Hitler
Adolf, Führer croyant et... Catholique !
L'Église Catholique embrasse le Nazisme
Hitler athée
?!? « Aujourd'hui s'éveille une foi
nouvelle: le mythe du sang, la croyance selon laquelle on peut, avec le sang,
défendre aussi l'essence divine de l'homme
(...). Le sang nordique représente ce mystère qui a remplacé
et surmonté les anciens sacrements (...).
Le peuple allemand n'est pas atteint par le péché
originel, il possède au contraire une noblesse
originelle. » (Extraits de Mein
Kampf, d'Adolf Hitler. Cet ouvrage contient en moyenne 6 références
à Dieu par page... !).
Si Hitler était athée, il ne parlait pas comme un athée,
n'a rien écrit qui ressemblât, même de loin, à des pensées
niant Dieu. N'a rien commis qui s'éloignât des méthodes historiques
de la grande église dominante... Hitler
athée ?!? « Je suis catholique.
La Providence l'a voulu. En effet, seul un catholique connaît les points
faibles de l'Eglise. Je sais de quelle manière on peut attaquer ces gens-là
. » dixit A. Hitler, (Eric Lebec, Histoire
secrète de la diplomatie Vaticane, Albin Michel, Paris, 1997)
... Hitler
un athée ?? « En tant que chrétien,
mon sentiment me désigne mon Seigneur et mon Sauveur
comme un combattant. Il m'indique l'homme qui autrefois dans la solitude, entouré
de quelques disciples, a reconnu ces juifs pour ce qu'ils étaient, et sommé
les hommes de se battre contre eux, et qui, vérité
de Dieu !, était le plus grand, pas
en tant que souffrant, mais comme combattant. Dans un amour sans limite en
tant que chrétien et en tant qu'homme, je lis dans le passage qui
nous dit comment enfin le seigneur s'est levé dans
Sa puissance et s'est emparé du fouet pour chasser du Temple l'engeance
de vipères et de calculateurs. Comme il était terrible, Son combat
pour le monde contre le poison juif ! Aujourd'hui, deux mille ans plus tard, c'est
avec la plus grande émotion que je reconnais plus profondément que
jamais auparavant que c'était pour cela qu'Il a dû
verser son sang sur la Croix. En tant que chrétien,
je n'ai pas le droit de me laisser berner, mais j'ai le devoir d'être un
combattant pour la vérité et la justice. [...] Et s'il est une chose
qui pourrait montrer que nous faisons bien, c'est la détresse qui grandit
chaque jour. Car en tant que chrétien, j'ai aussi
un devoir envers mon peuple. » (Adolf
Hitler, Discours du 12 Avril 1922 à Munich)... Si
ce monstre d'Hitler était athée, moi je m'appelle Atchoum, je suis
le nain qui prépare le p'tit-déj à Blanche-neige. Et si l'Église
catholique a désavoué le nazisme, alors moi je m'appelle Mme Pou-Yi,
impératrice de 10'000 ans.
Janvier 1933, le Zentrum,
parti catholique, dont le leader est un prélat catholique (Prälat
Kaas), vote les pleins pouvoirs à Hitler: Ce dernier peut ainsi atteindre
la majorité des 2/3 au Reichstag pour suspendre les droits garantis par
la constitution. Avec une charité toute chrétienne, le bon prélat
et ses ouailles du Zentrum accepte aussi de fermer un oeil sur les détails
procéduriers discutables des nazis, comme l'arrestation des députés
communistes avant le vote. Puis l'église commence à négocier
un nouveau concordat avec l'Allemagne: dans ce cadre, elle "sacrifie"
le Zentrum, alors seul parti significatif que les nazis n'ont pas interdit : en
effet, il les a aidés à arriver au pouvoir. Le 5 juillet 1933, le
Zentrum s'autodissoud sur demande de la hiérarchie catholique, laissant
le champ libre au NSDAP de Hitler, désormais parti unique. Le prélat
Kaas laisse les compatriotes se débrouiller avec la dictature qu'il a aidé
à installer, et déménage au Vatican, où il entame
une nouvelle carrière: alors que le monde s'embrase, Monseigneur Kaas,
désormais évêque, dirigera des fouilles sous la Basilique
de Saint Pierre qui aboutiront à la découverte du 2è crâne
de Saint Pierre. (Enrico
Riboni - Les pages Noires du Christianisme,
2000 ans de crime, terreur, répression
)
|
Le 20 juillet 1933, le Vatican.
Le représentant du Reich Von Papen et le cardinal Pacelli
(futur Pie XII) signent le concordat entre lAllemagne et lEglise catholique.
Ce concordat signé avec le régime fasciste, fait du
catholicisme la religion d'état : les italiens peuvent à nouveau
voter sans être excommuniés, dommage que cela serve peu en période
de dictature. L'église sacrifie en grande partie ses propres associations
: toutes, sauf l'Action Catholique, doivent intégrer des organisations
fascistes. Le Vatican promet à Mussolini de faire en sorte que l'Action
Catholique ne se laisse pas tenter par des actions antifascistes. (Enrico
Riboni - Les pages Noires du Christianisme,
2000 ans de crime, terreur, répressio
Hitler se proclame catholique
dans Mein Kampf, l'ouvrage où il annonce son programme politique.
Il y affirme aussi qu'il est convaincu qu'il est un "instrument de Dieu".
L'Eglise catholique ne mettra jamais "Mein Kampf" à l'Index,
même avant l'accession de Hitler au pouvoir. Il faut croire que le programme
antisémite du futur chancelier ne déplaisait pas à l'église.
Hitler montrera sa reconnaissance en rendant obligatoire la prière à
Jésus dans l'école publique allemande, et en réintroduisant
la phrase "Gott mit uns" (Dieu est avec
Nous) sur les uniformes de l'armée allemande. <<
Aujourd'hui s'éveille une foi nouvelle: le mythe du sang, la croyance selon
laquelle on peut, avec le sang, défendre aussi l'essence divine de l'homme
(...). Le sang nordique représente ce mystère qui a remplacé
et surmonté les anciens sacrements (...). Le peuple allemand n'est pas
atteint par le péché originel, il possède au contraire une
noblesse originelle.>> (Enrico
Riboni - Les pages Noires du Christianisme,
2000 ans de crime, terreur, répression
)
|
1938, les SS et SA organisent
la Nuit de Cristal : déguisés en civils, les miliciens nazis
attaquent synagogues et magasins appartenant à des juifs. La population
allemande est à la fois horrifiée et terrifiée. L'évêque
de Freiburg, Monseigneur Gröber, déclare alors, en réponse
à des questions sur les lois raciales et les pogroms de la nuit de cristal:
" On ne peut refuser à quiconque le droit de
sauvegarder la pureté de sa race et d'élaborer les mesures nécessaires
à cette fin." (Enrico
Riboni - Les pages Noires du Christianisme,
2000 ans de crime, terreur, répression
)
« Hitler
n'a jamais quitté l'Église catholique » rappelle d'ailleurs
le Dr Otto Dietrich qui vécut dans l'entourage immédiat du
Führer. Et ce précieux témoin ajoute : « Il
avait interdit d'appeler Charlemagne le « boucher des Saxons »,
dans la presse ou ailleurs ; Charlemagne avait christianisé les Allemands
par la force de l'épée et on lui donnait ce surnom à cause
des luttes sanglantes qu'il avait menées contre le duc de Saxe. «
Hitler considérait Charlemagne comme l'un des plus
grands hommes de l'histoire d'Allemagne, car il voyait d'abord en lui l'unificateur
des Allemands et le créateur de l'Empire ; il l'approuvait d'avoir, en
vue de ce « but national suprême », aussi bien introduit la
religion chrétienne dans les pays germaniques que d'avoir agi avec une
rigueur impitoyable contre tous ceux qui ne voulaient pas coopérer à
l'unification sous l'égide du christianisme. C'était pour cela qu'il
ne tolérait pas que l'on pût critiquer les massacres du grand empereur
Charles
» (Dr Otto Dietrich, Hitler
démasqué - Grasset, Paris 1955)
« Après que le
ministre des Affaires étrangères du Reich lui eut transmis les hommages
du Führer, le pape ouvrit l'entretien en rappelant ses dix-sept années
d'activité en Allemagne. Il dit que ces années passées dans
l'orbite de la culture allemande correspondaient certainement à la période
la plus agréable de sa vie, et que le gouvernement du Reich pouvait être
assuré que son cur battait, et battrait toujours, pour l'Allemagne
». (11 mars 1940, extrait du rapport sur la conversation
entre von Ribbentrop, ministre des Affaires étrangères du Reich
nazi, et Pie XII. - Archives secrètes
de la Wilhelmstrasse, RAM. 10 A).
Le « Basler Nachrichten
» de Bâle (27 mars 1942) n'a pas hésité à écrire
: « Une des questions que pose l'action allemande
en Russie et qui intéresse au suprême degré le Vatican, c'est
celle de l'évangélisation de la Russie ». Le R.P.
Duclos, lui-même, confirme la chose dans un ouvrage revêtu
de l'imprimatur : « Au cours de l'été 1941, Hitler fait appel
à toutes les forces chrétiennes
(il) autorise les missionnaires
catholiques à se rendre dans les nouveaux territoires de l'Est
Selon
C. Cianfarra, l'ambassadeur Attolico, au nom de Mussolini, aurait suggéré
au cardinal Maglione, que le pape écrivît à tous les évêques
de la chrétienté, pour leur recommander d'exhorter à la levée
de volontaires contre les Soviets
» - (R.P. Duclos : Le Vatican et
la seconde guerre mondiale) Imprimatur, 4 octobre 1955. Éditions A. Padone,
Paris 1955.). On n'a pas oublié, non plus, que le cardinal Baudrillart
et Mgr Mayol de Luppé se firent en France les recruteurs des L.V.F.
pour la croisade contre la Russie. Et il faut encore citer Hans Kerll,
ministre des Affaires ecclésiastiques du IIIe Reich, s'écriant dans
une belle envolée mystique : « De même
que le Christ a rassemblé ses douze disciples en une cohorte fidèle
jusqu'au martyre, de même sommes-nous témoins d'un spectacle identique,
Adolf Hitler est, en vérité, le Saint-Esprit ».
(André Guerber, Himmler et ses crimes
- Les documents Nuit et Jour, Paris 1946)
Au cours de la deuxième
guerre mondiale le Vatican est au courant des exterminations de juifs par les
nazis. On saura après la guerre que le pape a hésité à
lancer un appel public, à plusieurs reprises, mais s'est finalement abstenu
de le faire, essentiellement car il est communistophobe, et pense qu'une victoire
russe serait "pire". En 1942, il pleure par contre parmi les ruines
de Rome bombardée et condamne les bombardements alliés. Hélas,
il oublie de mentionner que son allié politique Mussolini avait sollicité
auprès d'Hitler « l'honneur de participer aux
bombardements sur Londres » - il est vrai que le pape n'habite pas
à Londres ... (Enrico
Riboni - Les pages Noires du Christianisme,
2000 ans de crime, terreur, répression
)
|
En
avril 1941, les allemands envahissent la Yougoslavie. Un fanatique catholique,
Ante Pavelic, proclame l'indépendance de la Croatie, avec le but
avoué d'en faire un état catholique modèle, selon l'enseignement
de l'Eglise. Il reçoit immédiatement la bénédiction
de l'Archevêque de Zagreb, Monseigneur Stepinac. Pendant toute la guerre,
Ante Palevic, que Hitler et Mussolini méprisaient car ils le trouvaient
trop violent à leur goût, enverra des rapports réguliers au
Pape Pie XII sur la progression de la catholicisation de la Croatie. Les
chiffres sur les conversions (plus de 300'000 au cours de la guerre!) obtenues
de gré ou de force que l'on trouve dans ces rapports au Saint Siège
sont fournis par l'Archvèque Stepinac, qui sera béatifié
par Jean-Paul II à la fin des guerres de Yougoslavie des années
1990. Dans les semaines qui suivent son arrivée au pouvoir, Palevic fait
ouvrir des camps de concentration pour les orthodoxes. Beaucoup des gardiens et
des bourreaux des camps de concentrations seront des frères franciscains.
L'un d'eux, Frère Mirosav Filipovic, sera même le commandant
du camp de Jasenovac où plus de 40'000 hommes, femmes et enfants trouvent
la mort. Dans toute la Croatie, des conversions forcées de masse ont lieu.
Quelquefois, les prélats et les Oustachis célèbrent ces "conversions"
avec le sang au lieu de l'eau, pour reprendre un bon mot Oustachi. Le clergé
participe activement aussi à ces tueries. Par exemple, le père
Ivan Raguz lance un appel public demandant de tuer tous les Serbes (Orthodoxes),
y compris les enfants, "afin que même la semence de ces bêtes
ne reste"... Le génocides d'orthodoxes par le régime théocratique
des Oustachis tue environ 400'000 personnes. En été 1941, lorsque
les armées de l'Axe progressent dans les steppes russes, le Vatican demande
officiellement au commandement de la Wehrmacht de pouvoir envoyer des missionnaires
dans le sillage des troupes allemandes pour convertir au catholicisme les paysans
russes orthodoxes. Hitler refusera, non pour des motifs idéologiques, mais
pour des motifs purement logistiques et pratiques: avec l'humour parfois caustique
propre aux dictateurs, il dira à ses conseillers qui le pressent d'accepter
"Si on laisse les catholiques y aller, il faudra le permettre aussi aux autres
églises, et bientôt nous aurons dans nos arrières des missionnaires
des différentes sectes chrétiennes qui se battent à coups
de crucifix". Il faut préciser que le pape persiste dans son parti-pris
pour les nazis très longtemps pendant la guerre. En septembre 1943, suite
à la capitulation de l'Italie face aux alliés, les allemands occupent
Rome, et les rafles de juifs romains commencent. Le gouvernement allemand est
inquiet des réactions possibles du Pape, et envoie à Rome le secrétaire
d'état von Weitzsäcker pour examiner la situation.. Le 28 octobre
1943, il communique au ministère des affaires étrangères:
"Malgré les pressions exercées sur lui de plusieurs côtés,
le Pape ne s'est laissé pousser à faire aucune déclaration
de protestation contre la déportation des juifs de Rome". Ensuite,
le Pape prend ouvertement parti pour l'occupant contre les résistants:
le 12 mars 1944, pendant la fête de son ascension sur le trône, il
lance un appel contre l'insurrection populaire contre l'occupant. Le 23 mars 1944,
alors que l'on entend, la nuit, dans le lointain, les artilleries alliées
qui pilonnent les lignes allemandes, des résistants tuent 32 soldats allemands.
Le lendemain, 335 italiens sont exécutés: des prisonniers politiques,
de droit commun et aussi des civils. L'exécution a lieu dans le plus grand
secret, dans une grotte dont on dynamite ensuite l'entrée. Lorsque, le
lendemain, le massacre est connu et les cadavres sont découverts, les allemands
répandent le bruit qu'ils avaient offert aux résistants de se livrer
pour éviter le massacre. Cela est faux, bien sûr (l'exécution
des 335 civils a eu lieu le lendemain de l'attentat, entourée du plus grand
secret), mais cela n'empêche pas le journal officiel du Saint Siège,
l'Osservatore Romano, de publier un éditorial (non signé), intitulé
Carità civile ("charité civile"), qui attribue textuellement
la responsabilité des 335 personnes assassinées par les SS allemands
aux résistants. L'article en appelle ensuite aux "irresponsables"
dirigeants de la résistance, leur demandant de ne plus sacrifier de vies
humaines, et lance un vague appel de modération aux "responsables
de l'ordre public" (les autorités fascistes et national-socialistes).
Les églises protestantes européennes ne se comportent guère
mieux que l'église catholique face à la persécution des juifs
par les nazis. Seules de rares voix s'élèvent, pas pour défendre
les juifs, mais seulement les juifs convertis au christianisme. En 1942, l'église
protestante néerlandaise menace les nazis de protester plus bruyamment
si les juifs convertis au protestantisme continuent à être inquiétés.
Les nazis proposent alors aux prélats néerlandais un pacte véritablement
diabolique: en échange de son silence, l'église protestante néerlandaise
obtient des nazis qu'ils renoncent à déporter les juifs qui se sont
convertis au protestantisme avant 1941. Il va sans dire que ceux qui se sont convertis
après 1941, ou qui ont commis l'erreur de se convertir au catholicisme,
ne sont pas épargnés. (Enrico
Riboni - Les pages Noires du Christianisme,
2000 ans de crime, terreur, répression
) |
Le 28 octobre
1943 l'ambassadeur von Weiszaecker adressait à von Ribbentrop
le message suivant : « Ambassade allemande auprès du Saint-Siège
Rome, le 28 octobre 1943. « Bien que pressé de toutes parts,
le Pape ne s'est laissé entraîner à aucune réprobation
démonstrative de la déportation des Juifs de Rome. Encore qu'il
doive s'attendre à ce que cette attitude lui soit reprochée par
nos ennemis et qu'elle soit exploitée par les milieux protestants des pays
anglo-saxons dans leur propagande contre le catholicisme, il a également
tout fait dans cette question délicate pour ne pas mettre à l'épreuve
les relations avec le gouvernement allemand
». Signé : Ernst
von Weiszaecker. (Document retrouvé dans les
Archives secrètes de la Wilhelmstrasse - Cité par
Léon Poliakov).
« En acquittant Franz
von Papen, le tribunal de Nuremberg a acquitté un des premiers responsables
du nazisme. Immense responsabilité, en vérité, que celle
qui pèse sur les épaules de cet énigmatique personnage
Il est toujours placé par ses maîtres aux jointures essentielles,
aux points cruciaux, partout où il y a quelque chose à faire ou
à défaire
Hitler lui devait le pouvoir
Relisons les
promesses de Papen : « Le IIIe Reich est la première puissance du
monde, non seulement à reconnaître, mais à traduire dans la
pratique les hauts principes de la papauté ». (Robert
d'Harcourt de l'Académie Française, Franz
von Papen l'homme à tout faire
,
L'Aube, 3 octobre 1946)
« Le Saint-Père,
dans son amour paternel, adresse à Oswald Pohl la bénédiction
apostolique comme garantie de la plus haute consolation céleste ».
« Pohl a été condamné à mort au procès
de Nuremberg, mais jusqu'ici la « justice » n'a pas appliqué
la sentence. Pohl, qui a reçu la plus haute bénédiction de
Pie XII, est l'homme qui a ordonné la suppression de millions de Juifs,
de Polonais et d'autres qui ont été assassinés dans les camps
de la mort nazis
Il est l'homme qui porte la responsabilité des crimes
les plus atroces. C'est sur son ordre que les camps de concentration ont été
dotés de chambres à gaz
». (Parallèles,
19 avril 1951)
Les criminels de guerre en
fuite, promus « réfugiés politiques », secourus par
la Commission Pontificale d'Assistance.
Les conspirateurs en soutane
: traîtres et criminels cachés dans les couvents, faux-papiers, relais
et chaînes d'évasion.
Martin Bormann, condamné
à mort, devient le Père Martini.
Marcel Déat
se camoufle en frère franciscain. Déat au « Russicum ».
Il reçoit une bénédiction spéciale de Pie XII qui
le cache à Castel Gandolfo.
Darnand, protégé
du Saint-Père, utilise les services de change du Vatican.
Pie XII intervient
en faveur des criminels de guerre japonais.
Un revenant : Ante Pavelitch,
l'homme « aux vingt kilos d'yeux humains », goûte un repos bien
gagné en Argentine.
L'Assistance Pontificale ne
se borne pas aux vivants : le corps de Mussolini caché dans le couvent
de l'Angelicum, à Milan. Le Saint-Père sait « reconnaître
les siens ».
« Je connais le parti
clérical. Je sais à quel point il manque de cur et d'honneur
J'ai répondu dans un langage d'homme et non par des phrases honteuses qui
renvoient dos à dos, avec une douceur exécrable, le juste et l'injuste,
la victime et le bourreau ». (Scandale
de la vérité, p. 71 - Georges
Bernanos)
« Cinq supérieurs
de divers ordres sont arrêtés, ainsi que le président de la
Jeunesse catholique. Des perquisitions dans de nombreux couvents, où se
cachaient des traîtres, amènent la découverte d'un vaste réseau
dont les fils remontent jusqu'au Vatican
Et voilà que l'Église
s'en mêle. Voilà qu'elle a, elle aussi, son complot, ses conspirateurs
en soutane ; ses organisations clandestines, ses entreprises de faux papiers,
ses relais et ses chaînes pour l'évasion et la mise hors d'atteinte
au-delà de nos frontières de ceux que les cours de justice recherchent.
C'est la main tendue aux collaborateurs et aux traîtres. Il était
déjà de notoriété publique que les couvents pratiquaient
avec persévérance le droit d'asile le plus large et le plus attentif
en faveur de tout ce qui avait appartenu à la Milice, à la LV.F.,
à la Gestapo, pour peu que les ressortissants sachent frapper à
la bonne porte et selon le signe convenu
Le départ de la chaîne,
le premier maillon vient d'Italie ». (Franc-Tireur,
18 mars 1947)
Le
dimanche 23 décembre 1945, Son Éminence le cardinal Faulhaber
a inauguré solennellement, au camp des SS de Dachau, l'église érigée
pour et par les anciens SS
Son Éminence fit son entrée au
camp, où elle se rendit aussitôt, en compagnie de ses coadjuteurs,
à l'église. Aux accents sonores d'un chur viril et puissant,
Son Éminence se mit aussitôt à bénir les murs extérieurs,
après quoi les portails s'ouvrirent laissant entrevoir le sanctuaire dans
toute sa splendeur
Le cortège, conduit par le cardinal et les autorités
ecclésiastiques, s'avança jusqu'au presbytère, tandis que
des SS remplissaient la vaste nef jusqu'à la dernière place. Une
fois de plus, Son Éminence donna sa bénédiction aux installations
intérieures de l'église et gravit ensuite les marches de la chaire
afin de prononcer, de ce ton à la fois magistral et paternel qu'on lui
connaît, un sermon émouvant à l'adresse des SS sur la Sainte-Croix,
la fidélité à la Croix et la bénédiction de
la Croix
«
Le R.P. Pfanzelt, curé de la paroisse de Dachau, gagna l'autel pour
célébrer la première Sainte Messe dans la nouvelle église
de la Sainte-Croix ; celle-ci fut rehaussée par les harmonies merveilleuses
de l'excellent chur des SS, ainsi que par l'orchestre des internés,
sous la direction d'Émile Forst. Après la messe, le R.P. Pfanzelt
prit à son tour la parole pour remercier chaleureusement Son Éminence
du moment inoubliable que l'assistance venait de passer
Son Éminence
elle-même a été profondément impressionnée par
la consécration de l'église, ce dont fait foi sa proclamation à
son diocèse lors de la Saint-Sylvestre dans laquelle elle précise
« que la haute tenue religieuse des SS n'a pas manqué de produire
sur elle le plus profond effet ». - Dachauer Amstblatt, 30 janvier
1946 - |
Autriche : En 1942, au cours
d'une conférence d'évêques autrichiens, les convois en direction
des camps furent rapidement passés sous silence.
Autriche : Le jésuite
Mario von Galli qualifiait les juifs de "meurtriers de Dieu" et disait
qu'ils méritaient les persécutions qui leur étaient infligées.
Autriche : Les tsiganes n'ont
pas, eux non plus, échappé à la vindicte du clergé
qui appelait à leur dénonciation auprès de la police.
Autriche : Le journal paroissial
Erdberger Pfarrblatt encourageait les catholiques à clamer "Un peuple,
un Reich, un Fuehrer, un Dieu".
Des religieux, dont l'évêque
Alois Hudal, ont aidé près de 50000 criminels de guerre à
s'échapper ou à se cacher à l'issue de la guerre, avec pour
certains d'entre eux l'émigration vers l'Amérique du Sud organisée
par le Vatican. Parmi eux, Franz Stangl, commandant du camp de Treblinka en Pologne
(800000 juifs massacrés) reçut cette aide du clergé et fut
arrêté vingt ans après au Brésil.
« Des statistiques fournies
par l'O.N.U. il résulte que 32 millions d'hommes ont été
tués sur les champs de bataille, 25 millions de personnes sont mortes
dans les camps de concentration, 29 millions de personnes ont été
blessées ou mutilées, 21.245.000 personnes ont perdu tous
leurs biens
Ainsi, en cinq années de batailles, l'humanité
a perdu la population de la France et de l'Italie réunies
»
Mais que faisait donc le pape, le Très Saint-Père
de la chrétienté, durant tant d'années où se déchaîna
la sauvagerie des nazis ? Le 15 novembre 1945, le docteur Nerin
F. Gun, collaborateur de la « Gazette de Lausanne » qui
connut les horreurs des camps allemands fut reçu par Pie XII.
Voici quelques passages de l'interview : « J'ai exprimé franchement
au pape l'incompréhension de nous, déportés, à l'égard
du fait que le Vatican n'a pas organisé de secours pendant la période
de notre emprisonnement ce qui eût été son devoir
et qu'il n'a pas condamné sans équivoque les criminels nazis responsables
des atrocités commises, ni le peuple allemand qui fut leur complice par
son attitude passive». Le pape répond : «
Nous savions que, pour des raisons politiques, de violentes persécutions
avaient lieu en Allemagne, mais nous ne fûmes jamais informé sur
le caractère inhumain de la répression nazie. Jamais on ne nous
permit la moindre intervention ni le moindre envoi de secours ».
« Comment, disons-nous, vos représentants en Allemagne ont-ils
pu tenir Votre Sainteté dans l'ignorance ? «
Les informations qu'ils avaient ne devaient pas être complètes
et il leur a été difficile de nous les faire parvenir
»
- (Gazette de Lausanne, 15 novembre 1945.). Et pourtant, voici ce que dit
à ce sujet, Avro Manhattan, dans son dernier livre, publié
en Allemagne : « Du fait que tous les prêtres
sont de facto ses agents et que ses nonces possèdent des moyens d'information
et de pression que n'ont pas les autres diplomates, le Vatican est certainement
l'un des plus parfaits centres de renseignements du monde. Il est à même,
en effet, de recevoir des rapports circonstanciés d'ordre religieux, économiques,
sociaux et politiques sur la situation existant dans les moindres paroisses ou
diocèses du monde entier ». - (Avro Manhattan, Der Vatikan
und das XX. Jahrhundert.) (Berlin 1958). Disons plutôt que la question
posée par le docteur Nerin F. Gun était bien naïve
ou
bien indiscrète. Elle appelait, comme réponse, cette puérile
échappatoire. S'attendait-il ce rescapé des camps nazis
que son saint interlocuteur lui avouât tout bonnement : «
Je ne pouvais désavouer ma propre créature, celui que j'avais
fait élever au pouvoir à des fins bien précises
Quant
aux détails d'exécution (entendez : le détail des supplices),
je n'allais pas aventurer la blancheur de ma robe sacrée dans cette boue
sanglante ».
Documentation : René Thirifays L'Eglise
catholique face au fascisme et au nazisme Editions
Espace de Libertés, 1995
Henri Fabre
| |
Henri
Fabre L'Eglise
catholique face au fascisme et au nazisme
Les outrages à la vérité | |
| Trop
d'outrages à la vérité, c'est ce qui a poussé un médecin
mué en historien à lancer un nouveau J'accuse. Mais
là où Zola ne défendait qu'un seul homme, Henri Fabre parle
au nom de millions de victimes. Il arrache son masque d'hypocrisie à une
Eglise qui s'affirme comme la plus haute autorité morale et qui se rendit
sciemment coupable de non assistance à personnes en danger. Bien plus,
cette "experte en humanité", a une part de responsabilité
directe dans l'Holocauste : n a-t-elle pas, dès ses origines, justifié
comme "châtiment du peuple déicide" ces crimes qui, des
premiers pogromes à Auschwitz, ne furent que les fruits maudits de son
antisémitisme. Sans doute, à cette accusation, les bien-pensants
vont-ils se boucher les oreilles tout comme ils ont ferme les yeux sur les rafles,
les déportations, l'extermination des Juifs. Et pourtant, honnête
homme et scientifique rigoureux, Henri Fabre n'avance rien sans preuve. Il le
fallait. Le Vatican, avec son génie de la désinformation, a trop
camouflé les faits, il a, par des alibis commodes, trop anesthésié
les "bonnes consciences" pour qu'on ne s'acharne pas à rétablir
la vérité : l'Holocauste n'aurait pas eu lieu sans la complicité
tacite d'un Pie XII avec ceux en qui il n'a voulu voir qu'un rempart efficace
contre le bolchevisme et qu'alors, il a toujours ménagés.
Propos de Jean Mathieu-Rosay, prêtre historien Henri
Fabre est également l'auteur de La maternité consciente
(Denoël, 1960). Le livre L'Église catholique face au fascisme
et au nazisme est le fruit de 7 années de travail. Un ouvrage rigoureux,
monumental, disponible en librairie et/ou sur commande.
ATHEE |
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belge anti-monarchique : www.crk.be *** www.rationalisme.org
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