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"Petite
oie , dit la sorcière, l'ouverture est assez grande, vois,
je pourrais y entrer moi-même". |
Origines de la magie Le
Naturisme et le Nudisme, avec leur réaction aux tabous imposés
par des lois répressives et obscurantistes, est la démonstration
la plus évidente du besoin qu'a l'homme de vivre selon une morale
basée sur le bon sens et la raison. En proposant une doctrine qui
permet de jouir de la manière la plus pacifique des bénéfices
de la Nature dans les limites d'un "raisonnable bien-être"
(Epicure), elle représente l'équilibre laïque
qui libère les hommes de la haine générée
par le conflit entre deux éternels antagonistes, le bien et le
mal, représentés, le premier, par un Dieu répressif
et punitif comme celui des chrétiens, et le second par Satan, Dieu
permissif et licencieux. Deux extrémistes qui, en situant le corps
comme objet de leur contraste (l'un l'humilie et le châtie en le
considérant un obstacle pour la réalisation de la perfection
spirituelle et l'autre l'exalte comme seule source de plaisir), ne peuvent
qu'apporter de la douleur, de la régression et de l'angoisse. Les
cérémonies sataniques, appelées Messes Noires, ne
sont qu'une révolte de la Nature contre un Dieu qui, en empêchant
de jouir des plaisirs que lui-même a crée, démontre
d'être méchant, cynique et incohérent.
Le Culte des Mystères Les Messes, qu'elles soient blanches ou noires, ne sont que la répétition des rites " magiques" qui étaient pratiqués dans les " Cultes des Mystères" païens afin que tous les présents puissent participer à travers une communion des sens à l'orgie collective finale. (Bacchanales). De
la confession d'un sataniste : «Aux
chants et aux sons préparatoires qui accompagnent les danses effectuées
par des jeunes filles à demi dévêtues devant l'autel
de Satan, les gens présents procèdent dans la consommation
d'un repas qui, dans un crescendo d'exaltation sexuelle, termine en marquant
le début d'une cérémonie lors de laquelle la nudité
des corps est considérée comme le règle de base.
Les actes et les injures contre Dieu et tout ce qui se réfère
à lui, représentent pour les acteurs présents, plus
qu'une rébellion contre la répression d'une morale dégénérée,
la libération de toute éventuelle gêne hypocrite qui
pourrait représenter un empêchement à la pleine participation
de l'orgasme général, celui qui, en satisfaisant de la façon
la plus complète tous les désirs, même les plus inconscients,
laisse les participants dans un état de telle réconciliation
et de sérénité qu'il les porte à aimer même
ceux qui avaient été l'objet de haine et de rancune peu
de minutes auparavant. » Puisque
le but de toutes ces cérémonies religieuses était
d'unir les participants dans une communion des sens, les Messes Blanches
aussi célébrées par les chrétiens parmi des
chants, des sons, des parfums d'encens, des miroitements de chasubles
argentées et des reflets dorés de calices et patènes,
terminent dans une orgie collective des sens qui de spirituel n'a que
l'apparence.
Origines du Satanisme La magie, née en Égypte comme un art capable de dominer les forces occultes de la Nature par le moyen d'objets auxquels on attribuait des propriétés surnaturelles, subit une évolution substantielle de la part des peuples arabes lorsque ceux-ci, en utilisant les réactions des minéraux pour obtenir des résultats pratiques dans le secteur de la recherche, la transformèrent en une vraie science qu'ils appelèrent Al-kimia, l'alchimie. Al-kimia, l'Alchimie, où "Al" indiquait le "quid" qui devait être découvert afin d'obtenir le résultat désiré et "kimia" l'ensemble du travail qui était fait pour effectuer la recherche. L'alchimie fut introduite en Europe entre le VII et le VIII siècle par les gnostiques qui, ayant échoué par la recherche de Dieu sur le plan philosophique, pensèrent arriver à lui par le moyen de la manipulation de la matière. Le concept sur lequel ils se basèrent fut le suivant : étant donné qu'il y a des procédés chimiques capables de libérer les minéraux de leurs impuretés, de la même façon devrait-il exister un procédé capable de redonner à l'homme l'état de pureté où il se trouvait avant qu'Adam ne commette le péché originel. Ayant ainsi associé l'esprit à la matière, en partant de la présupposition que le secret qui aurait redonné à l'Homme la primitive intégrité ne pouvait se trouver que dans la substance capable de donner le maximum de la pureté, ils se mirent à chercher le " quid " (Al) qui aurait permis de transformer les minéraux les plus vulgaires en le plus noble des métaux, c'est-à-dire l'or. Par le moyen de distillations, sublimations et cristallisations qu'ils obtenaient en mélangeant des acétates, des sulfates et des acides de toutes sortes mais surtout de la térébenthine, laquelle, en tant que seul élément connu capable d'entailler l'or, assuma un rôle de prééminence lors de cette recherche de Dieu. Étant
donné que la substance recherchée, purificatrice de l'âme,
devait avoir en plus d'un pouvoir chimique une valeur théologique,
elle fut appelée " Philosophale " (Pierre philosophale). Dans la certitude qu'une magie tellement complexe et élaborée n'aurait pu être comprise et donc suivie par les masses dont ils avaient besoin pour pouvoir l'imposer comme doctrine religieuse et afin de ne pas répéter la même erreur qu'avaient déjà commise les gnostiques au II siècle (ils s'étaient retrouvés isolés à cause de leurs raisonnements obscurs), ces philosophes alchimistes décidèrent de l'associer aux pratiques populaires qui utilisaient des minéraux, des herbes et des racines pour soigner les maladies et alléger les douleurs. De la même manière, ces maîtres de la cuisine lombarde eurent recours au safran pour remplacer la poudre d'or et rendre accessible au peuple le " riz à la milanaise "... Cette poudre d'or était utilisée par les riches selon la recette originale. Mais comment conférer une idée de purification de l'âme, c'est-à-dire un concept religieux, à des médicaments qui étaient obtenus des minéraux, des herbes et des racines ? Et bien, l'obstacle fut surmonté par le recours à l'éternel principe utilisé par toutes les croyances du monde (qui ont toujours eu besoin de se construire comme antithèse un monde infernal qu'elles devaient combattre pour pouvoir s'emparer le rôle de détentrices du salut) : Si la leur était une " magie blanche " parce qu'elle avait comme but celui de faire du bien, qui d'autre aurait pu être leur adversaire sinon une " magie noire " qui aurait utilisé les herbes et les minéraux pour faire des infusions maléfiques porteuses de douleur et de mort ? Si eux, en tant que pratiquants de la " Magie Blanche " étaient les fils de Dieu, qui d'autre auraient pu être leurs ennemis sinon les fils du démon ? Et sur cette présupposition basée sur l'inévitable dualité du mal et du bien transportés dans les herbes et les infusions, les concepts du salut ou de la damnation selon l'usage que l'on en faisait, ainsi commença-t-on à fomenter la haine contre d'imaginaires concepteurs de maléfices qui, par leur aspect (imaginé) de répugnante maigreur, furent appelés sorcières et sorciers (de strigosus = amaigri). Une répugnante maigreur qui fut par la suite enlevée aux femmes : pour soutenir qu'elles étaient les maîtresses du Démon, on décida de les représenter séduisantes et charmantes. L'Église
comprit quels avantages elle aurait pu tirer de cette situation d'antagonisme
entre le bien et le mal montée par les alchimistes : imposer définitivement
le Christianisme, dont la doctrine était encore contrastée
par les croyances païennes. Elle s'appropria du programme des alchimistes
et commença à persécuter tous ceux qui refusaient
d'accepter ses dictamen en les accusant de pratiquer la magie noire. Les premières victimes, même si seulement touchées par l'excommunication, sont les Vaudois qui furent accusés de pratiquer la sorcellerie en tant qu'adeptes de Satan (Concile de Vérone 1184) seulement parce qu'ils prêchaient la pauvreté de Christ en opposition à l'avidité du clergé. Les persécutions les plus sanglantes débutèrent en 1300 lorsque l'Église se servit de la sorcellerie pour éliminer les hérétiques, c'est-à-dire les contestataires qui s'opposaient à sa corruption, à son ignorance et à ses absurdités théologiques, telle la trinité de Dieu. Giordano Bruno, condamné à mort sous l'accusation de pratiquer la magie, peut être porté comme un des exemples les plus évidents. La
sorcellerie, née d'une invention des alchimistes et exploitée
ensuite par l'Église comme moyen d'imposer son hégémonie
à travers l'horreur des condamnations à mort précédées
par les plus inhumaines tortures, devint une telle réalité
qu'elle fut suivie dans ses rites magiques par la plupart de ministres
de ce même clergé ainsi que par les classes privilégiées
qui commencèrent ensemble à la fréquenter. Célébrant
les Messes Noires et les " Sabbat", ces cérémonies,
d'après les documents de ce temps-là, terminaient pour la
plupart en orgies obscènes. Fallait-il fournir des sorcières pour alimenter les bûchers dans les places publiques? Fallait-il éliminer les contestataires des dogmes et de la corruption ecclésiastique ? Et bien, rien de plus facile : il suffisait une lettre anonyme, mieux si envoyée par le même clergé, ou la délation d'un inconnu, pour instaurer un procès contre l'hérétique ou le pratiquant de la magie noire. Cette magie dont l'existence était indispensable à l'Église pour imposer sa propre magie blanche dont les rites à la parfaite imitation des cérémonials païens, se basaient, comme encore aujourd'hui, sur l'eau sainte, sur l'huile bénie, sur le pain du salut éternel, sur des signes tracés dans l'air, sur de petits nuages d'encens et anathèmes contre Satan " Et aliosques spiritos malignos " Ainsi,
alors qu'à l'intérieur des églises les prêtres
faisaient voler lors de leurs homélies des sorcières avec
des balais et qu'au dehors les bûchers brûlaient ; le clergé
et la noblesse organisaient leurs " Sabbat" et récitaient
leurs " Messes Noires " avec des homicides de nouveau-nés
dont le nombre, comme l'on peut voir sur des rapports de police, est si
élevé que nous en sommes troublés. Luigi Cascioli
www.rationalisme.org Association FABULA
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