon, fils de Judas de Galilée, furent jugés par ordre venant d'Alexandre (Tiberis) et furent crucifiés; celui-la était le Judas qui, comme j'ai expliqué avant, avait poussé le peuple à la révolte contre les Romains, pendant que Quirino faisait le recensement en Judée >> (Ant. Jud. XX-102).

Judas: il meurt dans une collision armée en l’an + 45 sous le procureur Cuspide Fado pour avoir organisé une émeute: "Pendant que Fado était procureur de la Judée, un imposteur du nom de Thaddée (Theudas), persuada une grande partie de la foule de prendre avec eux leurs propres avoirs et à le suivre jusqu'au fleuve Jourdain: il disait en effet être un prophète et qu'à son signe, le fleuve se serait ouvert, leur offrant un passage facile. Nombreux il en trompa de cette manière. Mais Fado ne permit pas qu'ils tirassent profit de pareille folie et il envoya un escadron de cavaliers qui tomba soudainement sur eux : nombreux furent tués et nombreux furent faits prisonniers. Et parmi ceux-ci Judas Thaddée, il fut décapité et sa tête fut portée à Jérusalem. (Ant Jud. XX, 97-99, et, Hist Ecclés.. II-12).

Que Judas dit Thaddée fut le fils de Judas le Galiléen se trouve confirmé aussi dans les Actes des Apôtres, même si de manière anachronique, à travers le discours de Gamaliele (At 5-34), et dans l’évangile de Luc (6-16) qui le confirme frère de Jacques, fils de Judas le Galiléen, que les Actes des Apôtres reconnaissent avoir été tué en l’an 44 sous Hérode Antipas pour activité subversive (At.12-1).

Jacques le Mineur : Il fut lapidé sous le procureur Albinos (62-64) pour avoir exalté publiquement le Fils de David: << Avec le caractère qu’il avait, Anano pensa avoir une occasion favorable pour tuer Festo pendant qu'Albinos était encore en voyage: il convoqua ainsi les juges du Sanhédrin et il leur suggéra un homme nommé Jacques, frère de Jésus, qui était surnommé le Christ, ainsi que certains autres, sous l'accusation d'avoir transgressé la Loi, et il les remit pour qu'ils fussent lapidés >>. (Ant. Jud. XX. 200). *

* Voltaire écrivait déjà ainsi à propos de ces expressions de Flavius Joseph concernant Jésus, dit le Christ, qui se trouvent sur Antiquités Judaïques: << Si Flavius Joseph avait cru qu'un Christ s’était réalisé, c’est-à-dire un Messie, il aurait été chrétien >> (dictionnaire philosophique V), alors que nous savons que Joseph Flavius resta toujours et de toutes façons un juif orthodoxe.

L'authenticité de ces passages concernant Jésus dit le Christ, resta en discussion jusqu'à ce que des historiens comme Niese, Norden, Zeitling, Lewy et Schurer montrassent irréfutablement que c'était en réalité des faux, effectués au IV siècle, soit par Ambroise de Milan, qui réécrivit les Antiquités Judaïques sous le nom d' Egesippo, soit par Eusèbe de Césarée - appelé "Le faussaire" par les exégètes par antonomase.

Comme résumé explicatif de cette contrefaçon je reporte un passage de l’historien Guy Fau : <<Les passages concernant Jésus, dit le Christ, apparaissent pour la première fois au IV siècle par œuvre d'Eusèbe de Césarée (Le Faussaire) et ne se trouvaient pas encore dans Antiquités Judaïques du temps d'Origène (185-254) puisque c’est lui-même qui assure, dans son " Contra Celsum " (I-47), que Joseph Flavius n’a jamais parlé d’un Jésus appelé le Christ. La falsification est donc tellement manifeste que l'Église elle-même ne défend plus l'authenticité de ce passage de Flavius Joseph >> (Guy Fau - La Fable de Jésus-Christ. III – Voir aussi " Le silence des auteurs Juifs "). (Cet argument sera de nouveau repris dans le dernier chapitre : " RÉPONSES AUX OBJECTIONS ".)

Menahem : De Joseph Flavius: << Ce fut alors qu'un certain Menahem, fils de Judas dit le Galiléen, un docteur très dangereux qui, déjà au temps de Quirino, avait réprimandé les habitants de la Judée pour avoir reconnu la domination des Romains alors qu’ ils avaient déjà un Dieu comme Seigneur... ". (Guerre Jud. II-17).

Eléazar : De " La Guerre Judaïque " : <<... Eléazar, fils de Giairo, uni à Menahem par des liens de parenté, qui par la suite fut chef de la résistance au Massada…". (Guerre Jud. II-17),

Si je soutiens qu'Eléazar est fils de Judas et non pas de Giairo, comme cela est écrit dans ce passage de Joseph Flavius où il résulte, de toutes façons, être lié au Menahem par des liens de parenté, c’est parce que l'événement - de la façon dont il est reporté par Joseph Flavius - montre clairement que nous sommes, encore une fois, face à une autre manipulation des faussaires.

<< Ce fut alors qu'un certain Menahem, fils de Judas dit le Galiléen, après avoir attaqué Massada, être revenu à Jérusalem, et avoir assumé le commandement de la rébellion, commença à diriger le siège. Mais les partisans d'Eléazar se levèrent contre lui , en se répétant l'un à l'autre que ce n'était pas utile d'avoir un patron qui, même s’il n'avait rien fait de mal, était inférieur à eux. Ils se mirent ainsi d'accord et ils l'attaquèrent dans le temple; il y était en effet allé pour prier en grande pompe, orné du vêtement royal et accompagné de ses disciples les plus fanatiques comme gardes du corps. Alors que les hommes d'Eléazar s'étaient jetés sur lui, le reste du peuple, furieux, saisit des pierres et commença à frapper le docteur, croyant que, en l’éliminant, la révolte cesseait . Les hommes de Menahem opposèrent un peu de résistance, mais quand ils virent que toute la foule était contre eux, ils s'enfuirent. S'ensuivit alors le massacre de ceux qui avaient été pris et la chasse de qui se cachaient. Quelques-uns trouvèrent un refuge en se cachant a Massada, et parmi ceux-ci Eléazar fils de Giairo, lié à Menahem par des liens de parenté. Il devint par la suite le chef de la résistance de Massada. Menahem réussit quant à lui à s'échapper et se cacher lâchement dans le quartier dit Ofel, mais il fut repéré et attrapé. Après maints supplices, il fut tué ainsi que ses lieutenants et Aba salon - le principal ministre de sa tyrannie >>.

Cette description des faits est reportée avec une telle confusion qu'elle nous porte à penser qu’elle fut le fait de tricheurs qui n'avaient, comme seul but, que celui d'en cacher une clarté qui leur aurait été ennemie, et non celle d'un écrivain cultivé et précis comme Joseph Flavius (élu " Historien officiel de l'Empire" par Rome pour son sérieux et sa rigueur). Aucun doute, nous sommes devant une falsification de ses textes. Devant une revendication héréditaire organisée par Eléazar contre le frère Menahem qui s’était installé sur le trône de Jérusalem avec une grande cour formée de prêtres, de lieutenants et de ministres. Une querelle entre frères identiques aux autres, nombreuses, qui se succèdèrent dans l'histoire des descendants de David, comme celle d' Aristobule II et Hyrcan II,au temps de l'occupation de la Palestine par Pompée. (Lire la Fable du Christ). En considérant que, selon les principes religieux et politiques juifs, les prétendants au trône de Jérusalem ne pouvaient être que les descendants directs de la lignée de David, et que seule était reconnue comme telle la lignée de Judas le Galiléen, on ne peut qu'en déduire qu’ils étaient frères. Vu que toute la revendication Juive de la Palestine était basée sur l'attente d'un Messie qui, selon les prophéties, devait venir de la lignée de David, aucun autre n’aurait pu prétendre au trône de Jérusalem excepté cette lignée qui fut reconnue par les habitants de la Judée dans la caste des Asmonéens fondée par Simon fils de Mattathias le macchabée ascendant d'Ezéchias, père de Judas le Galiléen. Les mêmes évangiles, en soutenant que Jésus était le descendant de David, confirment l'exigence de cette prémisse indispensable pour être déclaré le Messie, c'est-à-dire le roi des Juifs.

Nous avons donc établi que Simon, Jacques le majeur, Judas Thaddée et Jacques, en tant que fils de Judas le Galiléen, étaient tous engagés dans la lutte contre les Romains pour la revendication des droits au trône de Jérusalem ; essayons maintenant de découvrir, à travers les témoignages des historiens de l'époque et des documents écrits en grec qui précédèrent les évangiles canoniques, si les fils de Judas étaient, oui ou non, les mêmes disciples de Jésus.

 

 

Les apôtres de Jésus

 

La première chose que nous apprenons sur les apôtres de Jésus, d’après le "Novum Testamentum Graece et Latine" et l'évangile de Marc, c’est qu'ils s'appelaient les Boanerghes, c'est-à-dire les " Fils du Tonnerre ".

<< Simon Pierre, comme tous les autres apôtres, était défini Fils du Tonnerre >> (Nouv. Test Gr. et Lat.).
<< Jacques et Jean, auxquels Jésus donna le nom de Boanerghes, c'est-à-dire fils du tonnerre >>. (Mc.3,17).

Les apôtres de Jésus ainsi dénommés, ce surnom de Boanerghes dont la signification est " Fils du tonnerre " nous prédispose à les imaginer plus comme des révolutionnaires que comme des apôtres prêcheurs de fraternité et de pardon. Passons-les maintenant en revue un par un à travers tout ce qui résulte des documents qui furent écrits avant les évangiles canoniques, et déclarés faux (apocryphes) car contrastant avec les quatre évangiles Canoniques et les Actes des Apôtres que l’Église imposa au monde comme les seuls disant la vérité.

 

1. Simon, le premier apôtre

Simon l’apôtre résulte avoir trois surnoms: Bariona, Cananites et Kefas. (Nouv.Test. Graece et Latine).

Le sens de ces surnoms est le suivant: Bariona (βαριωνα ) est la traduction en grec du mot Barjona, qui en araméen, (langue parlée en Palestine pendant l'occupation romaine), signifiait "Maquisard " c'est-à-dire fugitif ou recherché, Cananites, est la traduction en grec de l'hébraïque "qanana", qui correspond à zélote, c'est-à-dire extrémiste révolutionnaire, et Kefas qui lui fut donné pour sa taille misculeuse et massive qui le faisait ressembler à un rocher.

 

2. Jacques le majeur

Sur la nature zélote de cet apôtre il ne peut y avoir de doutes, sachant que:

1) Il était le frère de Simon Barjona appelé Zélote ou Cananite.

2) Sous Tibère Alexandre, il fut arrêté en 46 avec le frère Simon, puis supplicié comme instigateur du peuple. (At. 12. – Ant.Jud. XX, 200).

3) Sa participation avec la bande des Boanerghes est confirmée par les évangiles canoniques: <<... puis Jacques de Zébédée et Jean, frère de Jacques, auxquels il donna le nom de Boanerghes, c'est-à-dire fils du tonnerre >>, Mc 3-17.

4) Il est associé, dans les accusations qui lui sont faites par le sanhédrin en la personne de Gamaliel, au révolutionnaire Theudas, son frère, (Judas Thaddée), qui fut décapité par Cuspius Fadus en 44 en tant que promoteur d'une révolte, et à son père Judas le Galiléen, même si de manière anachronique, chef de la Guerre du Recensement. (At 5-34).

 

3. Jean

Que Jean soit lui aussi un Boanerghes, au-delà des preuves qui nous viennent de la fraternité avec les autres composants de cette bande, nous est aussi confirmé par Marc qui le qualifie comme tel. (Mc 3-17).

 

4. Judas (pas l'Iscariote)

En apprenant du Novum Testamentum que Judas l'apôtre, en plus de l’appellatif de zélote, avait aussi ceux de Thomas, qui signifie "jumeau", et celui de Theudas, qui signifie "courageux", que pouvons-nous déduire d'autre sinon qu'il est le même Judas Theudas, fils de Judas le Galiléen, qui décapitaté sous Cuspius Fadus pour s’être mis à la tête d'une révolte? (Ant Jud. XX -97, 99).

Si ce surnom de Theudasil l'eut comme reconnaissance à sa hardiesse, et le second, celui de Thomas, qui signifie "jumeau", il l'eut pour la forte ressemblance qu'il avait avec le frère Jacques.

Que Thomas et Theudas fussent les surnoms de Judas, frère de Jésus (à ne pas confondre avec Judas Iscariote), en plus du Nouv. Test., cela nous est aussi confirmé par les Actes de Thomas et d'Eusèbe de Césarée. (Hist Eccl. I - 11,13).

 

5. Jacques le mineur

Si pour Jacques le mineur, comme disciple de Jésus, il n’y a pas de documents qui l'appellent directement "zélote", il ne peut être que tel en sachant qu'il appartient à la bande des Boanerghes et qu'il fut lapidé en l’an 64 sous le procureur Albinos, exécuté par des Sadducéens, ennemis implacables du mouvement révolutionnaire judaïque, pour avoir exalté publiquement le fils de "David". Ce fils de David qui, en tant que Messie héritier du trône de Jérusalem, aurait bientôt libéré la Palestine de l'invasion romaine. ( Hist Eccl. II-23).

 

6. Simon le zélote

Sur la nature zélote de cet apôtre il ne peut y avoir aucun doute du moment que l'Église aussi le reconnaît à travers l'affirmation que les évangiles canoniques ainsi que les Actes des Apôtres en donnent: "Parmi les disciples il y en avait un appelé Simon, surnommé zélote". (Lc 6/15.)

"Parmi les disciples il y en avait un qui s'appelait Simon le Zélote". (At.I-13).

 

7. Judas Iscariote

L’appellatif d'Iscariote (de l'hébraïque Ekariot, qui signifie sicaire) était donné aux zélotes les plus extrémistes, ceux qui effectuaient des actions terrorisme aussi de manière indépendante. De ceux-ci Joseph Flavius écrit : << A Jérusalem une nouvelle forme de banditisme naquit, celle des sicaires (Ekariots), qui commettaient des meurtres en plein jour au milieu de la ville. Ils agissaient spécialement à l'occasion des fêtes en se mélangeant à la foule, cachant sous leurs vêtements de petits poignards avec lesquels ils frappaient leurs adversaires. Puis, quand ceux-ci tombaient, les assassins s'unissaient à ceux qui exprimaient leur horreur et simulaient si bien qu’ils étaient crus et par conséquent pas reconnaissables>> (Guerre Judaïque II – 12).

De cette analyse des disciples de Jésus il résulte qu'ils étaient les mêmes qui composaient l'équipe de combattants Yahvistes fils de Judas le Galiléen (mêmes noms, mêmes appellatifs de Galiléens, de Boanerghes et de zélotes, et tous morts dans les mêmes périodes), avant de passer à l'explication de comment les faussaires agirent sur eux singulièrement, pour les transformer de combattants révolutionnaires en "prédicateurs de paix", faisons une comparaison entre le comportement des bandes révolutionnaires extrémistes de l'époque et l'équipe formée par les apôtres évangéliques, afin de démontrer la conclusion à laquelle nous sommes arrivés. Tel rapprochement sera aussi particulièrement utile pour comprendre plusieurs passages évangéliques dont le sens nous avait toujours échappé, caché et faussé par les réponses balbutiantes et confuses des prêtres, lorsque nous en demandions l'explication.

 

Bande des révolutionnaires d’après les historiens de l'époque

<< S’ils ne recevaient pas tout ce qu'ils demandaient, ils incendiaient les maisons de ceux qui s'y refusaient et puis ils tuaient les chefs avec leurs familles >> Philon Alexandrin.

<< Organisés par équipes, ils pillaient les maisons des seigneurs qu’ils tuaient ensuite, et ils mettaient le feu aux villages ; la Judée souffrit énormément de leurs atrocités >>. (Guerre Judaïque II-12).

Dans un passage concernant Judas le Galiléen (père des Boanerghes), Joseph Flavius parle ainsi des esséniens-zélotes: <<Les formes les plus violentes de mort, les supplices de leurs parents et amis les laissaient indifférents... >>., (Ant Jud. II-4).

Du Livre (rouleau) de la Guerre des esséniens-zélotes: << Lors du jour pendant lequel les Kittim ( romains) tombèrent, il y aura un combat et un grand massacre en la présence du Dieu d'Israël; puisque celui-ci est le jour déterminé par Lui pour la guerre d’extermination des fils des ténèbres, durant lequel ils seront engagés dans un grand massacre de feu sur la terre>>.

 

Équipe des apôtres (Boanerghes) selon les évangiles

Au dernier dîner, à la suite de l'exhortation de se munir d'épées, les Boanerghes rassurent leur chef (Jésus) d'en être abondamment pourvus: << .. L'heure est venue, que celui qui n'a point d'épée vende son vêtement et s'en achète une >> et ils dirent: <<Seigneur, voilà deux épées >> (Lc 22-36,38).

Ils se rendent au Jardin des Oliviers armés d'épées: << Alors ceux qui étaient avec Jésus, en voyant ceux qui arrivaient, demandèrent à Jésus, est-ce que nous devons frapper avec les épées? >>, Lc 22-49.

Ils font usage de l'épée contre les soldats romains et les gardes du Temple qui étaient allés les arrêter: << et voilà qu'un de ceux qui étaient avec Jésus, étendit la main et tira son épée ; il frappa le serviteur du Grand Prêtre et lui détacha une oreille >>, MT 26-51; Mc. 14-17; Gv. 18-10.

Le chef des Boanerghes (Jésus) déclare plus d’une fois de la façon la plus explicite son programme de guerre essénien-zélote << Je suis venu porter le feu sur la terre; et comme je voudrais qu'il fût déjà allumé! (...) Vous pensez que je suis venu apporter la paix sur la terre? Non, je vous dis, mais la division.. Dorénavant, dans une maison de cinq personnes ils se diviseront trois contre deux et deux contre trois: Père contre fils, fils contre père, mère contre fille et fille contre mère, belle-fille contre belle-mère et belle-mère contre belle-fille >>. (Lc.12-49).

<< Les ennemis qui ne voulaient pas que je regnasse sur eux, menez-les ici et tuez-les devant moi>>(Lc 19-11 ; Parabole des mines dans laquelle Jésus se met à la place d’un homme de noble lignée, comme il l’était lui-même en tant que descendant de David, qui punit ceux qui ne lui ont pas donné ce qui lui appartient.

<< Seigneur, est-ce que tu veux que nous fassions descendre un feu du ciel qui les brûle tous? >> (Lc.9-54) demandèrent les apôtres Boanerghes à leur chef Jésus en se référant à un village de Samaritains qui s'étaient refusés de les recevoir.

Il suffit de remplacer les épées qui étaient l'arme de ces temps-là par les Kalachnikov d'aujourd'hui pour nous ôter toute éventuelle perplexité que nous pouvons avoir encore sur la nature révolutionnaire de ceux que l’Église déclare divulgateurs de la bonne nouvelle, c'est-à-dire de ces Saints disciples sur lesquels a été basée la morale chrétienne.

 

 

Transformations des bandits en Saints Apôtres

 

1. Simon
(
I) Simon Kefas, barjona, cananite en Simon Pierre, fils de Jonas, né à Cana.

L’appellatif barjona, qui en araméen, comme nous l'avons vu, signifie " partisan contumace ", fut reporté dans les toutes premières versions grecques, comme le Novum Testamentum Graece et Latine, avec son vrai sens, soit avec le mot bariona (βαριωνα). Il fut divisé par les contrefacteurs - dans leurs écrits en grec - en deux mots, c'est-à-dire en bar et iona (βαρ ιωνα) afin que le mot bar, qui en araméen signifie "fils", séparé de iona écrit avec la lettre majuscule, puisse transformer l’expression en " bar Iona ", c’est-à-dire en  " fils de Iona " ".

Que cette transformation soit frauduleuse le montre le fait que le mot bar dans la signification de fils, nous la trouvons dans les textes contrefaits seulement dans les expressions qui se réfèrent à Simon ( Σιμον βαρ Iωνα ), alors que dans tous les autres cas le mot fils est correctement écrit avec le juste mot grec "uios", comme " Joseph fils de David ” ( Iωσηφ υιος Δαυιδ ), “ Zacharie fils de Baracchia ” ( Zαχαριου υιος Bαραχιου ) (Evang. Grec. MT 1-20; 23-35; Evang.Grec. Lc.19-9).

Enfin, pour mieux nous expliquer, nous dirons que dans les textes grecs contrefaits, parmi tous les mots écrits en grec, apparaît ridiculement ce mot bar écrit en araméen qui dans les traductions latines magiquement laisse la place à "filius " pour transformer Simon de partisan révolutionnaire en pacifique disciple de Jésus : << Toi, Simon (barjiona = bar iona = bar Iona = filius Jonae) fils de Jona, tu, t’appeleras Pierre et sur cette pierre j'édifierai mon Église>>.

Cette même phrase contient une autre contrefaçon : celle que les faussaires opérèrent en transférant dans la pierre, sur laquelle l'Église symboliquement a été édifiée, la signification "roche" qui se référait à Simon pour sa taille massive et pour le caractère violent qui lui est attribué, comme nous le verrons, autant par les documents apocryphes que par les mêmes évangiles canoniques.

Lac de Tibériade

Et ainsi, comme ils eurent recours à l'expédient géographique pour faire disparaître le sens de révolutionnaire qui était dans l’appellatif "Galiléen", en déclarant les disciples de Jésus natifs de la Galilée alors qu’ils l’étaient de la Golanite, de même firent-ils pour l’appellatif "cananites" (qanana = zélote), qu'ils firent dépendre de la ville de Cana. Toutes ces attributions résulteront fausses lorsque nous montrerons que l'origine des frères qui composaient la bande des Boanerges n'avait rien à voir ni avec la Galilée, ni - encore moins - avec la ville de Cana, car natifs de la région du Golan qui se trouvait dans la partie opposée de la Galilée, c'est-à-dire à Est du lac de Tibériade.

Mais bien qu'ils aient contrefait les documents pour rendre Simon Pierre comme un parfait prédicateur de "la bonne nouvelle", sa véritable nature de révolutionnaire nous apparaît de toute façons par les faits reportés sur lui dans les documents apocryphes ainsi que dans les évangiles canoniques, et toute sa violence de combattant Yaviste.

1. Il se dispute avec toutes les Eklesies du Moyen-Orient et avec le même St. Paul de Tarse parce qu’ils s’opposaient à sa politique raciste qui était contraire à l’admission des païens dans les communautés esséniennes-zélotes que l’Eglise veut faire passer pour chrétiennes. (La Fable du Christ).

2. Il tue par l'épée deux conjoints, Anania et Zaffira, parce qu'ils n'avaient pas versé à la communauté le profit entier de la vente de leur terrain. (At 5).

3. Il coupe d'un coup d'épée l'oreille d'un garde du Temple dans le Jardin des Oliviers. (Gv 18,10).

4. De l'évangile de Maria de Magdala (apocryphe): << Un apôtre du nom de Lévi, en prenant la défenses de Marie contre laquelle Simon Pierre avait invectivé par des expressions colériques et violentes, s'adresse à lui en lui disant: << Tu es toujours impétueux, Pierre ! Maintenant je vois que tu te jettes contre la femme comme le font nos adversaires >>.

 

2. Jacques dit le majeur
- de révolutionnaire à martyr de l'Église -

Déclaré Boanerghes dans les documents apocryphes et confirmé comme tel avec son frère Jean, autant dans les Actes des Apôtres que dans les évangiles canoniques : << Jacques et son frère Jean auxquels Jésus donna le nom de Boanerghes, c'est-à-dire fils du tonnerre >> (Mc 3-16), il est racheté par l'Église de sa nature zélote en disant que, si Jésus l’avait appelé Boanerghes, c'est-à-dire fils du tonnerre, ce fut à cause de sa forte puissance vocale !! (Demandez-le aux prêtres si c’est vrai ou pas !)

La mort de Jacques le majeur, arrêté avec son frère Simon par les Romains pour le crime d'instigation à la révolte, sous le procureur Tibère Alexandre, est confirmée par les Actes des Apôtres, à la différence près qu'au lieu de la reporter en 46, comme cela est affirmé par Josph Flavius, ils la datent de l’an 44, alors que c'était encore Hérode Agrippas le tétrarque de la Galilée et Golanite : << En ce temps-là (an 44) le roi Hérode commença a persécuter certains membres de l'Église et fit tuer Jacques frère de Jean par l'épée. Voyant que cette répression était appréciée par les habitants de la Judée, il décida aussi d'arrêter Pierre. Ceux-là étaient les jours des azymes (Pâques). Après l’avoir fait capturer, il le jeta en prison, et le plaça sous la garde de quatre équipes de quatre soldats chacun, avec l'intention de le faire paraître devant le peuple après les fêtes de Pâques >> (At: 12 - 1,2).

Les deux motifs pour lesquels les contrefacteurs anticipèrent de deux ans l'arrêt des deux frères Jacques et Simon furent : en premier, s’ils les avaient fait arrêter par les Romains, comme cela fut reporté par Joseph Flavius, ils n'auraient pu soutenir que Jacques était mort pour motifs religieux du moment que ceux-ci, en laissant la plus grande liberté de culte, s’ils émettaient des condamnations à mort c’était seulement pour des crimes pénaux très graves parmi lesquels l'instigation à la révolte était considéré comme un des pires ; alors qu’en le faisant arrêter par Hérode Agrippas qui était un Juif, ils auraient pu le faire condamner selon la loi hébraïque qui, à différence de la loi romaine, considérait la contestation religieuse comme un crime punissable de mort.

Explication pour les croyants lents à comprendre: Si Jacques est condamné à la peine capitale par les Romains pour instigation, comme Joseph Flavius le dit, il ne peut être qu'un zélote révolutionnaire, si Jacques est condamné à mort par un tétrarque juif alors il peut devenir un martyr religieux du moment qu’on peut faire passer son crime pour une contestation religieuse.

L'autre motif est le suivant : en ne faisant pas arrêter Simon avec Jacques, comme cela est affirmé par Joseph Flavius, mais seulement quelque temps après, mais toujours par Hérode Agrippas, les faussaires auraient pu non seulement exploiter pour lui la même loi hébraïque qui considérait crime punissable de mort la contestation religieuse, mais aussi une autre loi hébraïque qui empêchait de célébrer les procès pendant la période des azymes, c'est-à-dire pendant les jours de Pâques. C’est ainsi qu’en prenant comme prétexte cette loi, ils font arrêter Pierre sous les fêtes de Pâques, de manière à ce qu’au lieu d'être jugé et tué tout de suite après l'arrêt comme cela était arrivé pour Jacques, il fut mis en attente de la fin des azymes de façon à ce que puisse se réaliser sa libération grâce à l'intervention d'un ange envoyé par le Seigneur, après sa sollicitation par des prières.

<<Pierre était tenu en prison pendant qu'une prière montait incessante à Dieu de l'Église pour lui. Et lors de cette nuit-là, quand Hérode allait le faire comparaître devant le peuple, Pierre gardé par deux soldats et lié avec deux chaînes était en train de dormir, alors que devant la porte les sentinelles gardaient la prison.. Et voilà que se présenta un ange du Seigneur et une lumière le foudroya dans la cellule. Il toucha la hanche de Pierre, il le réveilla et il dit: << Lève-toi et dépêche-toi >>. Et les chaînes lui tombèrent des mains. Et l'ange à lui: << Mets-toi la ceinture et lie tes sandales >>, et il fit ainsi. L'ange dit:<<Enveloppe-toi de ton manteau, et suis-moi! >>. Pierre sortit et se mit à le suivre, mais il ne s'était pas encore aperçu que c’était la réalité tout ce qui était en train de se passer grâce à l’ oeuvre de l'ange: il croyait en effet avoir rêvé >>. (At.12 – 3).

Tandis que nous rions en constatant que tout l'échafaudage du Christianisme est basé sur une petite fable, un interrogatif se lève spontané : Pourquoi toute cette intransigeance sur le respect de la loi hébraïque qui empêchait les procès pendant les fêtes de Pâques fut-elle appliquée dans la fable de Simon Pierre mais ne le fut pas dans l'autre fable able concernant le procès de Jésus ? Jésus qui fut au contraire jugé pendant les jours de Pâques par un tribunal hébraïque en plus du romain ?

Nous le saurons dans les prochains chapitres !

 

3. Jean

Etant le personnage de base de nos études, laissons-le pour le moment de côté en nous contentant de confirmer que, en tant que frère de Jacques le majeur, le cananite, de Simon barjona, de Judas Thaddée et de Jacques le mineur, de surcroît membre de la bande des Boanerghes qui était allée au Jardin des Oliviers armée d'épées, lui aussi ne pouvait être qu’un terroriste extrémiste.

 

4. Judas (pas l'Iscariote)

La transformation de Judas révolutionnaire en Judas apôtre fut exécutée en supprimant les surnoms hébraïques Theudas et Thomas avec lesquels il était présenté dans les textes historiques comme combattant révolutionnaire.(Ant.Jud.XX-97,99 ; Hist.Eccl. I -12 déjà citées).

Ils transformèrent les surnoms, de la façon dont il résulte encore dans les tout premiers documents tels que l'évangile Capto (incipit), les Actes de Thomas et le Novum Testamentum Graece et Latinae, en autant de noms propres, en traduisant : Joudas appelé theudas qui signifie "courageux" et Joudas Thomas qui signifie "jumeau" en Theudas dit le courageux" et "Thomas dit le jumeau."

La tromperie apparaît évidente lorsque nous remarquons que les surnoms, laissés en grec selon la prononciation hébraïque, en prenant la lettre majuscule, deviennent des noms propres qui prennent la place du vrai nom qui était Joudas.

La conséquence qui en dériva fut que Theudas et Thomas, qui étaient des appellatifs attribués à Judas, se transformèrent ainsi en les noms de deux disciples qui n'ont jamais existé : Theudas, (Thaddée) et Thomas.

La preuve de cette manipulation, autre que celle donnée par l'examen des documents apocryphes, nous vient aussi de l'analyse des traductions: prenons comme exemple " Joudas dit thomas (qui signifie jumeau) " traduite en grec en enlevant Joudas et en mettant la majuscule à Thomas, qui fut laissé en hébreu, se transforma en " Thomas qui signifie jumeau>>. Puisqu’en grec le mot jumeau est traduit didimos ( Διδιμος ), la phrase qui résulta fut la suivante: "Thomas dit didimos" ( Θωμας ο λεγομενος Διδιμος ) qui fut à son tour traduite en latin, la langue sauve-tromperies - comme elle a été appelée par certains exégètes -, avec "Thomasus dictus didimus" de laquelle sont depuis dérivées les traductions dans les langues modernes: << Alors Thomas, nommé Didyme, dit à ses condisciples << Allons nous aussi mourir avec lui ! >>. (Gv. XI-16).

En sachant que les mots thomas et didyme signifient tous les deux jumeau, le premier en hébreu et le second en grec, l'expression reportée par les évangiles, en plus de nous confirmer la manipulation des falsificateurs, ne peut que nous faire rire du moment que, correctement traduite, elle signifie "Jumeau nommé Jumeau ".

S'il y a encore des doutes sur le fait que Judas et Thaddée soient des noms qui se réfèrent à la même personne, il suffit de comparer les listes des apôtres reportées par les textes sacrés - où le Judas nommé par Marc et Matthieu est remplacé par Thaddée dans l'évangile de Luc et dans les Actes des Apôtres. (Voir liste des disciples reportée au début de cette exposition). Et les doutes sont dissipés...

 

5. Judas Iscariote

Judas Iscariote est certainement le personnage le plus élaboré parmi tous les disciples. S'il lui fut laissé son vrai nom c'est tout simplement parceque, étant donné qu'il était le seul d'origine juive - parmi tous les autres déclarés Galiléens - il se prêtait mieux pour fomenter, par la trahison qui lui fut attribuée, la haine envers les Juifs qui selon l'Église devaient être les assassins du Christ. Même si pour Judas furent utilisées les épithètes les plus infâmantes, on tâcha de toutes façons de le laver de sa nature de terroriste qui lui venait de l’appellatif Iscariote - signifiant sicaire - car il aurait compromis tous les efforts tendus pour transformer une bande de révolutionnaires en apôtres prêcheurs de paix.

En ayant recours encore une fois à la géographie, comme ils l’avaient fait avec la ville de Cana pour transformer Cananite (zélote) en cananéen, et la région de la Galilée pour cacher le sens révolutionnaire de l’appellatif Galiléen, ils firent dériver iscariote, en Hébreu ekariot qui signifie sicaire, de la ville de Keriot en disant que celle-ci était sa ville natale. Transformation qui, si elle fit rire leurs adversaires païens et juifs (comme elle nous fait rire nous aussi), ce n'est pas seulement pour l'évidente tricherie qu'ils avaient mise en œuvre en recourant, encore une fois, à la géographie ; mais aussi parce que cette ville de Keriot n'a jamais existé.

 

6. Simon le cananéen

Pour éliminer la nature révolutionnaire de cet apôtre - que les textes sacrés déclarent zélote (Mc3-18; Mathieu10-4; Lc.6-15; At.1-13) - l'Église, profitant de l'ignorance d'autrui, répond candidement, à travers les hypocrites sourires, si caractéristiques des prêtres et des moines, à ceux qui lui demandent des explications sur ce mot, qu'il signifie " zélé d'amour pour Dieu".

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Pour ceux qui ne sont pas encore satisfaits par les preuves reportées pour pouvoir établir avec certitude que les composants des deux équipes, celle des révolutionnaires et celle des Apôtres, étaient bien les mêmes personnes, nous nous réservons d'en fournir d’autres lorsque nous démontrerons de manière irréfutable, dans les chapitres qui suivront, que Jean de Gamala, fils aîné de Judas le Galiléen et chef de la bande des zélotes, appelé le Nazirè, et Jésus de Nazareth, chef de l'équipe des Boanerghes, dit le Nazaréen, sont en réalité la même personne.

 

CHAPITRE II

JEAN LE NAZARÉN

Après avoir vu comment les membres de la bande des Bohenergues furent transformés en de pacifiques disciples par la manipulation de leurs noms (Barjona en fils de Jona, Iscariote en natif de Ecariot, Quananite en habitant de Cana etc.), passons maintenant aux contrefaçons que les chrétiens effectuèrent sur Jean pour le transformer en Jésus.

Le nom: Le nom de Jean, remplacé avec ceux génériques de Christ (Kristos avec la signification de Oint) et de Seigneur, fut définitivement transformé en celui de Jésus aux alentours de l’an 180 d’après ce qui résulte d’un livre de Celse* contre les chrétiens où il écrit: << Celui auquel vous avez donné le nom de Jésus en réalité n’était simplement que le chef d’une bande de brigands dont les miracles que vous lui attribuez n’étaient que les manifestations effectuées selon la magie et les tromperies ésotériques. La vérité est que tous ces prétendus faits ne sont que des mythes que vous-mêmes avez fabriqués sans néanmoins réussir à donner à vos mensonges une teinte de crédibilité. Tous savent bien que ce que vous avez écrit est le résultat de remaniements faits à la suite des critiques qui vous étaient portées >>.

(*Celse : philosophe platonique du II siècle, célèbre pour sa critique contre le christianisme- " Le Véritable Discours ").

En effet dans les premières éditions des Évangiles de Mathieu, Marc et Luc, apparus dans les années soixante du second siècle, le Messie était encore appelé avec les appellatifs génériques de Christ et de Seigneur. Les Chrétiens ne pouvant lui attribuer un nom propre, comme par exemple Pascal, Didier ou Anselme, c’est-à-dire un nom qui n’ayant jamais existé dans l’ère Messianique aurait fait s’effondrer dans le ridicule toute leur construction, lui donnèrent celui de Josuha (Jésus) qui en réalité, signifiant "Celui qui sauve", l’enlevait seulement apparemment de son anonymat. Il ne faut pas de grandes explications pour comprendre que soutenir l’existence d’un Messie qui, dépourvu d’un nom, aurait pu échapper à tout contrôle historique, est bien plus simple que de défendre l’existence de quelqu’un qui, présenté sous un nom propre, aurait exigé une documentation historique pour être soutenu.

Ce nom de Jésus, accepté par la masse plébéienne qui dans son ignorance ne se posait aucun problème étymologique, fit au contraire rire les opposants qui, ayant en évidence la tromperie, accusèrent encore une fois les théologiens chrétiens d’effronterie et d’escroquerie. Le temps avec son oubli et les répressions utilisées par les chrétiens contre leurs adversaires firent en sorte que le nom de Jésus, ayant acquis le statut de nom propre, fut adopté comme tel, bien qu’exprimant en réalité le même sens de Soter qui était généralement attribué aux divinités païennes lesquelles, néanmoins, avaient aussi un nom propre. En pratique, les chrétiens donnèrent un nom à leur Messie en ayant recours à la même tromperie qu’utilisèrent les rédacteurs de la Bible lorsque, au sixième siècle, ils attribuèrent à leur Dieu le nom de Yahvé qui, signifiant "je suis", leur permettait d’en défendre l’existence grâce à l’anonymat. (C’est vraiment le cas de dire: tel le père, tel le fils!).

Ayant ainsi éludé le problème du nom en remplaçant par Jésus celui de Jean qui était rappelé par la tradition, il resta à contrefaire les appellatifs de Galiléen et de Nazaréen dont le sens zélote aurait décidément contrasté avec la nature religieuse et pacifique de leur Messie en construction. Puisque c’était impossible de les supprimer, ils leur donnèrent d’autres significations en fraudant de la même façon dont ils l'avaient fait avec les autres noms des membres de la bande des Bohenerghes.

Si l’appellatif de Galiléen fut facilement fait passer pour "habitant de la Galilée", l’autre, c’est-à-dire celui de Nazaré, se montra particulièrement difficile. La première tentative qu’ils firent pour lui enlever tout sens révolutionnaire, d’après ce qui résulte des documentations, fut celle de le faire dépendre d’une prophétie avec le recours à l’annonce que l’ange avait donnée à la femme de Manoach: <<Tu concevras et accoucheras d’un enfant qui sera Nazaréen dès sa naissance>>. Mais cette annonciation, se rapportant trop manifestement à Samson, fut mise de coté afin d’être remplacée par l’autre prophétie de Michée qui, se référant à la naissance du futur roi d’Israël, s’exprima ainsi: <<Un rejeton naîtra à Bethléem du tronc de Iesse qui sera destiné à gouverner sur le peuple de Dieu>>. S’il avait choisi cette prophétie pour justifier pourquoi Jésus avait l’appellatif de Nazaréen, ce fut dû au fait que la parole "rejeton" (netzer) et la parole Natzir s’écrivant toutes les deux en hébraïque avec les lettres n z r, avaient les mêmes consonnes. (En langue hébraïque, comme pour le phénicie et l’égyptien ancien, les paroles étaient écrites en reportant seulement les consonnes. Exemple: raison = r s n, ou bien vérité = v r t ).

Cette solution fut considérée inacceptable par les faussaires parce qu’elle paraissait trop imaginaire et presque impossible à soutenir, mais surtout parce qu’elle ne pouvait être référée à Jésus puisqu’elle s’adressait à un autre personnage, c’est-à-dire à David, fils de Iesse. Donc, après avoir cherché inutilement dans la Bible un passage qui aurait pu justifier en qualité de prophétie l’appellatif de Nazaréen, ils eurent recours encore une fois à l’expédient géographique en le mettant en connexion avec la ville de Nazareth, comme Qananite et Iscariote qu’ils avaient fait dériver de Cana et de Keriot. Mais ce sera surtout avec l’implantation de cette énième escroquerie que les faussaires nous fourniront la preuve définitive et irréfutable que Jésus, personnage n’ayant jamais existé, est simplement la doublure de Jean.

Tous les quatre évangiles canoniques font dépendre le nom Nazaréen (Nazarenus) de la ville de Nazareth en affirmant que ce fut le pays où Jésus grandit et se forma durant les trente ans qui précédèrent ses prédications. Étant donné que c’est de Nazareth que nous tirerons la preuve irréfutable pour démontrer que Jésus en réalité est Jean, arrêtons-nous un instant pour examiner cette ville qui résulte être complètement différente de celle que les évangiles reportent.

Pourquoi la ville de Nazareth, située en plaine, et lointaine du lac de Tibériade nous est, au contraire, décrite dans les évangiles comme construite au-dessus d’un mont et au bord d’un lac? La réponse est simple: parce que la ville située sur le mont et placée au bord du lac est la vraie ville où vécut le Messie reporté par la tradition - sur lequel furent construits les évangiles - alors que l’autre, celle dans la plaine et distante de quarante kilomètres du lac, est celle que les faussaires utilisèrent pour justifier l’appellatif de Nazaréen. Pratiquement, cette contradiction entre la description que reportent les évangiles de la vraie patrie du Messie et la ville de Nazareth dépendit du fait que les faussaires, ayant construit les quatre évangiles canoniques à Rome sans connaître la Palestine, commirent la grande légèreté de raconter les faits selon la tradition qui se référait à Jean, sans se préoccuper de les adapter à la ville de Nazareth qu’ils avaient choisie seulement parce que par son nom ils pouvaient ainsi justifier l’appellatif de Nazaréen.

En lisant les évangiles nous remarquons que la ville de Jésus n’est absolument pas Nazareth située dans la plaine et distante de quarante kilomètres du lac de Tibériade mais plutôt une autre ville qui résulte au contraire située au-dessus d’une montagne sur les bords du lac de Tibériade et qui assume un caractère purement lacustre fait de barques, de pécheurs et de vagues mues par les tempêtes. Les apôtres mêmes sont tous des pêcheurs que Jésus transforme en disciples, les rencontrant alors qu’ils retiraient les filets. Citons quelques passages des évangiles: "Terminées ces paraboles, Jésus partit de là et venu dans sa patrie il enseignait dans la synagogue. Les gens de son pays, l’ayant reconnu, se mirent à parler de lui. Jésus, ayant entendu ce qu’ils disaient, s’en alla de là sur une barque, mais vu que les gens restaient sur la plage il guérit les malades et multiplia les pains et les poissons. Une fois la foule congédiée, il gravit le mont et commença à prier. Du mont il vit qu’au-dessous, dans le lac de Tibériade, la barque des apôtres était mise en danger par les vagues générées par le vent qui s’était tout à coup levé". (Mt.13/35).

La même confirmation à propos de la véritable ville de Jésus nous vient de Luc, qui nous parle aussi d’un précipice: "Jésus se rendit à Nazareth où il avait été élevé; et il entra, comme à son habitude le samedi, dans la synagogue et se leva pour lire... en écoutant ces choses-là tous furent pleins d’indignation; ils se levèrent, le chassèrent hors de la ville et le conduisirent sur le bord du mont sur lequel la ville était située, afin de le jeter au bas du précipice, mais lui, en passant parmi eux s’en alla " (Lc. 4-14/28).

Et encore: "Ce jour-là Jésus sortit de sa maison et, après s’être assis au bord de la mer, autour de lui se réunit tellement de foule qu’il dut monter sur une barque" (Mt. 13- 1/2).

Et toujours Mathieu: " En écoutant ce qu’il (Jésus) disait, une grande foule alla vers lui. Alors il pria ses disciples qu’ils lui mettent à disposition une barque à cause de la foule, afin qu’ils ne l’écrasent pas... ensuite il gravit le mont, il appela à lui ceux dont il voulait qu’ils aillent avec lui... il entra dans sa maison et autour de lui se rassembla une foule tellement nombreuse qu’ils ne pouvaient même pas prendre de la nourriture. Sa mère et ses frères arrivèrent et, restant dehors, ils le firent appeler. Après avoir expliqué qui étaient vraiment ses parents, il sortit de la maison, et Jésus commença à enseigner à nouveau le long du lac". Mt. 3-4).

C’est à ce moment là que, nous étant rendus compte que la ville où Jésus avait été élevé ne pouvait pas être Nazareth, située dans une plaine à quarante kilomètres du lac, nous sommes allés chercher, dans d’autres sources, quelle était en réalité cette ville située au bord du lac de Tibériade, placée sur une montagne, et entourée de précipices.

La réponse nous est donnée par l’extrait de Flavius Joseph qui décrit la ville de Ezéchias, père de Juda le Golanite et grand-père de Jean le Galiléen, appelé le Nazaré: "Ezéchias était un Rabbi qui appartenait à une famille haut-placée de la ville de Gamala qui était située sur les bords golanites du lac de Tibériade. Cette ville ne s’était pas soumise aux Romains ayant confiance en ses défenses naturelles. En effet, d’une haute montagne s’allonge un éperon escarpé au milieu duquel s’élève en une bosse qui depuis le sommet décline avec une pente égale devant comme derrière, au point de ressembler au profil d’un chameau (Gamla): de celui-ci la ville prend le nom, même si les paysans ne respectent pas l’exacte prononciation du nom en l’appelant Gamala. Sur les flancs et devant elle se termine par des précipices impraticables, alors qu’elle est très peu accessible par derrière. Mais là aussi les habitants, en creusant une fosse transversale, avaient barré le passage. Les maisons construites sur les penchants étaient disposées très serrées les unes aux autres: il semblait que la ville était pendue et toujours sur le point de tomber du haut sur elle-même. Se montrant vers midi, son sommet méridional s’éleve jusqu’à une hauteur démesurée, formait la forteresse de la ville, au-dessous de laquelle un escarpement dépourvu de murs tombait dans un très profond précipice". (Ant.Jud.)

Que d'autre pouvons-nous conclure sinon que celle-ci est la ville que les évangiles attribuent à Jésus ? Que d’autre pouvons-nous conclure sinon que Jésus est né à Gamala en Golanite et non à Bethléem comme l’Église voudrait nous faire croire, et d’autant moins qu’il a grandi à Nazareth? Alors si Jésus résulte être de Gamala, qui d’autre peut-il être sinon Jean, le petit-fils d'Ezéchias et le fils de Judas le révolutionnaire, que Joseph Flavius confirme être lui aussi de Gamala ?

" Un certain Judas, un Gaulanite de la ville de Gamala, se jeta dans la révolution (Guerre du Recensement) en incitant la nation à l’indépendance ". (Ant.Jud. XVIII – 4)

Tout ce que j’ai écrit précédemment, en fin des comptes, avait comme seul but celui de préparer les lecteurs à cette conclusion qui grâce à son évidence ne peut être repoussée. Pas même par ceux qui, rendus têtus par la foi, sont portés à nier les vérités, même les plus évidentes. De toutes façons, la démonstration de la non-existence de Jésus ne finit pas ici, puisque nombreuses seront les preuves que je porterai encore pour démontrer de quoi ont été capables les faussaires (les saints Pères de l’Église) pour construire cette grande imposture qu’est le christianisme.

 

Naissance de Jésus

Manquant de preuves historiques, les chrétiens témoignèrent la vie de Jésus en se servant exclusivement des prophéties. En partant de la présupposition que tout ce qui est annoncé par les prophètes doit forcément se réaliser parce que dérivant d’une inspiration divine, ils rédigèrent les évangiles en faisant dépendre les actions de Christ de phrases tirées de la Bible, opportunément adaptées, qu’ils firent passer pour des prophéties.

Il faudrait parler ici du fatalisme qui, en supprimant le libre arbitre et en rendant ainsi l’homme irresponsable des propres actions, ferait apparaître le Christ lui-même comme le pantin d’un destin établi d'avance par les Saintes Ecritures. Mais puisque mon propos n'et pas de discuter la non-existence de Dieu mais seulement celle de Jésus, en tant que personnage historique, je laisse au lecteur la liberté de tirer les propres conclusions sur la "prédestination" qui, en enlevant la responsabilité dans les actions, rend vaine l’existence d’un Dieu qui juge selon les mérites et les démérites.

La naissance de Jésus, construite - comme d’ailleurs toute sa vie - sur des phrases extraites de la Bible, résulte être un mélange de contradictions, de mensonges et d'évènements anodins et superficiels. La nativité, ignorée au début par tous les quatre évangiles, si elle fut ajoutée dans ceux de Mathieu et de Luc seulement au troisième siècle, cela dépendit de la nécessité qu’eurent les chrétiens de justifier, par le moyen d’une naissance terrestre, l’humanisation de leur Messie face aux critiques qui leur arrivaient d'opposants qui leur demandaient comment cela pouvait être possible que Jésus ait commencé son activité de prédicateur en tant qu’homme sans être né d’une femme. En effet les quatre évangiles canoniques débutaient en présentant un Jésus qui commençait sa mission de prédicateur en partant de Capharnaüm à l'âge adulte, et ne donnant, pour seule justification de son existence humaine, que la voix divine entendu e, venant du ciel, et qui disait, alors qu’il était baptisé par Jean-Baptiste: <<Celui-ci est mon fils préféré qu’aujourd’hui j’ai généré >>. La naissance terrestre donnée par la suite à Jésus résultant contradictoire, cette conception, que jusqu’alors ils avaient fait dépendre directement de Dieu, ils la transformèrent par ce premier élément, l’expression " aujourd’hui j’ai généré " fut modifiée en " je me suis réjoui " comme il est écrit dans les évangiles actuels.

Si dans l’Évangile de Jean ils ne parlent pas de la nativité terrestre de Jésus c'est parcequ'ils préférèrent lui donner une naissance théologique en qualité de "Verbe" de façon à pouvoir faire devenir leur Messie "Logos" de la même façon dont Mithra l' était dans la religion avestique.

Revenons à la naissance terrestre de Jésus de laquelle aussitôt surgit un gros problème pour les faussaires : Fallait-il le faire naître à Bethléem, selon la prophétie de Michée qui le voulait Beltléemite: "De toi Bethléem, si petite pour être parmi les chefs-lieux de la Judée, sortira celui qui doit être le dominateur d’Israël.’’ (Mc.V-1), ou bien était-ce plus utile à Nazareth qui était la ville d’où ils avaient fait dépendre l’appellatif Nazaréen? Alors pour satisfaire ces deux exigences, l’une qui le voulait Bethléemite et l’autre Nazaréen, les constructeurs des deux évangiles, celui de Mathieu et celui de Luc, travaillant séparément selon leur propre imagination, donnèrent chacun une version si différente que les deux naissances semblent être deux différents récits..

 

Nativité selon l’Évangile de Mathieu

Afin de pouvoir satisfaire la prophétie de Michée qui le voulait Bethléemite et l’exigence de justifier son appellatif de Nazaréen, Mathieu, après avoir fait naître Jésus à Bethléem, le transféra à Nazareth où il le fit rester résident pour le reste de sa vie de façon à ce qu’il puisse résulter bethléemite de naissance et nazaréen par adoption.

Afin de bien comprendre le stratagème, dans son ensemble plutôt compliqué, auquel eut recours Mathieu pour justifier le déplacement de Bethléem à Nazareth, la meilleure voie est celle de suivre les faits d’après la façon dont les raconte l’évangile: "Les rois Mages qui avaient porté or, encens et myrrhe venaient de repartir lorsqu’un ange apparut à Joseph et lui dit de partir tout de suite en Égypte car Hérode, ayant su qu’était né celui qui aurait régné sur Israël, cherchait l’enfant pour le tuer. Joseph, après avoir pris avec lui Jésus et la mère, s’enfuit en Égypte afin qu’en revenant de l’Égypte puisse s’accomplir ce que le prophète avait dit: <<De l’Égypte j’ai appelé mon fils>>".

"Le roi Hérode, afin d’être certain d’éliminer l’enfant, ordonna de tuer tous les garçons ayant un âge inférieur à deux ans, de Bethléem et de ses territoires . Ce massacre accomplit ce qui avait été dit par le prophète Jérémie: <<Un cri a été entendu à Rama et Rachel, dont la tombe est à Bethléem, pleure ses fils et ne veut pas être consolée (?!) >>.

"Après la mort d’Hérode, un ange du Seigneur dit à Joseph qui se trouvait en Égypte qu’il pouvait rentrer à Bethléem car celui qui voulait tuer son fils était mort. Durant le voyage de retour, Joseph, ayant su que la place d’Hérode avait été prise par son fils Archélaos qui était aussi cruel que le père, en suivant le principe de la prudence, s’étant arrêté en Galilée, il alla habiter dans la ville de Nazareth afin que puisse s’accomplir ce qui avait été dit par les prophètes: <<Il sera appelé Nazaréen>>.

 

Nativité selon Luc

Contrairement à l’évangile de Mathieu, qui fait naître Jésus à Bethléem car Joseph et Marie y étaient résidents et donc habitants, dans celui de Luc au contraire on dit que si Jésus naquit dans cette ville ce fut parce que Joseph et Marie, résidents à Nazareth, s’y trouvaient au moment de l’accouchement et obligés à y retourner, en tant que leur ville natale, à cause d’un recensement (c’est le recensement fiscal qui avait été ordonné par le proconsul Quirinus à la suite de l’annexion de la Palestine à l’empire romain, recensement de l’an +6 qui fut à l’origine de la révolte guidée par Judas le Galiléen, père de Jean).

Ayant ainsi satisfait la prophétie de Michée qui voulait Jésus Bethléemite, en faisant naître Jésus dans la fameuse grotte réchauffée par l’haleine d'un bœuf et d’un âne, Joseph et Marie retournèrent à Nazareth, leur ville de résidence, qu’ils avaient momentanément quittée à cause du recensement.

Que les deux nativités soient le fruit d'une pure invention nous est largement confirmé, outre par le fait, déjà démontré, que le personnage duquel on parle, étant originaire de Gamala, n’a rien à voir ni avec Bethléem ni avec Nazareth, mais aussi par les nombreuses inexactitudes et absurdités qui l’on rencontre :

1) Les généalogies attribuées à Joseph dans les deux évangiles pour démontrer que son fils Jésus provenait de la lignée de David, d’après ce qui avait été annoncé par les prophéties, sont tellement différentes entre elles qu’elles semblent se référer à deux différentes personnes. En plus des noms des composants, discordants entre les deux versions, on n'en trouver qu'un seul qui soit identique à celui de l’autre. Les deux généalogies contrastent aussi par le nombre des ascendants qui en Mathieu sont de 42 et en Luc de 56. Cette différence numérique dépendant du fait que les deux généalogies ne furent pas écrites selon un critère d’objectivité historique, mais selon des paramètres cabalistiques : le numéro 14 de la cabale hébraïque dont le le total des ascendants devait être un multiple. La différence dépend du fait que Mathieu multiplia ce numéro par trois (42) alors que Luc le multiplia par quatre (56). (Que chacun tire ses propres conclusions en jugeant les principes sur lesquels sont basées les vérités des Saintes Écritures!).

2) Les dates auxquelles se réfèrent les deux évangiles ont un écart d'au moins onze ans puisque Mathieu situe la naissance avant la mort d' Hérode le Grand, advenue en l’an - 4, et Luc la situe sous le recensement qui advint en l’an + 6. (Ceci est précisé afin de rappeler que l’Église nous présente Mathieu comme un témoin oculaire et Luc comme celui qui apprit les faits directement de Marie qu'il avait personnellement connue!)

3) Alors que Mathieu précise que Marie accoucha à Bethléem chez elle parce qu’elle y était résidente au moment de l’accouchement: "Les Rois Mages, entrés dans la maison de Joseph, virent l’enfant et Marie sa mère et ils l’adorèrent", Luc, affirmant au contraire que Joseph et Marie s’étaient rendus à Bethléem pour un recensement, fit naître Jésus dans une étable car, n'ayant pas de foyer à eux, ils n’avaient trouvé personne qui puisse les héberger: "Les Mages allèrent à Bethléem et trouvèrent Marie, Joseph et l’enfant qui était couché dans la mangeoire d’une grotte où un bœuf et un âne le réchauffaient, tout autour de nombreux bergers portaient leurs dons et au-dessus, du haut du ciel, une multitude d’anges qui chantait: <<Gloire à Dieu dans le plus haut des cieux >>.

4) Les épisodes concernant le massacre des innocents ordonné par Hérode, la fuite en Égypte soutenue par Mathieu, sont complètement ignorés dans l’évangile de Luc.

5) Le déplacement de la Sainte Famille de Nazareth à Bethléem à cause du recensement fiscal, plus qu’invraisemblable, est strictement faux sachant que, d’après les Romains, les citoyens déclaraient leurs revenus aux bureaux des impôts de la ville où ils exerçaient leur activité, c’est-à-dire là où ils avaient leur résidence, et non pas à ceux de la ville où ils étaient nés. Invraisemblance et fausseté qui nous sont confirmées par le voyage qu’ils font soutenir à Marie, voyage qui ne peut trouver aucune justification puisque, toujours d’après les lois romaines, "seulement les chefs de famille devaient se présenter aux autorités fiscales et on spécifiait même dans l’édit que les femmes mariées étaient dispensées si elles étaient représentées par leurs maris".

6) Une autre absurdité, inventée pour construire la trame évangélique, est celle d' Hérode qui "appelés les trois rois Mages à l’écart, il se fit dire le temps durant lequel était apparue l’étoile et les envoya à Bethléem en les exhortant: <<Allez et renseignez-vous diligemment sur l’enfant et, lorsque vous l’aurez trouvé, dites- le-moi car j’irai moi aussi l’adorer>>". (Mt.2/7).

Comment peut-on croire qu' Hérode, sans doute le plus puissant roi ayant existé en Palestine aux temps des Romains, qui disposait, d’après ce qui résulte des documents, d’une plus que parfaite organisation d’information afin de pouvoir se défendre des révolutionnaires du Parti Nationaliste Judaïque et de tous ceux qui auraient pu conspirer contre lui, ait besoin de trois rois étrangers pour savoir si le Messie était né à Bethléem, un Messie dont la naissance était connue par tous en Judée grâce à l’annonciation donnée aux bergers par les anges qui volaient en groupes dans le ciel en chantant Halléluia, Halléluia? Comment est-il possible que tous aient été informés sur le lieu de la naissance du "roi des rois" indiqué par une étoile tellement lumineuse qu’elle avait été vue du lointain Orient, excepté Hérode et ses courtisans? Ces mêmes évangiles nous disent que les Rois Mages, pour connaître le lieu de sa naissance, se renseignèrent auprès des habitants de Jérusalem (Mt.2/1), comment peut-on croire à une chose pareille? Il est clair que nous nous trouvons au beau milieu d’une fable démentielle, faite de personnages purement imaginaires comme les rois Mages qui ont été introduits seulement pour pouvoir poursuivre, par le moyen des dons de l’or, de l’encens et de la myrrhe, qui étaient les trois éléments offerts à Mithra, le programme qu’ils s’étaient préfixé de remplacer la religion avestique dans la mentalité populaire en faisant devenir les deux croyances le plus similaires que possible entre elles. Ce fut pour le même motif qu’ils firent naître Jésus dans une grotte de la même façon que l’on y faisait naître Mithra, Dionysos, Mardouk et tous les autres dieux solaires, afin qu’ils puissent démontrer, par le moyen d’une naissance advenue dans un lieu privé de lumière, leur victoire finale sur les ténèbres. Puis ensuite, très exactement au IV siècle, ils transférèrent au 25 décembre, jour natal de Mithra, la nativité de Jésus qu’ils avaient fêtée jusqu’à ce moment-là les premiers jours de mars !

Ce programme de conquête des masses, basé sur cette stratégie de s'inspirer le plus possible des croyances païennes pour leur faire assimiler le christianisme sans provoquer de traumatismes, l’Église continua à le suivre dans les siècles qui vinrent en utilisant les temples païens pour célébrer leurs propres rites.

7) Le simple fait d’avoir envoyé la Sainte Famille en Égypte pour démontrer, grâce à l’expression sortie de la bouche de Dieu "J’ai appelé mon fils de l’Égypte", que leur Jésus était vraiment le fils de Dieu, n’est qu’une ultérieure preuve démontrant que les faussaires qui écrivirent les évangiles étaient des chrétiens d’origine païenne totalement ignorants des significations contenues dans la Bible. En effet la phrase "J’ai appelé mon fils de l’Égypte" ne se référait pas au Messie, comme ils l'avaient cru, mais au peuple hébreu que Dieu, en l’appelant de l’Égypte, avait libéré de l’esclavage des Pharaons.

Donc, les choses se présentant ainsi, il aurait été plus convenable pour eux s’ils avaient laissé Jésus à Bethléem où il était né, lui évitant ainsi le voyage en Égypte qui, en plus d’avoir été la démonstration de leur ignorance biblique, nous a fourni la preuve définitive de leur imposture en faisant arrêter Jésus à Nazareth afin de pouvoir le transformer de révolutionnaire Nazir en prédicateur Nazaréen.

À ce moment-la, vu les discordances qui existent entre les deux évangiles, je serais curieux de voir la réaction de Mathieu si on lui montrait les crèches que l’on construit aujourd’hui avec un Jésus étendu sur la paille dans une mangeoire, alors que lui, en tant que témoin des faits, d’après ce qu’affirme l’Église, fait accoucher Marie commodément dans le lit de sa maison!

Après en avoir terminé avec la Nativité, Luc nous parle de la circoncision de Jésus, circoncision qui en revanche est ignorée par Mathieu. À propos de cette cérémonie Luc nous relate tout; il nous parle d’un certain Simon, homme juste, qui honora l’enfant avec des paroles qui lui furent dictées par le Saint Esprit, il nous informe qu’était présente Anne la prophétesse, et s’arrête même sur les deux colombes blanches en nous disant qu’elles furent sacrifiées sur l’autel selon la loi de Moïse (écrasement de la tête avec l’ongle du pouce), mais il ne nous dit rien à propos de celui qui recueillit le prépuce et le conserva afin que les descendants puissent le vénérer conservé dans la chasse qui se trouve dans le couvent des Ursulines à Charroux, en France. À part la scène comique que ces chastes et pudiques sœurs peuvent nous donner en les imaginant rougir pendant qu’elles prient agenouillées devant un morceau de membre, ce qui le plus suscite l’hilarité c’est qu’en plus de ce prépuce vénéré à Charroux, il y en a cinq autres dans le monde catholiqu, tous jalousement conservés et encensés comme des reliques dans leurs étuis dorés. À titre informatif, je dirai que les reliques sont exposées une fois par an aux fidèles qui, passant devant celles-ci, les baisent au travers de la vitre. (Praît-il que les Ursulines de Charroux le font plus souvent!).

Mais tout ceci n’est rien face au problème théologique qui s’est posé à la suite de cette interrogation : <<Si Jésus a laissé son prépuce sur la terre, est-il monté au ciel dans l’intégrité de son corps? >>. Pour savoir comment l’Église a arrangé ce dilemme, il faut se renseigner auprès des Dominicains ou auprès des Jésuites qui sont spécialisés dans la résolution des problèmes théologiques.

Après avoir terminé le récit sur la Naissance, autant Mathieu que Luc projettent Jésus à Capharnaüm à l’âge de trente ans en lui faisant commencer le cycle de prédications exactement de la façon qu’avait affirmé Marcion dans son évangile avec la seule différence que le Christ de Marcion n’avait pas été incarné mais avait de l’homme seulement les apparences.

À ce moment-là, j’en conclus avec la Nativité, même s’il faudrait faire encore une infinité d’autre considérations (sérieuses et comiques), en me demandant s'il est possible de croire l‘Église quand elle-même soutient que les évangiles ont été écrits par des témoins présents aux faits.

Avant de passer au chapitre suivant qui parlera de la passion et de la mort de notre Seigneur Jésus Christ, je voudrais brièvement donner l’explication à propos de la manière dont ils construisirent les personnages de Joseph, père putatif de Jésus, et de Marie, mère terrestre et vierge.

Le nom de Marie, qui dérive de l’hébraïque Myriam, fut choisi car c’était un nom parmi les plus communs noms féminins de la Bible et la virginité lui fut rendue simplement parce que tous les dieux sauveurs, autant des religions occidentales qu’orientales étaient les fils d’un dieu qui s’était uni avec une femme vierge tel Horus, né de Isis, Tammuz de Ishtar, Attis de Nana, Persée de Daphné et Mithra d’une vierge fécondée par Ahura Mazdâ. Puis si nous considérons la naissance de Vishnu de la vierge Devaki, nous pouvons remarquer que la nativité de Luc en est la parfaite répétition: " La volonté de Dieu s’est accomplie. Vierge et mère nous vous saluons. De toi naîtra un fils qui sera le Sauveur du monde. Mais fuis, car Kansa (le dieu du mal) te cherche pour te faire mourir avec le tendre fruit que tu portes en ton sein. Nos frères te conduiront auprès des bergers qui se trouvent près des pentes du mont Metu; c’est ici que tu mettras au monde le fils divin".

Cette narration, traitée par les textes hindouistes, qui nous rappelle beaucoup la naissance terrestre du Messie de la première Apocalypse, en la retrouvant dans la nativité de Luc dans tous ses détails, comme ceux concernant les bergers et Kansa, le dieu du mal qui est transféré en le roi Hérode qui cherche l’enfant pour le faire mourir, ne peut être qu’une ultérieure confirmation de combien le christianisme est un plagiat des autres religions.

Par conséquent, afin de soutenir la virginité de Marie, avec qui d’autre auraient-ils pu la marier sinon avec un homme pur et chaste capable de résister aux tentations de la chair? Étant donné que dans la Bible l’homme qui est loué pour sa chasteté était Joseph, fils de Jacob, (le Joseph qui est élevé au rang de vice-roi d’Égypte) car il avait résisté aux insistantes tentations de la séduisante femme de Potifar, ils donnèrent pour mari à celle qui devait rester vierge toute la vie, un homme qui s’appelait Joseph, fils, lui aussi, comme l’autre, d’un père qui s’appelait Jacob.

À ce moment-là, nous pouvons résumer en disant que même si innombrables (mêmes trop) sont les preuves démontrant que Jésus n’est autre que le produit d’une transformation effectuée sur Jean, fils de Judas le Golanite, celle décisive, inattaquable et donc irréfutable nous a été donnée par les mêmes faussaires qui effectuèrent le changement de Nazir en Nazaréen afin que puisse s’accomplir la parole du prophète: <<Une ville placée sur une montagne ne peut rester cachée>>. (Mt. 5/14).

Extrait de " LA FABLE DU CHRIST ".

CHAPITRE III

RÉPONSE AUX OBJECTIONS

Même s'il n'y avait pas eu les preuves précédemment apportées pour démontrer que Jésus est une construction de contrefacteurs, il aurait suffi de considérer le silence que lui ont réservé les auteurs de l'époque pour nous convaincre de son inexistence.

Pline le Vieux

Pline le Vieux, mort en 79, témoin des faits Palestiniens qui suivirent la présumée crucifixion de Jésus, ayant passé en Palestine une période de cinq ans comprise entre l'an 65 et 70, ne fait pas la moindre mention de quelqu'un ayant porté le nom de Jésus.

Célèbre pour son ergoterie à rédiger les faits minutieusement détaillés, ergoterie qui le porta à mourir sur le cratère du Vésuve duquel il s'était trop approché pour se rendre compte personnellement du phénomène éruptif, s'il se tait sur Jésus et les chrétiens ce n'est certainement pas pour négligence ou indifférence.

De la période passée en Palestine il parle de beaucoup de choses, y compris celle concernant la communauté essénienne qui s’était installée dans le désert de l'Engaddi et de laquelle il fait une description correspondant exactement à tout ce que nous avons appris sur elle par les rouleaux de Qumran ; mais il ne dit rien de cette nouvelle religion formée par les chrétiens qui, selon les Actes des Apôtres, allait s’imposer de plus en plus par l'afflux continu de dizaines et de dizaines de milliers de convertis.

Sénèque

Philosophe et écrivain contemporain aux faits évangéliques, il ignore de la manière la plus totale Jésus, les chrétiens et les persécutions qui selon l'Église furent exécutées contre eux par Néron.

Saint Jérôme (347-420), dans sa recherche de preuves qui puissent remplir ce vide extrêmement significatif qui venait du silence de Sénèque qui, en tant que précepteur de Néron, ne pouvait pas ignorer les chrétiens - si vraiment ils avaient existé - dans les années 50-60, prenant comme point de départ le stoïcisme que ce philosophe avait pratiqué, dans le comble de l'arrogance, arriva à affirmer qu'il avait été si près des chrétiens pour la conformité de ses convictions avec leur théologie, qu’il en fit un père de l'Église. Et comme si cela ne suffisait pas, pour montrer l'existence de cette prétendue relation avec les chrétiens, l'Église n'hésita pas à produire une correspondance fraternelle entre lui et Paul de Tarse, correspondance qui s'est montrée si absurde et banale que personne, pas même l'Église, n’ose plus la défendre comme véridique.

Suétone

Secrétaire de l'empereur Domitien dans les ans 90-95, c'est-à-dire en plein durant les présumées persécutions. Lui aussi, comme Pline le Vieux et Sénèque, ne dit rien de Jésus et des chrétiens.

Dans la "Vie des Douze Césars", en parlant de Claude, Suétone dit qu'en 41 il chassa les Juifs de Rome parce qu'ils causaient des désordres continus derrière l'incitation d'un certain Crestos*, et si l'Église n'a plus insisté à le faire passer pour son Christ, tout en ayant essayé, cela ne fut pas pour une retenue due au bon sens, mais pour bien d’autres motifs, tels que celui, historique, par le fait que Jésus mort en 33 ne pouvait pas être le Crestos de l’an 41, et celui, conceptuel, qui lui empêchait de transférer le fondateur du christianisme en la personne d'un agitateur révolutionnaire.

<< Les Juifs furent chassés de Rome en 41 avec un édit de l'Empereur Claudio parce qu'ils causaient des désordres continus sous l'incitation d'un certain Crestos (impulsore Cresto) >>. (Vie des 12 Césars - Biographie de Claude).

Cette affirmation de Suétone concernant l'expulsion des juifs agitateurs n'est qu'une autre confirmation de la présence à Rome d'une communauté esséno-zélote, et pas chrétienne comme soutient l'Église, à laquelle appartenaient les conjoints Priscille et Aquila qui reçurent Paul chez eux . Manifestement lui aussi un Nazir. ( At 17-18). (Voir " La Fable de Christ ".)

  • Crestos, qui signifie "le meilleur ", fut un des chefs organisateurs des désordres qui se révélèrent à Rome avec une particulière fréquence dans les années 39-40 sous Caligula, désordres que Claude se prodigua à éliminer avec un édit qui ordonnait l'expulsion des juifs agitateurs lorsqu'en 41 il devint Empereur. Le fait que Priscille et Aquila fussent entre ceux-ci et qu'ils eussent reçu Paul en qualité de Nazir est une autre preuve confirmant que ceux que l’Église veut faire passer pour premiers chrétiens étaient en réalité des esséniens-zélotes.

Pline le Jeune

Pendant la période durant laquelle il était gouverneur en Bithynie (112-113), Pline le Jeune écrivit une lettre à l'empereur Trajan pour lui demander des instructions sur comment il devait se conduire envers les composants d'une communauté qui pratiquaient des rites propitiatoires au lever du soleil en l'honneur d'un certain Khristo qu'ils considèrent presque comme une divinité (Khristo quasi deo)*, et qui se réunissaient pour consommer des repas innocents.

Il suffit de lire le passage suivant de Joseph Flavius concernant les esséniens, pour se rendre compte tout de suite que ceux auxquels Pline le Jeune se réfère n'étaient pas du tout des chrétiens comme l'Église voudrait soutenir:

<< Leur piété envers la divinité a une forme spéciale : avant le lever du soleil ils récitent certaines prières vers lui, comme pour le supplier de se lever.

Ils n'entrent pas en réfectoire sans s'être au préalable purifiés en se lavant avec de l’eau froide. Après s'être assis en silence, le prêtre fait précéder le repas d'une prière, et personne ne peut rien goûter avant la prière; après qu’ils ont mangé il ajoute une nouvelle prière; de façon à ce que, du début jusqu’à la fin, ils vénèrent Dieu comme dispensateur de vie >>. (La Guerre Juive VII).

* Le "Christ presque dieu" dont Pline le Jeune parle est le Messie religieux que les communautés esséniennes spirituelles, après s’être séparées du courant guerrier-révolutionnaire, avaient commencé à attendre après la défaite en 70 de l'armée juive.

Les repas communautaires reportés sur les Lettres de Paul de Tarse (Agapes), semblables aux rites décrits par Joseph Flavius et confirmés par les documents retrouvés à Qumran (" Rouleau des Règles "), ne sont qu'une autre preuve que ceux que l’Église veut faire passer pour les premiers chrétiens n'étaient rien d’autre que les composants des communautés esséniennes.

 

Tacite

Tacite est l'auteur latin qui selon l'Église offre une des preuves parmi les plus valides pour démontrer l'existence des chrétiens à Rome dans les années 50-60, c'est-à-dire sous Néron. Je me réfère à ce passage de Tacite contenu dans le XV livre des "Annales" dans lequel il y est écrit que Néron, après avoir accusé les Chrétiens de l'incendie de Rome, s'acharna contre eux par des persécutions durant lesquelles, parmi les nombreux martyrs, périrent aussi Pierre et Paul.

Ces nouvelles concernant l'incendie de Rome et la mort de Pierre et Paul reportées sur les Annales, ignorées de tous les historiens de l'époque et de ceux qui suivirent, y compris les chrétiens tel Origène, l'évêque Clément, Eusèbe de Césarée et le même St. Augustin (celui-ci ne fait d'elles aucun commentaire dans son livre "De Civitate Dei", dédié en partie à raconter les calamités subies par Rome précédemment au "sac de Rome" par Alaric en 410), apparurent seulement au XV siècle par oeuvre d'un certain Pogge, secrétaire pontifical qui dit les avoir reçues en 1429, sous forme d'un manuscrit du XI siècle, par un moine anonyme qui était venu à Rome en pèlerinage. Ce secrétaire pontifical, déjà connu pour avoir opéré de nombreuses contrefactions, s’il s’inventa ce document ce ne fut pas tellement pour montrer une existence des chrétiens au temps de Néron qui, au XIV siècle était tenue pour sûre, mais plutôt pour résoudre les contestations qui étaient mues par les différents courants chrétiens et par le même " Concile des Cardinaux ", contre la primauté sur le monde chrétien de l'évêque de Rome. Lire les conciles de Pise (1409) et de Constance (1414).

Ce fut la période de désordre hiérarchique ecclésial dans lequel Papes et antipapes, tels Jean XXII, Benoît VIII et Alexandre V, voulaient imposer l'un à l'autre leur propre résidence comme siège du trône pontifical.

Pogge, avec le témoignage qu’il aurait reçu par un fait reporté dans les Annales de Tacite, entendait montrer, à travers le martyre de Pierre, que la primauté sur la chrétienté appartenait ainsi à Rome comme siège, et donc à son évêque, comme successeur de Pierre, pour un droit historique.

Que ce document présenté par Pogge en l’an 1429 soit un faux nous est démontré, en plus du bon sens, par le fait que Simon Pierre n'a pu subir aucun martyre de la part de Néron puisqu'il fut été exécuté avec son frère Jacques en 46, à Jérusalem, sous Cuspius Fadus, et parce que Tacite n'aurait jamais écrit qu'un incendie eut lieu à Rome car, selon tout ce qui a historiquement été montré, il n'eut jamais lieu.

La démonstration que le document présenté par Pogge est un faux nous vient aussi de l'historien de l'Église Duchesne (1843-1922) qui, après d’approfondies études sur l'histoire du christianisme, arriva à la conclusion et proposition de supprimer de l'histoire de l'Église les premiers neuf papes, y compris Pierre, qui selon lui n’a jamais été évêque de Rome. (Histoire Ancienne de l'Église).

Pour conclure sur ce faux, je veux faire présent, bien que cela puisse sembler absurde, que l’unique document sur lequel s'est basée l'histoire concernant l'incendie de Rome est représenté par ce passage présenté au XV siècle par le secrétaire pontifical Pogge considéré un des plus grands contrefacteurs du christianisme, passage qui a été ensuite imposé par l'Église comme vrai représentant pour elle une preuve de l'existence des chrétiens au temps de Néron... et il y en a qui soutiennent encore que l'Église, cette institution destructrice de documents validement scientifiques et philosophiques, onstructrice de faux, doit être considérée comme le sauveur de la civilisation occidentale!

De grande importance pour démontrer que le pas concernant la persécution des chrétiens soit un faux, est l’observation que m’a envoyée le Professeur Conférencier Gaspard Angeleri :

" Il est extrêmement surprenant que l’auteur des Annales, qui ne prouve aucun attendrissement envers les atrocités du cirque où l’on massacrait des milliers de prisonniers de guerre, qui n’exprime aucune pitié envers les quatre cents esclaves tués à la suite du meurtre du Préfet de Rome en l’an 61, qui réserve une extrême froideur lorsqu’il reporte les massacres de Sylla (Ann. III-27), qui démontre une joie sauvage au spectacle de 60.000 Germains s’égorgeant entre eux dans une guerre civile, démontre autant d'émotion et compassion envers les martyrs chrétiens. "

 

Plutarque

Rien de rien de la part de Plutarque qui ne se réfère pas le moins du monde à Jésus ou aux chrétiens. Et comme avec lui, aucune mention de la part de Juvénal, Pausanias et Cassius Dion qui aurait eu matière à en parler, (s’ils avaient vraiment existé), dans son livre "Histoire Romaine" qui traite des événements de Rome qui vont de l’an 67 av.C. à l’an 47 ap.C.

Seulement Lucien de Samosate (125-192), fait référence à un magicien mort sur la croix pour avoir introduit un nouveau Culte des Mystères qui, étant d'inspiration syrienne, ne peuvent être qu’une ultérieure confirmation de quelqu’un qui, s’il avait vraiment existé, n’aurait pu être qu’un disciple de l'idéologie essénienne qui s'était développée en Syrie selon les idées de la religion Mitraïque.

Celse

Antichrétien critique acharné, il vécut dans la période pendant laquelle les premiers chrétiens construisaient les évangiles et les Actes des Apôtres à la suite du schisme déterminé par l'introduction du Sacrement Eucharistique au sein des communautés esséniennes, (voir la Fable du Christ), Celse* écrivit à la fin du II siècle un livre au titre "Contre les Chrétiens" dans lequel il faisait le point sur toutes les embrouilles qu'ils étaient en train de faire "pour construire la figure d'un magicien qui, s'il eût vraiment existé, pouvait tout au plus être celle d'un des nombreux charlatans qui avaient parcouru la Palestine en embrouillant les gens."

Et c’est justement dans cette période, c'est-à-dire à la fin du II siècle, que pour la première fois le nom "Jésus" est nommé par Origène dans son livre "Contra Celsum", écrit par lui pour répondre aux accusations que Celse adressait à l'Église à propos de ce nom qu'ils avaient donné à leur héros qui, jusqu'à ce moment, avait été nommé par les appellatifs génériques de Seigneur, Christ, Messie et Sauveur.

Le nom de Jésus que nous trouvons dans les textes précédents fut ajouté par la suite dans la période des grands remaniement évangéliques, c'est-à-dire au III, IV et V siècles. Que les évangiles soient soumis à des modifications continues d'ajournement nous est confirmé par la dernière transformation qu'on est en train d'opérer en eux dans les éditions modernes sur le nom de Nazaréen, qui est remplacé avec celui de Nazaretain, depuis que l’on a fait remarquer que celui-ci est le véritable appellatif subordonné de la ville de Nazareth.

*Du livre de Celse "Contre les Chrétiens" (détruit par l'Église), restent seulement les phrases qui furent reportées par Origène dans son "Contra Celsum" comme celle qui dit: <<La vérité est que tous ces faits reportés par vous sur votre héros auquel vous avez donné le nom de Jésus, ne sont que des inventions que vous et vos maîtres avez fabriqués sans réussir même pas à lui donner une moindre apparence de crédibilité >>. (De " Contre les Chrétiens " de Celse.)

Philon d’Alexandrie

Philon (mort en 50) vécut en plein à l’époque messianique, et en tant que philosophe néoplatonicien, parle du Logos que les communautés esséniennes attendaient comme Messie réalisateur d'une justice sur la Terre, mais il ne dit rien de Jésus ni des chrétiens.

Est-il vraiment possible que s'il y avait vraiment eu en Alexandrie, la ville dans laquelle il vivait, cette nouvelle religion chrétienne vers laquelle affluaient tant d’officiers romains, de nobles et d'hommes politiques et des dizaines de milliers de citoyens, d’après ce que racontent les textes sacrés, il n'aurait rien dit à propos d’elle? est-il possible qu’il aurait ignoré Paul de Tarse dont tous parlaient pour ses sermons et pour ses miracles, si les choses s'étaient passées vraiment comme elles sont racontées dans les Actes et dans les Lettres?

Juste de Tibériade

Que Juste de Tibériade, historique contemporain et rival de Joseph Flavius ne parle ni de Jésus, ni des chrétiens dans son livre perdu "Histoire de la Guerre Judaïque" nous le savons de Photius, Patriarche de Constantinople, qui au IX siècle, après avoir inutilement cherché quelque référence à Jésus dans une copie du livre qu’il possédait encore, en exprimant tout son émerveillement, conclut ainsi: << Juste de Tibériade ne fait aucune mention de la naissance, des événements et des miracles qui ont été attribués à Jésus >>.

 

Flavius Joseph

J'ai laissé Flavius Joseph en dernier car que c’est de lui que l'Église, du moins le prétend-elle, tire ce qui représente la preuve irréfutable de l'historicité de Jésus.

Joseph Flavius, d'origine et de religion juive, fut prisonnier des Romains durant la guerre de 70 dans laquelle il avait combattu comme officier de l'armée juive. A la suite de la nomination qu’il eut de Rome, pour ses qualités morales et culturelles, comme historien officiel de l'empire, il écrivit l'histoire hébraïque en deux livres: "Antiquités Judaïques" et "Guerre Judaïques".

Dans le premier livre, en se référant à la Bible de Septante, il raconta les événements du peuple hébraïque de la Genèse au début de la Guerre Juive (66), dans le deuxième il reporta l'histoire de la Palestine comprise entre le royaume d'Antiochos Epiphane (164) et la guerre de Masada (74) dans laquelle mourut Eléazar, dernier fils de Judas le Galiléen, promoteur de la guerre du Recensement.

Ayant les deux livres traités de la période messianique qui va pratiquement depuis l’an 1 (guerre du recensement) à l’an 70 (début de la diaspora), comme nous ne trouvons rien qui se réfère à Jésus et aux chrétiens dans la "Guerre Judaïque", de même nous ne trouverions rien dans " Antiquités Judaïques" s’il n’y avait pas eu un certain pas qui s'exprime ainsi: << Au même temps, environ, vécut Jésus, homme sage, même si l’on peut l'appeler homme; car il réalisa des oeuvres surprenantes, et il fut maître de gens qui accueillaient avec plaisir la vérité. Il conquit beaucoup de Juifs et beaucoup de Grecs. C'était le Christ. Quand Pilate entendit qu’il était accusé par nos autorités, il le condamna à la croix.

Ceux qui dès le début l'avaient aimé ne cessèrent pas d'adhérer à lui. Dans le troisième jour, il leur apparut de nouveau vivant; parce que les prophètes de Dieu avaient prophétisé celles-ci et d’autres innombrables choses merveilleuses de lui. Et jusqu’à aujourd'hui existe encore la tribu de ceux qui par lui ont été appelés chrétiens >>. (Ant Jud. XVIII-63).

Les motifs qui nous permettent d'affirmer que ce passage est un faux sont:

1) Un juif orthodoxe comme Joseph Flavius, qui resta fidèle au judaïsme jusqu'à la mort, qui éduqua ses fils à cette religion, un Juif qui considère comme son plus grand orgueil celui d'être le descendant d'une souche sacerdotale hébraïque, un Juif qui écrit, comme lui même le dit dans la présentation de "Antiquités Judaïques", pour montrer la supériorité de la religion mosaïque sur toutes les autres, ne peut absolument pas avoir reconnu comme vrais les concepts de base de la catéchèse chrétienne, il ne peut avoir affirmé que Jésus était le vrai Christ, c'est-à-dire la réalisation du Messie dont lui-même, en tant que Juif, attendait encore la venue.

Voltaire écrit ainsi dans son dictionnaire philosophique (chap.V): << Si Joseph Flavius avait l'avait cru être le Christ, alors il aurait été un chrétien >>.

2) Le passage est mis entre deux faits qui l'excluent rhétoriquement.

Il suffit d'examiner les deux événements - reportés dans leur position originale - pour nous rendre compte de comment le passage concernant Jésus est une évidente introduction (maladroite) qui interrompt la relation séquentielle que Joseph Flavius voulait donner à deux disgrâces qui arrivent aux Juifs à cette époque.

Après avoir terminé le récit d'un massacre d'habitants de la Judée, effectué par les soldats romains à cause d'une émeute qui s’était levée parce que Pilate s'était servi de l’argent du Trésor Sacré pour réaliser un aqueduc, par la phrase : << Ainsi termina l'émeute >>, Joseph Flavius passe à raconter une autre disgrâce qui frappe les Juifs en commençant ainsi : " Dans la même période un autre événement terrible jeta le désordre parmi les habitants de la Judée et simultanément eurent lieu des actions de nature scandaleuse en connexion avec le temple d'Isis à Rome... ".

Il suffit de mettre entre les deux phrases, que l'auteur a réuni comme les anneaux d'une chaîne, le passage concernant Jésus qui commence: << Au même temps, environ, vécut Jésus, un homme sage... >> pour nous rendre compte de comment cette phrase est une interpolation grossière entre deux faits qui l'excluent.

Ce passage, inconnu précédemment, apparut pour la première fois dans "Antiquités Judaïques" au IV siècle par l'oeuvre d' Eusèbe de Césarée (le faussaire), fut ensuite confirmé dans l'édition qui sortit au VI siècle, c'est-à-dire environ après deux siècles pendant lesquels le livre de Joseph Flavius disparut pour être remplacé par un autre "Antiquités Judaïques" qui portait la signature d’un certain Egesippus et qui, en réalité, était Ambroise de Milan qui signait avec ce pseudonyme.

Nous pouvons imaginer combien subit de contrefactions, additions et soustractions le livre de Joseph Flavius dans les mains d’Ambroise de Milan qui avait tout intérêt à cacher les vérités qui auraient démoli la construction de la Grande Imposture. (Lire Egesippo sur les encyclopédies).

Libre de faire ce qu’il voulait, puisque toutes les copies de "Antiquités Judaïques" avaient été détruites, Ambroise de Milan supprima les noms compromettants en les remplaçant par des faux ou des anonymes, comme dans le cas de la révolution tentée par Jean de Gamala qui, attribuée à un Égyptien anonyme, fut portée des années 30 aux années 50 sous le procurateur Felice.

Obligée que fut l'Église de retirer les Antiquités Judaïques d'Egesippe vu les critiques que faisaient les adversaires aux trop évidentes falsifications de cette version, elle remit en circulation, après environ deux siècles de séquestre, le livre sous le nom de Joseph Flavius, mais en le laissant comme il avait été altéré par Ambroise de Milan. En pratique, "Les Antiquité Judaïques" dont nous disposons aujourd'hui, sont une copie de celles qui sortirent sous le nom d'Egesippo. Puis ne parlons même pas de la " Guerre Judaïque " qui est devenu, par les manipulations qu’il a subi de la part des contrefacteurs de l'Église, un livre incohérent et dépourvu de logique.

Si j'ai affirmé que l'épisode concernant l'Égyptien reporté sur Antiquité Judaïques est un faux, c'est non seulement pour l’évidence qui nous vient en constatant l’égalité entre ce fait et celui reporté dans les évangiles, comme le Jardin des Oliviers : une tentative de révolte contre le Romains pendant les fêtes de Pâques qui, comme cela est répété continuellement par Joseph Flavius, étaient souvent choisies par les révolutionnaires pour réaliser leurs plans de guerre, mais aussi pour ce qui nous vient d’une analyse des faits reportés par les mêmes actes des Apôtres.

Nous sommes en Judée en 58, sous le procureur Felice, lorsque Paul de Tarse, après avoir voyagé d'un extrême à l'autre de l'Asie Mineure, Grèce, Turquie et toutes les îles de la Méditerranée orientale y compris, avec une vitesse de déplacement comme s'il disposât d'un hélicoptère personnel, lors de l’une de ces étapes, et précisément à Jérusalem, accusé par les habitants de la Judée d'avoir profané le Temple en y introduisant à l’intérieur des Grecs, fut attaqué par la population qui voulait le tuer en tant qu’agitateur appartenant à la secte des Nazirs. Sauvé par l'intervention d'une garnison, il fut emmené prisonnier près de la forteresse romaine.

Au premier échange de mots, le tribun, en entendant que Paul parlait le Grec, lui demanda: << Alors tu n'es pas l'Égyptien qui lors de ces derniers temps a incité à la subornation quatre mille rebelles? >>. (Actes 21:38).

Du moment que l'Église reconnaît que cet égyptien auquel se réfèrent les Actes des Apôtres est le même égyptien qui est reporté par Joseph Flavius sous Felice, nous pouvons continuer dans notre raisonnement.

Paul resta en prison pendant deux ans avant de sortir pour être interrogé par le nouveau procureur Festus qui avait succédé depuis quelques jours à Felice. (an 60).

Festus, tétrarque de la Golanite, présent à l'interrogatoire, exposa à Aggripas les motifs pour lesquels Paul avait été arrêté: << Il y a un homme, laissé ici prisonnier par Felice… Mais les accusateurs n'ont porté contre lui aucune des accusations que j’imaginais; ils avaient contre lui seulement quelques griefs inhérents à leur étrange religion et concernant un certain Jésus, mort, que Paul soutient être encore en vie >>.( Actes 25:19)

Étant donné que nous sommes en l'an 60, étant donné que Jésus est mort en 33, tout du moins d’après ce qu’affirment les évangiles, comment est-il possible que Paul, qui avait déjà été dans les années 50 à Jérusalem, qui avait prêché sa doctrine et sa crucifixion, puisse méconnaître la mort de Jésus arrivée 27 ans auparavant? L'incohérence entre l'affirmation du tribun qui parle d'un Égyptien qui avait organisé la révolte en 58 sous Felice, qui est le même procureur que nous trouvons reporté dans le passage de Joseph Flavius, et la méconnaissance de la part de Paul de la mort de Jésus survenue en 33, montre que nous sommes devant une autre duperie qui nous porte à formuler deux questions: Ou la mort de Jésus n'a pas eu lieu en 33 mais peu avant les années 60, c'est-à-dire durant la période pendant laquelle Paul, en restant en prison, ne pouvait l’avoir apprise, ou les faits qui sont reportés par les Actes en 58-60 n’ont pas eu lieu à cette date mais seulement peu après la mort de Jésus.

En récapitulant : si Jésus a été crucifié en 33, il est impossible que Paul ignore sa mort en 60 ? Si Paul ignore la mort de Jésus cela signifie alors que les faits concernant la révolte organisée par l'égyptien ne sont pas arrivés en 56 comme cela est reporté dans les Antiquités Judaïques, mais à l'époque de la mort du Christ.

Voilà, ainsi, que les comptes correspondent pour montrer que de la même façon que faux est le passage reporté sur les actes des Apôtres concernant l'égyptien, d’autant est faux le passage reporté sur Antiquité Judaïques.

Le tout pour faire disparaître toute trace historique de la vraie révolte, c'est-à-dire de cette révolte des années trente qui coïncide avec l'arrêt de Jésus, qui aurait empêché de construire la figure du Christ tellement serait apparu évident que celui qui fut arrêté dans le Jardin des Oliviers dans les jours de Pâques n'était pas Jésus, dit le Nazaréen, fils de Marie et de Joseph, mais Jean de Gamala, dit le Naziré, fils de Judas le Galiléen, prétendant au trône de Jérusalem.

Ainsi démontrée, à travers l’absolu silence historique et les falsifications opérées pour le remplir, l’inexistence historique de Jésus, que peut-il donc rester à l'Église pour soutenir le fondateur du christianisme sinon la déraisonnable justification qui s'appelle la foi, cet aveugle sentiment souteneur d'utopies et d'illusions capables uniquement de produire obscurantisme et régression, comme les faits, à mesure que le progrès avance, le démontrent toujours plus?

 

Luigi Cascioli

 

Luigi Cascioli

LA FABLE DU CHRIST
LIVRE - DÉNONCIATION
Irréfutable démonstration
de la non-existence
de Jésus
La fable de Christ

Les chapitres du livre

1. La Bible
2. Seconde entrée en Égypte
3. La période des Rois
4. Le Dieu de la Bible
5. Les Hébreux après l'invasion de la Palestine du Nord
6. Le Culte des Mystères
7. La révolte des Maccabées
8. La Palestine pendant l'occupation romaine
9. Les Esséniens, fils de la lumière
10. Révolutions et guerres esséniennes-zélotes
11. Les Esséniens après l'an 70
12. Les Évangiles canoniques
13. Jean le Nazaréen
14. La crucifixion

 

Association FABULA

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