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INTRODUCTION

Introduction

PARTIE IEnseignement traditionnel
PARTIE IIThéorie de l'évolution face au créationnisme
PARTIE IIIRejet de la fausse science évolutionniste
PARTIE IVTentative moderne de conciliation
CONCLUSIONConclusion

 

INTRODUCTION

Science et dogme: il ne peut y avoir de domaines plus opposés car le dogme est l'affirmation d'une vérité absolue, irrévocable du moment qu'il a été solennellement proclamé, sous inspiration divine, à partir de la Révélation biblique et de la Tradition. Le dogme est anhistorique.

La science par contre n'affirme que des vérités relatives qui ne prétendent que s'approcher de la réalité. Elle est intrahistorique. Le scientifique travaille dans le cadre de représentations théoriques que les faits peuvent faire changer. L'histoire des sciences est ponctuée de "révolutions scientifiques " qui conduisent à une meilleure appréhension de la réalité. Par exemple la conception copernicienne est plus pertinente que la conception ptoléméenne; la physique d'Einstein l'est plus que la physique de Newton et la théorie évolutionniste, plus que la théorie fixiste... Cela ne signifie pas qu'à chaque grand changement, tout est renié, mais que toutes les données d'observations et d'expériences sont mieux intégrées dans le "paradigme" du moment.

En bref les connaissances scientifiques progressent alors que le noyau des connaissances dogmatiques est figé pour l'éternité. Ainsi l'Eglise catholique ne pourra jamais revenir, à moins de se renier, sur le dogme trinitaire de Dieu.

La science n'a pas grand chose à voir dans le dogme de la sainte Trinité qui est une pure affaire de foi et d'écrits bibliques. Par contre, lorsque le dogme touche une question dont la science peut légitimement s'occuper, le problème est tout différent et la science ne sera pas hors de son domaine si elle fait valoir ses conceptions face à une explication dogmatique qui serait en contradiction ou en discordance avec elles.

Nous sommes dans ce cas de figure avec le dogme du péché originel lié à la conception biblique de la création de l'Homme (indirectement la rédemption est concernée – et le problème du mal). L'affaire est fondamentale puisqu'est en cause, avec la créationnisme biblique, le statut même de l'Homme. Et tout change suivant que l'on considère ce dernier, ange ou bête ou ni ange ni bête mais un peu des deux.

Discuter du péché originel implique une trinité d'acteurs:

  1. Le grand ordonnateur du dogme, le Magistère, c'est à dire le pape et les évêques en communion avec lui, sous l'action du Saint Esprit.
  2. Les textes bibliques sur lesquels le dogme est fondé; Dieu sera donc présent à la table des discussions puisque l'orthodoxie nous apprend que c'est Lui qui a inspiré ces textes.
  3. La science et ses chercheurs qui considèrent que l'homme est le résultat d'une très longue évolution , à partir de formes vivantes initialement très simples, dérivant elle mêmes d'une évolution chimique ou prébiologique.

Avant d'entrer dans le débat il convient de mieux caractériser l'originalié, la spécificité de chacun de ces acteurs, c'est-à-dire de circonscrire le domaine qu'ils se fixent, de droit.

Le Magistère est l'ensemble des personnes ayant autorité pour interpréter la révélation. Cette dernière est double: écrite (Bible) et orale (Tradition apostolique). "La charge d'interpréter de façon authentique la Parole de Dieu, écrite ou transmise, a été confiée au seul Magistère vivant de l'Eglise dont l'autorité s'exerce au nom de Jésus-Christ, soit aux évêques en communion avec le successeur de Pierre, l'évêque de Rome." (§ 85)

.Malgré la volonté œcuménique actuelle, la déclaration "Dominus iesus" de la Congrégation pour la doctrine de la foi (anciennement l'Inquisition) insiste bien sur le fait que c'est l'Eglise catholique qui a le monopole de la bonne interprétation. Cette déclaration, petit syllabus, condamne le relativisme religieux qui douterait de "la subsistance de l'unique Eglise du Christ dans l'Eglise catholique" (§ 4) L'Eglise catholique est une Eglise mère, pas une Eglise sœur! "Les fidèles sont tenus de professer qu'il existe une continuité historique, fondée sur la succession apostolique, entre l'Eglise instituée par le Christ et l'Eglise catholique: C'est là l'unique Eglise du Christ…" (§ 16).

La Bible. Elle est, sur le plan de la composition, une œuvre hétérogène où de nombreux auteurs et compilateurs sont impliqués... Par rapport aux plus anciens faits relatés, sa rédaction est récente, elle a débuté, pour l'Ancien Testament (AT), vers le 10ème siècle av. J.C. et s'est achevée au 2ème siècle av. J.C. Quant au Nouveau Testament (NT), sa rédaction s'échelonne entre 50 et 125 ap. J.C. La liste des textes considérés comme inspirés par Dieu, le canon, a été définitivement établi, pour l'Eglise catholique, par le concile de Trente (1545-1563). Les plus anciens manuscrits sont assez récents: 150 av J.C. pour l'AT et 125 ap J.C. pour le NT. Ces données pourraient inquiéter le profane quant à l'authenticité des textes mais, comme dit plus haut, ils sont la Parole de Dieu authentique et irrévocable!

La Science: il s'agira surtout des sciences de l'univers, de la terre (géologie) et de la vie (biologie) qui travaillent aujourd'hui dans le cadre d'une triple évolution: évolution cosmogonique, évolution chimique (ou prébiologique) et évolution biologique. Je restreindrai le problème à celui de l'origine immédiate de l'Homme qui concerne donc une durée de 7 à 8 millions d'années.

D'autres sciences auront aussi leur mot à dire: sciences d'étude des textes bibliques et archéologie.

Croyant ou non croyant, le scientifique d'aujourd'hui, dans son laboratoire ou sur le terrain, est objectivement moniste - c'est à dire qu'il s'occupe du fonctionnement de la matière sans faire intervenir une force spirituelle qui l'orienterait. La connaissance en elle même est exclusive de tout jugement de valeur (autre que de valeur épistémologique), disait J. Monod, pour qui la pierre angulaire de la méthode scientifique est le "postulat d'objectivité".

Bruno Alexandre

* Les signes § suivis d'un numéro renvoient au catéchisme de l'Eglise catholique, exceptés les § 4 et § 16 qui se réfèrent à la déclaration "Dominus iesus"

 

Papyrus Rylands P52


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