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Lissamphibiens Les jeunes batraciens, les têtards, ressemblent à de petits poissons. Le lac Léman, comme tous les lacs, est plein de poissons qui dévoreraient avec délectation jusqu'au dernier têtard s'il y en avait. Conclusion: il y a moins de batraciens dans le Léman que de cuisses de grenouille dans l'assiette d'un anglais végétarien et francophobe.
Une fois n'est pas coutume, ce n'est pas à cause de l'homme mais de l'incompatibilité entre têtards et poissons gourmands qu'on entendra rarement des coassements sur le Léman durant les chaudes nuits d'été. On va donc ici vous présenter la quasi-totalité des espèces de grenouilles, crapauds, tritons, salamandres, rainettes et sonneur qui vivent autour du lac Léman.
Il n'en reste pas tant que ça aux alentours...

Dans cette page :
Crapaud commun
Crapaud calamite
Crapaud accoucheur
Sonneur
Grenouille agile
Grenouille rousse
Grenouille verte
Rainette verte
Salamandre terrestre
Salamandre noire
Triton palmé
Triton alpestre
Triton ponctué
Triton à crête
Généralités
Galerie d'images

 

 

Généralités sur les Lissamphibiens

 

 
 

Rainette

Les amphibiens modernes, ou lissamphibiens sont caractérisés principalement par une forme larvaire aquatique à respiration branchiale, le têtard, qui subit une métamorphose pour devenir une forme adulte, généralement terrestre, à respiration aérienne (pulmonaire, cutanée et buccale).
Les tableaux suivants présentent d'autres caractères différenciant les amphibiens du reste des vertébrés.

Squelette

Absence de cou
Crâne à deux condyles occipitaux.
Suspension de la mandibule de type autostylique (os ptérygo-carré soudé au neurocrâne).
Transmission du son à l'oreille interne par la columelle (dérivant de l'arc hyoïde).

Oeufs

Oeufs de type télolécithe,
Reproductionà fécondation externe et aquatique, sauf rares exceptions.
Peau humide, fine, nue, riche en glandes et perméable, permettant une respiration cutanée

Néoténie

Certains individus présentent des phénomènes de néoténie: la forme larvaire ne se métamorphose pas et peut se reproduire (exemple: l'axolotl).
Organes urogénitaux et tube digestif débouchant dans un cloaque.

Batraciens

Les 3 ordres d'Amphibiens :
- Anoures (ou Saltientia), soit les batraciens dont la queue disparaît chez l'adulte, les crapauds et grenouilles.
- Urodèles (ou Caudata), soit les salamandres, tritons et apparentés.
- Apodes (ou Gymnophiona) à l'aspect de vers.

 

 

 

 

La disparition des amphibiens défie encore la science

Personne n'a encore réussi à expliquer pourquoi les amphibiens disparaissent à une telle vitesse. Les approches courantes ayant échoué, on tente de réinventer la manière dont on fait de la science.

Les populations de grenouilles et d'amphibiens sont en chute libre depuis une douzaine d'années. De nombreuses espèces sont disparues, ou sont sur le point de l'être. Pourquoi? Les chercheurs n'en savent rien. Il s'agit, en fait, de l'un des plus grands mystères scientifiques de notre temps. Pour tenter de le résoudre, James Collins, de l'Université de l'Arizona a réuni une équipe de 24 chercheurs sur trois continents. Son ambition : changer à tout jamais la manière dont on fait de la science dans ce domaine.
Certaines catastrophes écologiques ont des sources facilement identifiables, comme le déversement récent de cyanure dans une rivière d'Europe centrale. Mais dans le cas de la disparition des amphibiens, les causes sont probablement multiples et difficiles à saisir. Est-ce la pollution et la perte d'habitat? Non, car les extinctions surviennent aussi dans des réserves protégées. Est-ce l'irruption de prédateurs introduits par l'homme? Non plus, car souvent, toutes les espèces disparaissent à la fois.
Quelle que soit la cause, elle touche une foule d'habitats différents, sur tous les continents à la fois. « La manière dont on fait de la science doit changer, affirme James Collins. Il n'est plus question d'un chercheur travaillant seul dans un laboratoire isolé. » En fait, les chercheurs retenus pour l'équipe appartiennent à une foule de spécialités différentes : écologie de l'évolution, écologie des populations, génétique, épidémiologie vétérinaire et même... mycologie.
En fait, on soupçonne un virus ou un champignon microscopique d'être à l'oeuvre. Reste à savoir pourquoi cet agent infectieux, s'il existe, peut provoquer une telle vague d'extinctions. Les bouleversements écologiques ont-ils modifié le pathogène? Ou, au contraire, est-ce le système immunitaire des amphibiens qui est subitement devenu moins efficace? Les réponses, on le voit, ne seront pas simples à trouver. « La mise au point d'un plan pour coordonner le projet, conclut le chercheur, aura presque autant d'impact que la recherche elle-même. » Elle pourrait aussi changer à tout jamais la manière dont on fait de l'écologie.

nota bene : Depuis la rédaction de cette page en 2001, quelques années se sont écoulées et la recherche scientifique a avancé : le champignon chytride semble bien être le principal responsable de la disparition annoncée d'au moins un tiers des 6000 espèces de batraciens connues, durant ces prochaines années...


 

 

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  Crapaud commun
Bufo bufo
 
  Bufo bufo.jpg Retour
 


Mesure de 8 à 12 cm, la femelle pouvant atteindre exceptionnellement 20 cm. Le mâle est nettement plus petit. La peau porte des pustules qui sécrètent un venin provenant surtout d'une glande située derrière l'oeil : la glande parotide. Le jour il se tient dans un trou du sol ou dans quelque endroit obscur. Le crapaud, comme tous les batraciens, mange absolument tout animal se trouvant à sa portée, pour autant que sa proie bouge et que la taille de celle-ci ne dépasse pas la limite permettant à notre gourmand ami de l'avaler. Tout lui est bon mais il marque une nette préférence pour les arthropodes. Au début d'avril il sort de sa léthargie : la femelle pond dans un étang ou un trou d'eau son chapelet d'oeufs, de 3 à 5 cm de long, qu'elle enroule autour des plantes aquatiques. Il ne faut aux oeufs qu'une dizaine de jours pour éclore. Les têtards mesurent 2 à 3 cm, mais le jeune crapaud n'a que 1 cm de long lorsqu'il va à terre en juillet. Le livre de Jean Rostand, "La vie du crapaud", vous révélera de nombreux et merveilleux secrets.


 
  Crapaud calamite
Bufo calamita
 
  Bufo calamita.jpg Retour
 


La raie bien visible qui parcourt longitudinalement son dos ainsi que le degré d'inclinaison de la glande parotide permet de différencier aisément le calamite du crapaud commun . Plus trapu et petit que Bufo bufo, le calamite se complaît dans des milieux un peu plus secs. Le calamite a une autre particularité amusante : il ne saute jamais ! Se contentant de courir à quatre pattes comme un petit chiot, d'où son autre nom de "crapaud coureur". On le trouve rarement près des rives du lac Léman, mais des colonies de ce joli crapaud sont présentes par îlots isolés un peu partout dans la région du Léman.


 
  Crapaud accoucheur
Alytes obstetricans
 
  Alytes obstetricans.jpg Retour
 


Classé parmi les Discoglossidés, sa langue est circulaire et peu mobile, ne pouvant être projetée. Avec ses 5 cm, ce rarissime crapaud porte bien son nom: le mâle garde les oeufs fécondés enroulés autour de ses pattes de derrière jusqu'à leur éclosion. Demeurant caché le jour, le crapaud accoucheur sort la nuit pour aller tremper les oeufs dans l'eau afin qu'ils ne dessèchent pas. Au bout de deux semaines, les têtards sortent en rongeant l'enveloppe; ils continueront dans l'eau leur croissance jusqu'à la métamorphose.


 
 
  Sonneur à ventre de feu
Bombina variegata
 
  Bombina variegata.jpg Retour
 


Ce petit crapaud de 5 cms n'est pas non plus apparenté aux autres crapauds, il appartient à une famille bien distincte: les Bombinatoridés. Magnifique animal aux couleurs chatoyantes sur le ventre, le dos est pourtant terne et granuleux, d'un gris uniforme le rendant quasi invisible entre des cailloux ou sur la vase. Lorsqu'il est menacé ou effrayé, il se retourne sur le dos et fait le mort, de manière à rendre bien visible son ventre d'un jaune orangé très vif. Comme souvent dans le monde animal, ces couleurs servent d'avertissement à celui qui aurait la mauvaise idée de vouloir l'avaler: il est hautement toxique et un chien, dit-on, peut en mourir. Aucun danger pour l'homme ou l'enfant qui le manipule. Au pire, on aura des démangeaisons et irritations si l'on se touche les yeux après l'avoir eu entre nos mains.
Rappelons-nous que toutes les espèces de batraciens sécrètent un venin défensif plus ou moins puissant et qu'ils sont tous protégés car en grave danger de disparition. Le sabotage par l'homme de leurs lieux de ponte, mares, marécages, étangs et lagunes a considérablement réduit l'effectif des batraciens.


 
  Rainette verte
Hyla arborea
 
  Hyla arborea.jpg Retour
 


Seule représentante des Hylidés de notre région, la rainette verte se caractérise entre autres par des doigts aplatis terminés en disque adhésif faisant d'elle une excellente grimpeuse. Ses habitudes sont ainsi typiquement arboricoles. La rainette verte, aux belles couleurs, est répandue dans toute l'Europe. Elle modifie sa coloration en fonction du milieu ambiant. Certaines peuvent être jaune-vert, vert foncé, bleu-vert, etc. Elles mesurent entre 3,5 et 4,5 cm. C'est un excellent sauteur, très adroit, aidé en cela par ses doigts gluants qui lui assurent une bonne prise sur les feuilles. C'est aussi ce qui lui permet de monter ou de descendre le long des parois de verre verticales. Au moment de l'accouplement, généralement entre avril et juin, les rainettes vertes vont dans l'eau où après la fécondation, la femelle pond jusqu'à 1000 oeufs qu'elle dépose en petits tas. C'est pendant cette saison que l'on peut entendre le cri du mâle qui ressemble au son de clochettes. La rainette est souvent tenue en captivité pour prédire le temps. Mais il est erroné de croire que lorsqu'elle se tient au fond du bocal et qu'elle coasse, c'est signe de pluie. On dit également que lorsque la rainette monte dans le bocal, c'est signe de beau temps. En réalité, la rainette n'essaie par là qu'à s'échapper de sa prison. La rainette, ou plus exactement le mâle de la rainette, ne fait entendre sa voix qu'au moment de l'accouplement. Elle sert donc à tout autre chose qu'à prédire le temps. Les têtards de le rainette verte sont jaune doré brillant et ont une queue à la pointe très allongée. La métamorphose se fait au bout d'environ 90 jours et les petites rainettes quittent alors l'eau. Les adultes, une fois la ponte terminée, se rendent également sur la terre ferme où elles vivent sur des arbres, dans des buissons. Elles se nourrissent d'insectes, de leurs larves et d'araignées. En automne, elle quittent les arbres à la recherche d'une bonne cachette abritée dans des creux sous des pierres, pour passer l'hiver. Certaines hibernent dans la vase.


 
  Grenouille agile
Rana dalmatina
 
  Rana dalmatina.jpg Retour
 


Très proche de la grenouille rousse, ses pattes arrière sont proportionnellement plus longues et elle a une allure un peu plus élancée. Championne du saut - ses bonds peuvent atteindre 2 mètres. On trouve la grenouille agile dans les forêts d'arbres feuillus et dans les prés. La bande noire couvrant le tympan en arrière de l'oeil est très distincte.


 
  Grenouille rousse
Rana temporaria
 
  Rana temporaria.jpg Retour
 


Couleurs très variables, elle possède sur la face intérieure du pouce une callosité qui est molle en période nuptiale. Espèce très répandue, elle hiberne dans la vase des marais ou à terre. La grenouille rousse se rencontre partout. Sa robe va du jaune brun foncé, en passant par le roux. Dans les Alpes, on la trouve jusqu'à une altitude de 3000 m. Son corps atteint une longueur d'environ 10 cm . L'accouplement débute au printemps, souvent dès le mois de mars; une fois fécondée, la femelle dépose de 1000 à 400 oeufs dans l'eau. Trois à quatre semaines plus tard, écloront les têtards qui continueront leur évolution dans l'eau, pendant deux à trois mois. Après cette période, ils ont atteint le stade de grenouilles, quittent l'élément liquide et se répandent dans les environs. Parfois, les têtards hibernent dans l'eau. Fin octobre, celles qui ont élu domicile sur la terre ferme retournent à l'eau pour hiberner dans la vase, exception faite des toutes jeunes (jusqu'à l'âge de 3 ans) qui passent l'hiver au sec ou sous des pierres, dans des cavités du sol, sous le terreau, etc. La grenouille rousse se nourrit essentiellement d'insectes et de leurs larves, d'araignées, de mollusques et de vers de toutes espèces. Les mâles sont pourvus de poches, grâce auxquelles ils font entendre un léger coassement ou une sorte de ronflement au moment de la période des amours.

 
  Grenouille verte
Rana (klepton) esculenta
 
  Rana esculenta.jpg Retour
 


La grenouille verte est un hybride entre Rana ridibunda - la grenouille rieuse - et Rana lessonae - la petite grenouille verte. La grenouille verte ne peut donc être considérée comme une espèce au sens biologique du terme. De nos jours, on parle de complexe Rana (klepton) esculenta. Le terme "klepton" entre le nom du genre et de l'espèce servant à indiquer ce processus d'hybridogenèse. Le croisement entre deux individus de Rana esculenta donne une descendance généralement non viable. Dans les plaines et les montagnes de toute l'Europe on peut rencontrer la grenouille verte; le mâle mesure 7,5 cm, la femelle jusqu'à 13 cm. Elles se tiennent en groupe près des étangs, des mares, etc. Le soir et les nuits chaudes, les mâles font entendre leur chant aquatique ou, simplement, se tiennent dans l'eau en ne laissant dépasser que leur tête avec les poches qui provoquent ces cris. La saison d'accouplement se situe entre mai et juin. La femelle pond entre 2 et 30000 oeufs par petits tas d'environ 300 . Les têtards éclosent au bout 5 ou 6 jours et la métamorphose dure 130 jours. Cette durée varie avec la température, elle est plus courte lorsqu'il fait plus chaud et plus longue lorsqu'il fait moins beau. Il peut même arriver que des têtards hivernent. La grenouille verte se nourrit d'insectes, d'araignées, de vers, de petits poissons. Elle chasse aussi bien dans l'eau que sur le bord. Les grenouilles adultes passent l'hiver dans la vase au fond de l'eau; les jeunes par contre se cachent généralement au sec sous des pierres, dans du feuillage.


 
  Salamandre terrestre
Salamandra salamandra
 
  Salamandra salamandra.jpg Retour
 


Le plus grand amphibien urodèle d'Europe, ce Salamandridé mesure jusqu'à 24 cm. Elle ne sort que la nuit, ou le jour après la pluie; autrement elle se tient cachée dans des trous ou sous des souches d'arbre; c'est également là qu'elle hiberne. La femelle ne va à l'eau que pour donner naissance à ses petits, de petites larves avec des membres déjà développés, et le mâle ne fréquente plus l'eau dès qu'il a dépassé le stade larvaire. On peut rencontrer cette belle salamandre dans les forêts de feuillus sillonnées de ruisseaux clairs. Sa robe est noire, marbrée de jaune ou d'orangé. Elle se tient dans la mousse humide, entre des pierres, à proximité de cours d'eau ou encore dans des trous de souris ou d'autre cavités. Quittant sa cachette le soir, car elle déteste la lumière, elle se meut lentement, avec hésitation, pour aller à la recherche de sa nourriture qui consiste en vers, surtout vers de terre, escargots, insectes et araignées. Du fait de la lenteur de ses mouvements, elles ne peut capturer que des animaux qui sont eux-même très lents. Après la pluie, elle sort de sa cachette et c'est à ces occasions qu'on peut la voir dans la journée, mais c'est assez rare. En automne, les salamandres tachetées d'une vaste région se rassemblent à certains endroits pour se cacher dans des cavités du sol et y hiberner ensemble. En avril et en mai, les femelles déposent dans des ruisseaux jusqu'à 70 larves qui mesurent environ 3 cm et qui sont déjà pourvues de branchies et de quatre pattes. L'accouplement a eu lieu, lui, en juillet de l'année précédente. Deux à quatre mois plus tard, les larves ont disparu et elles quittent la vie aquatique. Il leur faut cinq ans pour devenir adultes. Les glandes situées sur leur peau sécrètent une humeur toxique qui n'est pas nuisible à l'homme, sauf si par hasard et par malheur une goutte de ce liquide pouvait entrer dans l'oeil, mais elle est fatale aux animaux de petite taille. La salamandre n'est pas bonne nageuse. Elle vit normalement plus de 18 ans. Une légende du moyen-âge voulait qu'elle fût incombustible.


 
  Salamandre noire
Salamandre atra
 
  Salamandra atra.jpg Retour
 


Ne donne naissance qu'à deux petits à la fois, qui ne sont pas des larves, mais des individus mesurant de 4 à 5 cm, et qui se sont développés entièrement dans les deux oviductes de la mère. En fait, chaque ovaire produit de 20 à 30 oeufs, mais quand les deux premiers ont utilisé leur corps jaune, ils se mettront à absorber les autres oeufs. Les branchies des petits disparaissent avant la naissance qui a toujours lieu à terre.
La durée de gestation de cet animal est la plus longue de tous les animaux actuels, allant de deux à 6 ans selon l'altitude. Elle se fait très rare dans les Alpes et le Jura.
Il existe en réalité deux espèces de salamandre noire, la petite salamandre noire est celle représentée sur l'image du dessus, qui habite le versant nord des Alpes.


 
  Triton alpestris
Triturus alpestris
 
  Triturus alpestris.jpg Retour
 


Mesure jusqu'à 12 cm. Sa peau est lisse et, à l'époque de la reproduction, le mâle porte le long du dos une longue crête rectiligne qui se continue sans interruption jusqu'à la nageoire caudale. Chez cette espèce, la néoténie est fréquente. Le triton alpestre vit dans les eaux claires des montagnes jusqu'à une altitude de 3000 m. Il atteint une longueur de 8 à 12 cm. Au moment de la reproduction, le mâle s'orne d'une crête dorsale plutôt basse et vire de l'orangé au rouge. Il vit très longtemps dans l'eau et ne la quitte guère qu'en août. La femelle pond ses oeufs entre mars et juillet. Les larves, jaunâtres avec des taches noires, éclosent de 2 à 3 semaines plus tard; la métamorphose demande de 3 à 4 mois. La néoténie est relativement fréquente chez cette espèce; c'est-à-dire que certaines larves ne deviennent jamais vraiment adultes; elles restent dans l'eau et arrivent à se reproduire à ce stade.


 
 
Triton à crête
Triturus cristatus
 
  Triturus cristatus.jpg Retour
 


Le triton à crête vit dans toute l'Europe, de l'est de la France jusqu'au-delà de l'Oural en passant par l'Europe centrale et méridionale. Au moment de l'accouplement et de la ponte, qui se font dans l'eau des étangs et des mares, le dos du mâle s'orne d'une haute crête dentée séparée par une fente de la lisière caudale. Pendant cette saison, le mâle est brillamment coloré. Il exécute une série de "danses" devant la femelle, la tête tournée vers elle; ces danses consistent en sauts en avant et en arrière accompagnés de mouvements latéranx de la queue. La femelle pond jusqu'à plus de cent oeufs en avril ou en mai sur des plantes aquatiques; deux à trois semaines plus tard écloront les larves; la métamorphose a lieu au bout de trois mois; les larves perdent alors leurs branchies et se transforment en animaux respirant par des poumons. Une fois la ponte terminée, les tritons quittent l'eau et vivent dans des lieux humides, sous le feuillage. La maturité est atteinte au cours de la quatrième année. L'hiver, ils se cachent dans des creux d'arbres, dans des cavités au sol, sous les feuilles mortes et, exceptionnellement, dans la vase. Ils se nourrissent d'insectes, de vers, de mollusques, d'oeufs de grenouilles, des petits têtards, voire même des larves de leur propre espèce.


 
 
Triton palmé
Triturus helveticus
 
  Triturus helveticus.jpg Retour
 


Mesure jusqu'à 9 cm. À l'époque de la reproduction, le mâle du triton palmé porte un liseré de chaque côté du dos, et une crête basse et rectiligne au milieu. Les orteils des pattes postérieures sont palmés, et la pointe de la queue se termine par un filament de presque un centimètre de long. On rencontre cette espèce de l'Écosse à l'Espagne du Nord et, vers l'Est, jusqu'en Allemagne occidentale.


 
 
Triton ponctué
Triturus vulgaris
 
  Triturus vulgaris.jpg Retour
 


Mesure jusqu'à 11 cm. Sa peau est lisse et, à l'époque de la reproduction, les orteils des membres postérieurs du mâle sont entourés de plis de peau; le long du dos il a une nageoire dentelée qui, sans interruption, se continue par la nageoire caudale. Il est très répandu dans toute l'Europe. Dans les Alpes, on le rencontre à une altitude de plus de 1000 m. Au début du printemps, au moment de la fonte des neiges, les tritons communs se rendent dans les mares, dans les petits étangs et même dans des fossés pour l'accouplement. Le mâle prend alors de belles couleurs et son dos s'orne d'une haute crête continue. Les couleurs de la femelle se font également plus vives et il lui pousse aussi une crête sur le dos, mais moins grande. Ils perdent cette coloration de parade avant de quitter l'eau. Pour gagner les faveurs de la femelle, le mâle imprime à sa queue des mouvements giratoires. Au début de mai la femelle dépose entre 100 et 2500 oeufs, un à un, sur des plantes aquatiques. Une fois l'oeuf déposé, elle l'entoure avec ses pattes postérieures d'une feuille qui se colle sur le tégument gluant de l'oeuf, protégeant ainsi ce dernier des ennemis. Deux semaines plus tard éclosent les larves dont pousseront d'abord les pattes postérieures. La métamorphose est terminée au bout de trois mois; les larves perdent leurs branchies et l'animal est capable de respirer à l'aide de ses poumons. Les larves se nourrissent de petits crustacés; les tritons adultes d'insectes, de vers, d'escargots, de petits têtards, etc. Une fois la ponte terminée, les tritons communs quittent l'eau et vivent sous le feuillage, dans la mousse, sous des pierres plates, des troncs d'arbres, etc. Ils hibernent dans des cavités ou des trous. Au printemps, les tritons communs muent tous les trois à huit jours; moins fréquemment après la saison de l'accouplement. Ils possèdent une grande capacité de régénération : ils sont même capables de régénérer des membres entiers.