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PARTIE I - IntroductionL'Évolution, une évidence observable
PARTIE IIIL'Embryologie, mémoire de l'évolution
Partie IVVestiges et Fossiles, traces de l'évolution
Partie VL'Anatomie comparée, les homologies
Partie VILes Imperfections de la Nature
Partie VILes Gènes et Molécules
Partie VIIIL'Expérimentation
Partie IXLa Biogéographie
Partie X - ConclusionLes Spéciations

COMPARAISON MOLÉCULAIRE et GÉNÉTIQUE
Preuves à conviction de l'évolution

Autres PreuvesAutres preuvesAutres Preuves

 

La matière vivante est constituée de molécules telles que protéines, lipides (corps gras), lipoprotéines (lipides associés à des protéines), glucides (sucres), et glycoprotéines (sucres associés à des protéines). Toutes ces molécules, de structure complexe, sont construites par les cellules à partir de molécules plus petites, les acides aminés. La succession des acides aminés dans les protéines n'est pas due au hasard, mais est déterminée par des plans de construction contenus dans d'autres molécules : les ARN (acides ribonucléiques) qui ne sont que des copies provisoires des plans de construction (les gènes) contenus dans les noyaux cellulaires sous forme d'ADN (acide désoxyribonucléique).

Toutes les molécules de la matière vivante sont constituées d'éléments simples, les atomes, prélevés dans le milieu environnant : ce sont principalement l'oxygène, l'hydrogène et l'azote, auxquels s'ajoutent en plus faible proportion d'autres éléments tels que le calcium, le phosphore, le potassium, le soufre, le sodium, le magnésium, par exemple. Ces éléments sont traditionnellement, en chimie, symbolisés par des lettres, soit : carbone, C ; oxygène, O; azote, N; hydrogène, H; soufre, S; phosphore, P.
T
ous ces constituants
de la vie se retrouvent dans tous les organismes vivants, sans exception, de la plus simple des bactéries jusqu'au plus beau des oiseaux… Même code génétique basé sur l'ADN, même molécule transporteuse d'énergie, l'ATP. Nos points communs entre toutes les créatures vivantes sont tous les éléments nous constituant. Toute la vie est faite des mêmes éléments, avec la même structure de base, avec le même code et la même complexité. D'un strict point de vue moléculaire, seule la quantité et la position des mêmes éléments différencie l'homme du ver de terre.

Similitudes entre les cellules ¬
Toutes
les cellules contiennent un cytoplasme et sont délimitées par une membrane. La fine membrane cellulaire est constituée d'une double couche de lipides et de protéines. Sa semi-perméabilité constitue la limite physiologique des cellules.
Le même type de membrane joue un rôle à l'intérieur des cellules : par des replis et des invaginations, les membranes divisent le cytoplasme en compartiments, dont les fonctions peuvent être spécialisées.
Les acides nucléiques sont présents dans toutes les cellules. Leur structure détient le constituant ou "information" nécessaire à la production des protéines. Il est probable que d'autres agents dans le noyau et dans le cytoplasme contribuent à moduler cette information, mais le langage, le code génétique, est à quelques détails minimes près, le même pour tous les organismes.
La lecture de l'information/constituant commence par la production de molécules d'ARN, copies symétriques de l'ADN, qui sont ensuite elles-mêmes lues par les ribosomes pour la synthèse des protéines. Beaucoup de protéines synthétisées sont des enzymes catalysant des processus biochimiques, déterminant ainsi les caractères génétiques.

Différences entre les cellules ¬
Malgré ces similitudes démontrant une origine commune, il existe des différences entre les cellules qui, quant à elles, démontrent une séparation ultérieure et confirment encore l'évolution.
Les plus grands contrastes se situent entre les procaryotes, c'est-à-dire les unicellulaires dépourvus de noyau (bactéries), et les eucaryotes, qui possèdent un noyau et regroupent tous les autres organismes vivants .
Chez les eucaryotes, l'ADN est principalement localisé dans le noyau. Lorsqu'un organisme grandit ou prépare ses gamètes, ses cellules se divisent et partagent leur matériel génétique par mitose ; ou par méiose pour les gamètes. Les deux types de répartition d'ADN nécessitent une division du noyau qui est similaire pour tous les eucaryotes. Réticulum endoplasmique, mitochondries et dictyosomes, semblables chez les eucaryotes, sont absents chez les procaryotes.
Les eucaryotes sont dépourvus de certaines substances telles que la muréine, qui est un composant de la membrane des bactéries. Divisés en plusieurs règnes, la structure interne de leurs cellules présente certaines différences : Les cellules végétales par ex. contiennent chloroplastes et vacuoles, et sont protégées par une paroi riche en cellulose (substance quasiment absente chez les animaux et les champignons). En revanche, la chitine par exemple, qui constitue l'exosquelette des arthropodes, est absente chez les plantes mais se rencontre dans les champignons.

Procaryote - bactérie
Eucaryote - cellule animale
Eucaryote - cellule végétale

Par leurs similitudes et leurs différences, les cellules confirment donc aussi l'idée d'évolution. Les cellules primitives possédaient probablement ce que toutes les cellules ont encore en commun. Les différences que nous observons sont le produit de l'évolution, de l'apparition de diverses formes qui ont développé leurs particularités et se sont diversifiées sous les mêmes structures fondamentales, donnant la biodiversité actuelle.

 

La Théorie de l'Endosymbiose ¬
Afin de bien comprendre l' endosymbiose, il est utile de définir au préalable le terme de symbiose : Il s'agit de l'association prolongée d'individus de différentes espèces (ou coexistence), en une unité morphologique avec des avantages et bénéfices mutuels significatifs. (De Bary, 1879).
Le terme « endosymbiose » fait donc référence à la relation symbiotique à l'intérieur d'une cellule, dont quelques particularités métaboliques - qui ne se trouvaient pas chez les individus séparés - se créent alors et se transmettent de génération en génération. Différents scénarios endosymbiotiques cohérents sont envisageables, dont de possibles endosymbioses secondaires.

Les éléments et fondements de la théorie endosymbiotique :
1.
Les mitochondries et les chloroplastes présents dans les cellules eucaryotes ont des dimensions et une morphologie similaires à celles des bactéries.
2. Ces organites possèdent leur propre ADN, ARNm, Ribosomes et ARNt, qui sont les composants essentiels à leur duplication, indépendamment du noyau cellulaire. Ces éléments indiquent que les organites des eucaryotes furent anciennement des organismes unicellulaires (bactéries) indépendants, capables d'autoréplication et synthèse de la totalité de leurs protéines (- 700 MA à - 1,5 GA) .
3. Les cellules eucaryotes respirent grâce à leurs mitochondries et ces dernières, (comme nous l'avons vu au point 2) ont un petit code génétique indépendant du noyau. Cette faculté, la respiration, aurait été acquise au précambrien après qu'un eucaryote primitif ait phagocyté une bactérie utilisant l'oxygène. Un phénomène qui a dû se répéter plusieurs fois au cours de l'histoire de la vie. C'est de cette manière que les végétaux multicellulaires ont acquis leurs chloroplastes et la capacité de photosynthèse (que partagent aussi certains unicellulaires) : la transformation d'énergie lumineuse en énergie chimique.
4. L'ADN du chloroplaste est circulaire et non associé à des histones comme chez les bactéries.

A eux seuls, ces 4 éléments sont et des indices/preuves des endoymbioses, et des preuves de l'évolution... Mais dans le détail, il y en a bien d'autres :

5. L'ADN code pour une partie des protéines chloroplastiques (organites semi autonomes), et une partie de la synthèse de protéines chloroplastiques s'effectue dans le chloroplaste, grâce à la présence de ribosomes qui présentent des analogies avec les ribosomes bactériens.
6. Tout plaste provient d'un plaste préexistant. Lorsque des cellules ne possèdent pas de plaste (certains cellules blanches de feuilles panachées), les cellules filles ne possèdent pas de plaste non plus.
7. La division des chloroplastes suit un rythme indépendant de la division du noyau.
8. Chez les plantes supérieures, les deux membranes de l'enveloppe du chloroplaste sont différentes : la membrane interne ainsi que les membranes des thylacoïdes présentent des analogies (composition lipidique) avec les membranes bactériennes.

9. Les membranes cellulaires sont toutes lipidiques et protéiques, y compris celles des organites - dont celles du noyau -, qui en plus, à l'examen du microscope, révèlent une structure complexe percée de pores, similaire à la membrane de certaines bactéries.
10. Les membranes des plastes et mitochondries sont continues, comme celles d'autres espèces de bactéries. Encore une homologie indiquant l'origine endosymbiotique des organites.
11. Parfois, les lipides de la membrane des organites sont à leur tour différents des lipides de la membrane de la cellule hôte : encore un indice que les organites viennent d'une souche externe à la cellule hôte.
12. La même structure lipidique des plastes ne se retrouve nulle part chez les plantes, mais se retrouve chez les cyanobactéries, encore un indice.

13. Quelques autres éléments en vrac : Chez les mitochondries humaines, les codons AUA et AUG, codent l'acide aminé méthionine et non pas l'isoleucine, comme c'est le cas de l'ADN nucléaire ; les codons AGA et AGG ne codent pas l'arginine mais sont des codons-stop. Et, autant dans les mitochondries humaines que chez de la levure de boulanger, des spiroplasmes et de Mycoplasma mollicutes, le codon UGA n'est pas un codon-stop mais code pour le tryptophane. Etc.

Les endosymbioses, comme on le constate, sont très bien démontrées ; ce qui prouve encore et encore, par les détails de l'endosymbiose cette fois-ci, l'origine commune à tout organisme vivant connu, donc de nouveau l'évolution...
A y regarder de près, il est en fait difficile de ne pas voir de preuves de l'évolution en n'importe quel endroit de l'organisme, quel que soit le regard porté sur lui...

Questions aux créationnistes et tenants du "dessein intelligent" :
- Où est la trace de Dieu là-derrière ? Nulle part !
- Comment expliquer cette unicité moléculaire et génétique, confirmée par tout le vivant et représentée par une telle multitude de créatures diverses, autrement que par la parenté de toutes les créatures vivantes, toutes dérivées d'un même ancêtre commun ? A moins, bien entendu, que le créateur ne manquât de créativité, d'imagination ou d'omnipotence...
- Comment expliquer ce foutoir de doubles
membranes et de différentes structures sur les plastes, ces différents lipides entre membranes cellulaires et organites ? L'intelligence supérieure se serait-elle mélangée les pinceaux ?

Rafael Terrón

****

« C'est peut-être à l'échelle moléculaire que se manifeste le plus clairement, de nos jours, la preuve que l'évolution est un fait. Le monde vivant est caractérisé à la fois par sa diversité apparente et par son unité sous-jacente. Cette dualité est peut-être le caractère évolutif le plus fondamental de la vie, et on la retrouve à tous les niveaux. À l'intérieur d'une même espèce, chez l'humain, par exemple, il y a une infinie diversité : il n'y a pas deux individus identiques (même les jumeaux identiques génétiquement présentent de petites différences anatomiques). Mais au-delà de cette grande diversité existe aussi une grande unité : nous avons tous la même forme générale, le même squelette dans les moindres détails, les mêmes dents, des veines, des artères et des nerfs qui se ramifient presque exactement de la même manière d'une personne à l'autre, etc. Nous avons beaucoup plus de points communs, de ressemblances, que de différences.

À une autre échelle, une même famille taxonomique présente de nombreuses formes différentes. Ainsi, les cervidés comprennent le petit pudu de 5 kg, d'Amérique du Sud, dont les bois sont de la taille d'un petit crayon, des espèces sans bois, et l'orignal de 500 kg avec un panache de 25 kg. Et pourtant, malgré cette grande diversité, on observe une grande unité parmi toutes ces espèces, elles ont toutes de nombreux caractères en commun, et ces caractères n'étant possédés par aucune autre espèce, on regroupe ces espèces dans la même famille. Elles ont en commun l'ossature des pattes, la forme et le nombre des dents, la forme du placenta et du système digestif, la durée de la gestation (autour de 200 jours), malgré une variation de 5 à 500 kg de la masse corporelle.

De même, à l'échelle de tout le monde vivant, il y a des bactéries et des baleines, des amibes et des éléphants, des érables et des morues, des huîtres et des humains. Malgré cette immense diversité, tous ces organismes présentent une remarquable unité de structure et de fonction au niveau génétique et moléculaire. Ils portent tous les mêmes acides nucléiques et les mêmes protéines composées des mêmes éléments de base (acides aminés), leurs gènes sont tous des formes de la même molécule d'ADN, le code génétique est le même, les mêmes enzymes interviennent dans des réactions semblables pour tous.

Encore une fois, ou bien le Créateur a été capable d'inventer des millions d'espèces différentes, mais n'a pu créer qu'un seul code génétique et une seule série d'acides aminés qu'il a donnés à tout le monde, ou bien le fait que nous ayons le même code génétique que les érables, les huîtres et les éléphants veut dire que nous sommes parents, que nous sommes tous le produit d'une transformation d'un même ancêtre commun, que nous sommes le produit d'une évolution. »

Extrait du livre « Le Miroir du Monde » de Cyrille Barrette
Avec son aimable autorisation
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