Hindouisme,
Gourous et Réalités L'hindouisme
aujourd'hui, entre faits et idées reçues
- Partie II
Pour
simplifier, l'ensemble hindouisme/bouddhisme sera appelé
le "brahmanisme" dans ce chapitre.
Dans la page précédente (Film rouge de l'hindouisme)
nous avions fait un petit tour en quelques étapes du brahmanisme, sans
rentrer dans les dogmes. Êtes-vous maintenant disposés à lire
l'avis, partial mais objectivé, de quelques incroyants rationalistes hindis
et tamouls, qui subissent cette "philosophie" à longueur de journée
? Leur démarche, comme toutes les pages de ce site, est partiale mais rationnelle
: ils restent sur une discussion objective qui souligne que ce que l'on constate
par les faits est en contradiction avec les boniments de paix et tolérance
dont se prévalent les croyants, dont ils vantent leurs croyances, écrits,
actes de foi, et légendes religieuses. Notre
discours d'incroyants engagés ne confond pas «
discours objectif » avec
"faire preuve d'impartialité" ou "se prévaloir
détenteurs de Vérité". Pour des esprits rationnels,
un discours objectif est celui où le VRAI n'est pas "Vérité
absolue", mais «
vérification
».. C'est-à-dire, comme
le formulerait un philosophe avec des termes plus compliqués :
« un discours objectif est un processus dialectique jamais achevable par
lequel l'objet discuté est soumis à la syntaxe du sujet étudié,
par lequel la propre syntaxe est restructurée en fonction des exigences
et de l'affinement des expériences qu'il construit. ».
Aussi, veuillez nous excuser de ne pas traiter ici de cette "philosophie
des réincarnations où nous faisons partie d'un tout", ni
de rentrer dans des considérations éthiques sur cet ensemble de
"philosophies religieuses" car ce ne sont pas des philosophies.
Ce ne sont pour nous que des superstitions barbares... ou comiques selon l'humeur
du moment. L'objection
"vous n'avez rien compris à ces complexes philosophies ! "
nous la récusons aussi. On nous propose, avec ces légendes brahmaniques,
d' «accepter des idées incompréhensibles,
en postulant que celui qui ne les comprend pas serait soit trop bête soit
trop têtu pour ces idées... On nous propose d'accepter des idées
consternantes de bêtise, en postulant que celui qui les rejette n'aurait
fait aucun effort pour les comprendre. » * Fort bien, mais
nous proposons l'option suivante : ces dogmes et traditions brahmanes sont aussi
absurdes qu'ineptes et n'ont aucun sens philosophique. Le "chemin vers l'éveil"
des bouddhistes n'a pas plus de rapport avec une prise de conscience de soi
dans l'Univers que la "roue des réincarnations" n'a de rapport
avec le recyclage de la matière ! Le mental est apte à faire
des relations abusives avec n'importe quels énoncés, d'autant plus
si ceux-ci sont flous et vaporeux ; d'autant plus si le sujet possède cette
fâcheuse tendance à l'amalgame entre le mystérieux, le "spirituel",
le religieux, l'énigmatique et l'irrationnel. * Raf
« De
quelle couleur est le foie d'un autobus ? » demanda un gourou à
ses élèves. " Nous ne le savons pas Maître, enseigne-le
nous ! " lui répondirent-ils en choeur. «
Le sourire des arbres pleurant l'ombre de leur soleil disparu détient
la clef de la connaissance »,
répondit le gourou très affectueusement... |
*
Nos chaleureux remerciements à J. Robyn pour sa contribution à la
dénonciation de la bêtise humaine.
|
Et
le respect de la vie ? Seule la vache est
sacrée en Inde, pas même tous les bovidés. C'est du plus grand
cheptel bovin au monde dont on parle, du moins rentable aussi, et tout le reste
du vivant - aussi respecté soit-il - est dévoré comme partout
ailleurs ou sacrifié pour les besoins économiques d'une démographie
galopante, voire pour le plaisir. Les espaces naturels sont détruits, salis,
segmentés, remplacés par des urbanisations, des plantations, - un
peu comme partout ailleurs. Les maharadjahs et leur goût de la chasse ont
fait disparaître le tigre dans bien des régions. Les anglais avaient
adopté ce même goût des safaris et du thé des indiens,
et pas l'inverse... De quel respect parlons-nous ? Et
Gandhi ? Gandhi fut avant tout un homme
de Droit, un politicien dont les principales sources d'inspiration furent la non-violence
absolue - prêchée par le jaïnisme - et le code de loi britannique.
La religion hindoue a bien peu à faire dans cet amalgame du pacifisme
"à la Gandhi" et cette vision, ce cliché si répandu.
Gandhi prit fermement position contre le système ancestral des castes,
érigé par la religion hindoue, il lutta activement pour son abolition
et le droit des intouchables... En fait, on pourrait retourner la question
dans l'autre sens : comment se fait-il que l'hindouisme soit encore perçu
et admiré comme une "religion polythéiste pacifique"
plus tolérante que les autres, vu l'agression permanente que cette idéologie
représente contre la raison et l'éthique ; vu les flagrantes discriminations
qu'elle engendre contre les populations ? L'hindouisme, a contrario des autres
religions polythéistes, a peut-être "peu" de vues expansionnistes
et n'humilie finalement que les gens du sous-continent indien, soit bien peu :
un milliard de personnes seulement, (pas grand monde n'est-ce pas ?) mais il assujettit
cette population autant que les autres, encore plus violemment. La régression
intellectuelle alimentée par l'hindouisme laisse peu de terrain aux autres
grandes religions du continent, dont l'Islam, qui ne ramasse que des miettes -
à peine plus de cent cinquante millions d'individus.. -, des miettes vous
dis-je. Et
le prosélytisme ? L'hindouisme est
autant instrumentalisable et instrumentalisé que les autres religions ;
il répond à la même mécanique que les autres :
- Les conversions à l'hindouisme existent, l'utilisation du «
message brahmane » pour contrôler les gens, pour revendiquer et
pour conquérir. L'idéologie brahmanique s'y prête fort bien.
- Les saddhus, en enseignant leur comique "philosophie brahmanique",
ne font rien d'autre que du prosélytisme primaire pour convertir... Et
mieux racketter leur auditoire, leurs futures brebis. Pour les curés
et imams, le verbe prêcher serait approprié ; pour les babas,
celui d' enseigner, mais l'intention est finalement la même.
Le mouvement des Hare Krishna, comme ceux de tous les yoghis et babas fondateurs
de sectes sévissant à l'étranger, vient le plus souvent de
prêtres (ou de gourous) hindous... On oublie trop souvent que le terme "Gourou"
est un synonyme de prêtre en Inde, ce n'est pas un euphémisme. [littéralement
"enseignant", en hindi et en sanskrit] Par bien des côtés,
l'hindouisme est une religion comparable au christianisme et à l'islam,
avec ses fondements sectaires, son origine sectaire, mais avec encore plus de
ramifications sectaires que ces premières, car la religion hindoue, qui
n'a pas d'Église à proprement parler, n'est finalement qu'une gigantesque
pieuvre de mouvements divers. L' "Église hindoue" serait,
si on devait faire une métaphore, l'Inde elle-même... Une
pieuvre sectaire Le gourous de l'hindouisme et de son rejeton
le bouddhisme ont élaboré de très subtils et sophistiqués
mécanismes de conversion et d'endoctrinement ; ces 2 religions sont façonnées
sur mesure. Les gourous de sectes occidentales viennent en Inde pour y prendre
des leçons. Ces mouvements sectaires hindous sont comparables aux
différentes sous-sectes des confessions monothéistes abrahamiques,
sauf qu'on parle pour le brahmanisme non pas d'églises organisées
mais d'écoles : une pieuvre de ramifications dont aucune n'émerge
plus que les autres. Il n'existe ainsi pas de "confession" brahmanique
qui se prétende la "confession vraie" ou la religion officielle.
C'est le cas des sectes-églises catholique et protestante, mère-fille,
soeurs-amies-ennemies qui s'affrontent, mais se reconnaissent néanmoins
mutuellement une certaine autorité et légitimité lorsque
c'est nécessaire, l'important étant d'intoxiquer avec Jésus
et les évangiles. Cela ne peut exister avec le brahmanisme où chaque
saddhu est un "élément harmonieux universel"
indépendant ; où la hiérarchie n'a pas cette même construction
pyramidale qu'en occident. En Inde, chacun y va de son appartenance à un
mouvement hindou : il y en a 30 par quartier, 300 par village, 3'000 par ville,
30'000 pour les grandes mégalopoles. Ces différentes sectes-écoles
sont ce qui constitue la religion brahmanique : une véritable gangrène
avec, toujours, des prêtres-philosophes-gourous qui se sucreront du bas
jusqu'au haut de l'échelle, des ramifications avec toutes les sphères
du pouvoir. Ce n'est pas une vision paranoïaque de l'Inde, c'est une
réalité de tous les jours. Même les saddhus édentés
itinérants, escrocs à la petite semaine, mendiants roublards endémiques
aux quartiers les plus pauvres*, contribuent à faire fonctionner cette
pieuvre sectaire qui parasite les gens, avec l'aide de puissants lobbies, et réciproquement.
(* Peut-être les pires de tous ! Ils se sucrent sur le dos des petits
portefeuilles...) Et
l'esprit de tolérance, le message ? Le bouddhisme frappe
(et fascine sans doute) l' "occidental" par son esprit de tolérance.
Alors qu'en Europe et Moyen-Orient les destins religieux et les découpages
politiques se dessinent sur les champs de bataille, se recoupent avec les affinités
religieuses, la plus grande conquête du bouddhisme, la Chine, s'est faite
quasi entièrement par la parole... Et quelle parole !
Mais quelle parole justement ? Quel est ce subliminal message ? Qu'a-t-il
donc d'exclusif, unique, profond ou universel ? Son universalisme est de
rejoindre celui de l'hindouisme, son inévitable inspiration ; de n'être
ni plus élevé intellectuellement, philosophiquement, ni moralement
que le message biblique inspirant les 3 "grandes religions monothéistes".
Son universalisme, après tout, est peut-être son infantilisme
; et ses engrenages de forces antagonistes opposées et complémentaires
ne sont pas plus compréhensibles qu'un noeud d'idioties, de ficelles emmêlées...
Sortons-nous par la dérision de ce noeud de conneries, et le "message"
devient ce qu'il est vraiment : encore plus simplet et consternant que les "philosophies
bibliques", ses prières ne sont qu'éloges envers les bouddhas
ou les lamas, des litanies répétitives, des psalmodies glorifiant
la beauté du message, sublimant le chemin vers l'éveil bouddhiste.
Un sublime que ces prières acclament mais dont elles ne font aucun
état : c'est un message inexistant pour une philosophie inexistante. Des
incantations puériles, enjolivées de redondances ; des prières
insistantes n'exprimant que le vide, le néant d'une spiritualité
vide de sens. Des prières que les bouddhistes doivent répéter
à outrance : il s'agit tout simplement de lavage de cerveau, au niveau
le plus élémentaire. Les
pires passages du coran et de la bible ressemblent parfois furieusement à
ces mantras, mais font rarement pire, ni en machisme, ni en sexisme, ni en élitisme,
ni en régression intellectuelle... Ni en stupidité pour parler clair
! Admirons maintenant quelques extraits (traductions officielles du sanskrit
ou du tibétain) d'incantations brahmano-tantriques :
Les
hommes supérieurs ont besoin du Dharma *; Sans lui, ils sont
comme des aigles. Bien que perchés bien haut, Ils ne signifient pas grand
chose. Les
hommes moyens ont besoin du Dharma ; Sans lui, ils sont comme des tigres.
Bien quils aient une énorme force, Ils ne valent pas grand chose.
Les hommes inférieurs ont besoin du Dharma ; Sans lui, ils sont
comme les ânes des colporteurs. Bien quils portent une lourde
charge, Cela ne leur fait pas grand bien. Les femmes supérieures
ont besoin du Dharma ; Sans lui, elles sont comme des tableaux sur un mur. Bien
quelles fassent joli, Elles nont ni sens ni utilité.
Les femmes moyennes ont besoin du Dharma ; Sans lui, elles sont comme de
petits rats. Bien quelles soient habiles à trouver de la nourriture,
Leurs vies nont pas beaucoup de sens. Les femmes inférieures
ont besoin du Dharma ; Sans lui, elles sont comme de petites renardes. Bien
quhabiles et malignes, Leurs actes ne valent pas grand chose. Les
vieillards ont besoin du Dharma ; Sans lui, ils sont comme des arbres qui pourrissent.
Les jeunes gens ont besoin du Dharma ; Sans lui, ils sont comme des taureaux
sous le joug. Les jeunes filles ont besoin du Dharma. Sans lui, elles sont
comme des vaches portant guirlandes. Tous les jeunes ont besoin du Dharma.
Sans lui, ils sont comme des pousses enfermées dans leurs cosses. Tous
les enfants ont besoin du Dharma. Sans lui, ils sont comme des voleurs possédés
de démons.
Sans le Dharma, tout ce que lon fait na ni
sens ni but. Ceux qui veulent donner un sens à leur vie devraient pratiquer
lenseignement du Bouddha. | On
s'en doute bien... *
Dharma signifie littéralement "ce qui nous sauve de la
souffrance"... C'est le mot récurrent du bouddhisme.
Un terme dérivé du sanskrit, que par déduction nous pourrions
interpréter comme "l'enseignement du Bouddha nous sauve de... etc.".
Hélas, l'enseignement bouddhiste se limite à affirmer
que c'est le "Dharma qui sauve", chacun se renvoyant la balle
comme un bon politicien. Et tout comme pour la fameuse "vacuité",
on lira donc ces concepts cent mille fois cités et assignés à
comparaître, mais sans jamais d'explication : exprimés parfois en
tant qu' "essences", en tant que "méthodes intérieures",
un bouddhiste prononcera ces termes dix millions de fois dans une vie, mais lui
ni personne n'en saura jamais plus... Comme réflexion circulaire,
seuls les chrétiens ont trouvé mieux avec leur romantique "J'y
Crois car c'est la Vérité - c'est la Vérité car j'y
Crois" !!
Continuons notre exploration tantrique de la vacuité du vide conceptuel
:
...
Du Boddhisattva Manjushri qui atteignit la libération, ainsi que de Samanthabadra,
je mentraînerai à en suivre les traces. Jen dédie
le mérite à léveil de tous les êtres. De même
que tous les Bouddhas du passé, du présent et du futur ont loué
limportance et lexcellence de la dédicace, Je dédie
moi aussi tout mon mérite et ses causes afin de suivre ce bon sentier. |
Lama
glorieux dissipant l'obscurité de l'ignorance; Lama glorieux indiquant
le chemin de la libération; Lama glorieux libérant des eaux de l'existence
cyclique; Lama glorieux dissipant les maladies des cinq poisons; Lama glorieux,
joyau exhaussant tous les souhaits... Lama
glorieux, svp bénissez-moi pour me rappeler la mort et l'impermanence sincèrement.
Lama glorieux, SVP bénissez-moi pour produire le contentement en moi. Lama
glorieux, SVP bénissez-moi pour demeurer en état de méditation.
Lama glorieux, SVP bénissez-moi pour être exempt de n'importe quelle
interruption à ma pratique... | La
suite ressemble beaucoup à ce qui précède :.
Lama
glorieux, SVP bénissez-moi de sorte que toutes les mauvaises conditions
apparaissent comme aides. Lama glorieux, SVP bénissez-moi pour réaliser
spontanément mon propre bien-être et celui des autres. |
A partir d'ici,
l'objet de la prière paraît soudain d'une vitale nécessité
:
Veuillez
me bénir maintenant rapidement. Veuillez me bénir très
rapidement. Veuillez me bénir sur ce coussin même.
Veuillez
me bénir en cette session même ! |
Avez-vous tenté
de remplacer le verbe bénir par un autre de votre choix ? Bons élèves
que vous êtes s'il commence aussi par b...
JE
SUIS un être de Feu Violet ! JE SUIS la Pureté que Dieu désire
! JE SUIS CELUI QUE JE SUIS... | Et
toc ! En voilà une vérité bien assénée.
O,
Saint-Esprit, Viens dans mon Temple maintenant ! | Oh
ouiiiiii !!! Viens !
Bien-aimée
Présence lumineuse JE SUIS, Scelle autour de moi ton tube de lumière.
Venu de la flamme des Maîtres Ascensionnés, Invoqué maintenant
au nom même de Dieu. Qu'il garde mon temple libéré de
toute discorde envoyée vers moi. JE SUIS celui qui invoque le feu violet,
Qu'il enflamme et transmue tout désir, Persévérant au
nom de la liberté, jusqu'à ce que JE SOIS un avec la flamme violette. |
Changeons
de registre. Voici quelques extraits du Sutra du Lotus, au sujet de l'apparence
du bouddhiste :
Il
n'aura pas les lèvres pendantes, ni retroussées, ni gercées
ni pustuleuses ; elles ne seront ni abîmées ni tordues, ni épaisses
ni grandes, pas plus qu'elles ne seront noircies, ni avec aucun autre défaut.
Il n'aura pas le nez aplati ou tordu, ni le visage basané, allongé,
étroit ou concave ; il n'aura aucune marque rébarbative [...] |
Dans quelles poubelles
de la discrimination et de l'intolérance, selon l'apparence physique, nage-t-on
? |
«
Enseignement désintéressé ? » Que
gagne un moine bouddhiste ou un baba hindou à enseigner gratuitement sa
connaissance de la vacuité (du vide comme nous venons de le voir...) ?
Pourquoi faire des adeptes dans des religions qui se défendent de
tout prosélytisme embarrassant pour l'esprit, où l'adhésion
semble en apparence libre et sans intérêts derrière ?
C'est aussi une apparence. On observe en "Orient" tous les niveaux d'organisation
de l'endoctrinement sectaire, où l'intérêt économique
va de l'extrême - où le baba s'achètera un jet privé
grâce aux donations, déjeune et sera consulté avec/par des
ministres-, en passant par la construction de palais à l'effigie d'une
école, d'un monastère, ou d'une divinité ;, jusqu'au niveau
le plus simple, l'enrichissement personnel du baba mendiant vivant nu et se nourrissant
des donations de ses 3 ou 4 adeptes, dans les villes où il passe, voire
dans le quartier où il élit résidence provisoire. Ces
donations sont le pilier, le coeur philosophique de ces religions : des
donations pour l'entretien du temple, des donations car la générosité
doit se payer, se démontrer par des actes. C'est le but fondamental et
ultime de toute cette "bonté et charité", de cet
inévitable "don de soi et sens du partage", de cette "équité
et générosité" enseignés comme préceptes
: l'échange de liquidités, le transfert de fonds - sous forme de
donations -, dont le gourou va bénéficier directement car c'est
lui qui entretient les lieux de recueillement. Son travail est donc de faire des
adeptes, et son enseignement est un excellent prétexte pour s'enrichir
et faire vivre sa corporation, tout comme les autres religieux. Cela fonctionne
très bien : « Soyez
généreux avec vos proches, mais n'oubliez pas qu'on a besoin de
vos donations. » ; « Soyez bénis et préservez-vous des
mauvais esprits, mais n'oubliez pas de passer à la caisse ! ».
Les gourous brahmanes
de l'Inde sont des sangsues parasites, plus intéressés et plus corrompus
encore que les fonctionnaires de police. Bouddha
l'ascète obèse Comment se fait-il que Bouddha soit
si souvent représenté comme un homme obèse ? Un ascète
obèse n'est-ce pas surprenant, mais pourquoi ? Parce qu'il l'était
probablement ! Évidence que nul n'ignore dans le sous-continent indien:
Entre les quêtes
humanitaires, la contribution à l'entretien des lieux de culte, les dotes
pour le mariage et les piécettes pour contrer les mauvais esprits, l'ignorance
du peuple maintient de superbes palais, des temples silencieux et sereins, vides
de sens mais remplis de parfums et d'essences. Et cependant juste derrière
le temple, au fond du jardin, dans les coulisses des résidences annexes,
des moines se réjouissent et comblent à l'excès leur estomac
et leur délicat palais, tellement habitué aux plus merveilleuses
senteurs d'orient, aux subtils mélanges de la gastronomie orientale.
La plénitude du zen ? Bien entendu. Si l'estomac est bien rempli !
L'ascétisme ? Oui, tout-à-l'heure. Après un copieux repas.
La méditation ? Oui, mais après le dessert... Les gourous
catholiques souffrent de déviances sexuelles ? Grand bien leur fasse, les
gourous hindous et bouddhistes souffrent quant à eux fréquemment
de graves troubles du comportement alimentaire, souvent de boulimie, et toujours
d'attrait frénétique pour le clinquant.
| Les
moines bouddhistes des grandes villes ne mangent pas de riz accompagné
de légumes ; ces monastères ont un contrat avec les mêmes
traiteurs qui fournissent aussi les hôtels 2 à 5 étoiles.
Riz byriani, poulet tandoori, canard laqué sont le quotidien de ces moines
végétariens. On loue cher le mètre carré pour
passer une nuit dans les rues des grandes villes, surtout en périodes de
festival ; les temples bouddhistes accueillent-ils les gens pour la nuit lorsqu'il
y a pénurie d'hébergement ? Très rarement, bien que cela
arrive, mais toujours en périodes de fête, cash et payable à
l'avance, à un tarif exorbitant, aligné avec les fluctuations de
l'offre et de la demande. Et prière d'annoncer son départ la veille,
de quitter les chambres avant midi. Les télévisions des moines
bouddhistes sont branchées satellite, parfois des modèles Sony trinitron,
parfois des Saba à écran plat de 45 pouces, comme partout.
Il n'y a aucun mal à bien s'équiper lorsque l'on en a les moyens,
ne voyez dans nos remarques ni critique des goûts de luxe des moines bouddhistes,
ni d'éloge pour la pauvreté. Il ne s'agit que de discours factuel
sans opinion personnelle. La seule chose que nous désirons souligner ici
est cette surprenante diffraction du discours bouddhiste, leur enseignement promouvant
l'ascétisme si contrasté avec leur souvent somptueux et toujours
relaxant train de vie. Etre moine bouddhiste est un privilège et un
métier à part entière, plus qu'une vocation. Un métier
très envié, garant de longévité, qu'envient au moins
30 millions de rickshaw man du sous-continent indien. Posez-leur la question
à l'occasion si vous en doutez, et n'oubliez pas le pourboire. Pour
terminer, ci-dessous un extrait du Lankavatara Sutra, un texte Bouddhiste
Mahayana d'incantations sacrées, qui fut traduit du Sanskrit pour
la première fois par Daisetz Teitaro Suzuki. Texte très éloquent
sur certains prêtres... .
«
Pour ce qui est des enseignements : il y a des prêtres et des prédicateurs
populaires qui s'adonnent aux rituels et aux cérémonies et qui sont
habiles dans les diverses incantations et dans les arts de l'éloquence;
il ne faut pas les honorer ni les servir avec révérence, car ce
que l'on tire d'eux n'est que de l'excitation émotionnelle et un plaisir
mondain ; ce n'est pas le Dharma. De tels prédicateurs, par leur habile
manipulation de mots et de phrases, et divers raisonnements et incantations ;
qui ne sont que du babillage d'enfant, dans la mesure où on peut faire
croire ce qui n'est pas du tout en accord avec la vérité ni à
l'unisson avec le sens ; ne font qu'exciter le sentiment et l'émotion,
tout en stupéfiant l'esprit. Comme il ne comprend pas lui même le
sens des choses, il ne fait que confondre l'esprit de ses auditeurs avec ses vues
dualistes. Incapable de comprendre par lui-même qu'il n'y a rien que ce
qui est vue de l'esprit, et lui-même attaché à la notion de
la nature propre des choses extérieures, et incapable à distinguer
un chemin d'un autre, il n'a pas de délivrance à offrir aux autres.
Donc ces prêtres et prédicateurs populaires qui sont habiles dans
diverses incantations et habiles dans les art de l'éloquence, ne s'étant
jamais émancipés eux-mêmes de calamités telles que
la naissance, la vieillesse, la maladie, le chagrin, la lamentation, la souffrance
et le désespoir, conduisent les ignorants à la confusion au moyen
de leurs divers mots, phrases, exemples, et conclusions. » Lankavatara
Sutra, chapitre LXXIII |
Shakti
Krishnan
Singh G. Gupta (dit "G'G' vais de suite")
Sûryâ
Krishnan
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