| Généralités
sur les Lissamphibiens | |
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Les
amphibiens modernes, ou lissamphibiens sont caractérisés principalement
par une forme larvaire aquatique à respiration branchiale, le têtard,
qui subit une métamorphose pour devenir une forme adulte, généralement
terrestre, à respiration aérienne (pulmonaire, cutanée et
buccale). Les tableaux suivants présentent d'autres caractères
différenciant les amphibiens du reste des vertébrés.
Absence
de cou Crâne à deux condyles occipitaux. Suspension de la
mandibule de type autostylique (os ptérygo-carré soudé au
neurocrâne). Transmission du son à l'oreille interne par la columelle
(dérivant de l'arc hyoïde).
Oeufs
de type télolécithe, Reproductionà fécondation
externe et aquatique, sauf rares exceptions. Peau humide, fine, nue, riche
en glandes et perméable, permettant une respiration cutanée
Certains
individus présentent des phénomènes de néoténie:
la forme larvaire ne se métamorphose pas et peut se reproduire (exemple:
l'axolotl). Organes urogénitaux et tube digestif débouchant
dans un cloaque.
Les
3 ordres d'Amphibiens : - Anoures (ou Saltientia), soit les batraciens
dont la queue disparaît chez l'adulte, les crapauds et grenouilles.
- Urodèles (ou Caudata), soit les salamandres, tritons et apparentés.
- Apodes (ou Gymnophiona) à l'aspect de vers. La
disparition des amphibiens défie encore la science Personne
n'a encore réussi à expliquer pourquoi les amphibiens disparaissent
à une telle vitesse. Les approches courantes ayant échoué,
on tente de réinventer la manière dont on fait de la science. Les
populations de grenouilles et d'amphibiens sont en chute libre depuis une douzaine
d'années. De nombreuses espèces sont disparues, ou sont sur le point
de l'être. Pourquoi? Les chercheurs n'en savent rien. Il s'agit, en fait,
de l'un des plus grands mystères scientifiques de notre temps. Pour tenter
de le résoudre, James Collins, de l'Université de l'Arizona a réuni
une équipe de 24 chercheurs sur trois continents. Son ambition : changer
à tout jamais la manière dont on fait de la science dans ce domaine.
Certaines catastrophes
écologiques ont des sources facilement identifiables, comme le déversement
récent de cyanure dans une rivière d'Europe centrale. Mais dans
le cas de la disparition des amphibiens, les causes sont probablement multiples
et difficiles à saisir. Est-ce la pollution et la perte d'habitat? Non,
car les extinctions surviennent aussi dans des réserves protégées.
Est-ce l'irruption de prédateurs introduits par l'homme? Non plus, car
souvent, toutes les espèces disparaissent à la fois. Quelle
que soit la cause, elle touche une foule d'habitats différents, sur tous
les continents à la fois. « La manière dont on fait de la
science doit changer, affirme James Collins. Il n'est plus question d'un chercheur
travaillant seul dans un laboratoire isolé. » En fait, les chercheurs
retenus pour l'équipe appartiennent à une foule de spécialités
différentes : écologie de l'évolution, écologie des
populations, génétique, épidémiologie vétérinaire
et même... mycologie. En fait, on soupçonne un virus ou un champignon
microscopique d'être à l'oeuvre. Reste à savoir pourquoi cet
agent infectieux, s'il existe, peut provoquer une telle vague d'extinctions. Les
bouleversements écologiques ont-ils modifié le pathogène?
Ou, au contraire, est-ce le système immunitaire des amphibiens qui est
subitement devenu moins efficace? Les réponses, on le voit, ne seront pas
simples à trouver. « La mise au point d'un plan pour coordonner le
projet, conclut le chercheur, aura presque autant d'impact que la recherche elle-même.
» Elle pourrait aussi changer à tout jamais la manière dont
on fait de l'écologie. nota
bene : Depuis la rédaction de cette page en 2001, quelques années
se sont écoulées et la recherche scientifique a avancé :
le champignon chytride semble bien être le principal responsable de la disparition
annoncée d'au moins un tiers des 6000 espèces de batraciens connues,
durant ces prochaines années...
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Crapaud
commun
Bufo bufo
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Mesure
de 8 à 12 cm, la femelle pouvant atteindre exceptionnellement 20 cm. Le
mâle est nettement plus petit. La peau porte des pustules qui sécrètent
un venin provenant surtout d'une glande située derrière l'oeil :
la glande parotide. Le jour il se tient dans un trou du sol ou dans quelque endroit
obscur. Le crapaud, comme tous les batraciens, mange absolument tout animal se
trouvant à sa portée, pour autant que sa proie bouge et que la taille
de celle-ci ne dépasse pas la limite permettant à notre gourmand
ami de l'avaler. Tout lui est bon mais il marque une nette préférence
pour les arthropodes. Au début d'avril il sort de sa léthargie :
la femelle pond dans un étang ou un trou d'eau son chapelet d'oeufs, de
3 à 5 cm de long, qu'elle enroule autour des plantes aquatiques. Il ne
faut aux oeufs qu'une dizaine de jours pour éclore. Les têtards mesurent
2 à 3 cm, mais le jeune crapaud n'a que 1 cm de long lorsqu'il va à
terre en juillet. Le livre de Jean Rostand, "La vie du crapaud", vous
révélera de nombreux et merveilleux secrets.
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Crapaud
calamite
Bufo calamita
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La raie bien visible qui parcourt longitudinalement
son dos ainsi que le degré d'inclinaison de la glande parotide permet de
différencier aisément le calamite du crapaud commun . Plus trapu
et petit que Bufo bufo, le calamite se complaît dans des milieux un peu
plus secs. Le calamite a une autre particularité amusante : il ne saute
jamais ! Se contentant de courir à quatre pattes comme un petit chiot,
d'où son autre nom de "crapaud coureur". On le trouve rarement
près des rives du lac Léman, mais des colonies de ce joli crapaud
sont présentes par îlots isolés un peu partout dans la région
du Léman.
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| Crapaud
accoucheur
Alytes obstetricans | |
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Classé
parmi les Discoglossidés, sa langue est circulaire et peu mobile, ne pouvant
être projetée. Avec ses 5 cm, ce rarissime crapaud porte bien son
nom: le mâle garde les oeufs fécondés enroulés autour
de ses pattes de derrière jusqu'à leur éclosion. Demeurant
caché le jour, le crapaud accoucheur sort la nuit pour aller tremper les
oeufs dans l'eau afin qu'ils ne dessèchent pas. Au bout de deux semaines,
les têtards sortent en rongeant l'enveloppe; ils continueront dans l'eau
leur croissance jusqu'à la métamorphose.
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Sonneur
à ventre de feu
Bombina variegata | |
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Ce petit crapaud de
5 cms n'est pas non plus apparenté aux autres crapauds, il appartient à
une famille bien distincte: les Bombinatoridés. Magnifique animal aux couleurs
chatoyantes sur le ventre, le dos est pourtant terne et granuleux, d'un gris uniforme
le rendant quasi invisible entre des cailloux ou sur la vase. Lorsqu'il est menacé
ou effrayé, il se retourne sur le dos et fait le mort, de manière
à rendre bien visible son ventre d'un jaune orangé très vif.
Comme souvent dans le monde animal, ces couleurs servent d'avertissement à
celui qui aurait la mauvaise idée de vouloir l'avaler: il est hautement
toxique et un chien, dit-on, peut en mourir. Aucun danger pour l'homme ou l'enfant
qui le manipule. Au pire, on aura des démangeaisons et irritations si l'on
se touche les yeux après l'avoir eu entre nos mains. Rappelons-nous
que toutes les espèces de batraciens sécrètent un venin défensif
plus ou moins puissant et qu'ils sont tous protégés car en grave
danger de disparition. Le sabotage par l'homme de leurs lieux de ponte, mares,
marécages, étangs et lagunes a considérablement réduit
l'effectif des batraciens.
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Rainette verte Hyla
arborea | |
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Seule
représentante des Hylidés de notre région, la rainette verte
se caractérise entre autres par des doigts aplatis terminés en disque
adhésif faisant d'elle une excellente grimpeuse. Ses habitudes sont ainsi
typiquement arboricoles. La rainette verte, aux belles couleurs, est répandue
dans toute l'Europe. Elle modifie sa coloration en fonction du milieu ambiant.
Certaines peuvent être jaune-vert, vert foncé, bleu-vert, etc. Elles
mesurent entre 3,5 et 4,5 cm. C'est un excellent sauteur, très adroit,
aidé en cela par ses doigts gluants qui lui assurent une bonne prise sur
les feuilles. C'est aussi ce qui lui permet de monter ou de descendre le long
des parois de verre verticales. Au moment de l'accouplement, généralement
entre avril et juin, les rainettes vertes vont dans l'eau où après
la fécondation, la femelle pond jusqu'à 1000 oeufs qu'elle dépose
en petits tas. C'est pendant cette saison que l'on peut entendre le cri du mâle
qui ressemble au son de clochettes. La rainette est souvent tenue en captivité
pour prédire le temps. Mais il est erroné de croire que lorsqu'elle
se tient au fond du bocal et qu'elle coasse, c'est signe de pluie. On dit également
que lorsque la rainette monte dans le bocal, c'est signe de beau temps. En réalité,
la rainette n'essaie par là qu'à s'échapper de sa prison.
La rainette, ou plus exactement le mâle de la rainette, ne fait entendre
sa voix qu'au moment de l'accouplement. Elle sert donc à tout autre chose
qu'à prédire le temps. Les têtards de le rainette verte sont
jaune doré brillant et ont une queue à la pointe très allongée.
La métamorphose se fait au bout d'environ 90 jours et les petites rainettes
quittent alors l'eau. Les adultes, une fois la ponte terminée, se rendent
également sur la terre ferme où elles vivent sur des arbres, dans
des buissons. Elles se nourrissent d'insectes, de leurs larves et d'araignées.
En automne, elle quittent les arbres à la recherche d'une bonne cachette
abritée dans des creux sous des pierres, pour passer l'hiver. Certaines
hibernent dans la vase.
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Grenouille
agile Rana
dalmatina | |
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Très proche de la grenouille
rousse, ses pattes arrière sont proportionnellement plus longues et elle
a une allure un peu plus élancée. Championne du saut - ses bonds
peuvent atteindre 2 mètres. On trouve la grenouille agile dans les forêts
d'arbres feuillus et dans les prés. La bande noire couvrant le tympan en
arrière de l'oeil est très distincte.
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Grenouille
rousse
Rana temporaria | |
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Couleurs très variables, elle possède
sur la face intérieure du pouce une callosité qui est molle en période
nuptiale. Espèce très répandue, elle hiberne dans la vase
des marais ou à terre. La grenouille rousse se rencontre partout. Sa robe
va du jaune brun foncé, en passant par le roux. Dans les Alpes, on la trouve
jusqu'à une altitude de 3000 m. Son corps atteint une longueur d'environ
10 cm . L'accouplement débute au printemps, souvent dès le mois
de mars; une fois fécondée, la femelle dépose de 1000 à
400 oeufs dans l'eau. Trois à quatre semaines plus tard, écloront
les têtards qui continueront leur évolution dans l'eau, pendant deux
à trois mois. Après cette période, ils ont atteint le stade
de grenouilles, quittent l'élément liquide et se répandent
dans les environs. Parfois, les têtards hibernent dans l'eau. Fin octobre,
celles qui ont élu domicile sur la terre ferme retournent à l'eau
pour hiberner dans la vase, exception faite des toutes jeunes (jusqu'à
l'âge de 3 ans) qui passent l'hiver au sec ou sous des pierres, dans des
cavités du sol, sous le terreau, etc. La grenouille rousse se nourrit essentiellement
d'insectes et de leurs larves, d'araignées, de mollusques et de vers de
toutes espèces. Les mâles sont pourvus de poches, grâce auxquelles
ils font entendre un léger coassement ou une sorte de ronflement au moment
de la période des amours.
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Grenouille verte
Rana (klepton) esculenta | |
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La
grenouille verte est un hybride entre Rana ridibunda - la grenouille rieuse
- et Rana lessonae - la petite grenouille verte. La grenouille verte ne
peut donc être considérée comme une espèce au sens
biologique du terme. De nos jours, on parle de complexe Rana (klepton) esculenta.
Le terme "klepton" entre le nom du genre et de l'espèce servant
à indiquer ce processus d'hybridogenèse. Le croisement entre deux
individus de Rana esculenta donne une descendance généralement
non viable. Dans les plaines et les montagnes de toute l'Europe on peut rencontrer
la grenouille verte; le mâle mesure 7,5 cm, la femelle jusqu'à 13
cm. Elles se tiennent en groupe près des étangs, des mares, etc.
Le soir et les nuits chaudes, les mâles font entendre leur chant aquatique
ou, simplement, se tiennent dans l'eau en ne laissant dépasser que leur
tête avec les poches qui provoquent ces cris. La saison d'accouplement se
situe entre mai et juin. La femelle pond entre 2 et 30000 oeufs par petits tas
d'environ 300 . Les têtards éclosent au bout 5 ou 6 jours et la métamorphose
dure 130 jours. Cette durée varie avec la température, elle est
plus courte lorsqu'il fait plus chaud et plus longue lorsqu'il fait moins beau.
Il peut même arriver que des têtards hivernent. La grenouille verte
se nourrit d'insectes, d'araignées, de vers, de petits poissons. Elle chasse
aussi bien dans l'eau que sur le bord. Les grenouilles adultes passent l'hiver
dans la vase au fond de l'eau; les jeunes par contre se cachent généralement
au sec sous des pierres, dans du feuillage.
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Salamandre terrestre
Salamandra salamandra
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Le plus grand amphibien urodèle
d'Europe, ce Salamandridé mesure jusqu'à 24 cm. Elle ne sort que
la nuit, ou le jour après la pluie; autrement elle se tient cachée
dans des trous ou sous des souches d'arbre; c'est également là qu'elle
hiberne. La femelle ne va à l'eau que pour donner naissance à ses
petits, de petites larves avec des membres déjà développés,
et le mâle ne fréquente plus l'eau dès qu'il a dépassé
le stade larvaire. On peut rencontrer cette belle salamandre dans les forêts
de feuillus sillonnées de ruisseaux clairs. Sa robe est noire, marbrée
de jaune ou d'orangé. Elle se tient dans la mousse humide, entre des pierres,
à proximité de cours d'eau ou encore dans des trous de souris ou
d'autre cavités. Quittant sa cachette le soir, car elle déteste
la lumière, elle se meut lentement, avec hésitation, pour aller
à la recherche de sa nourriture qui consiste en vers, surtout vers de terre,
escargots, insectes et araignées. Du fait de la lenteur de ses mouvements,
elles ne peut capturer que des animaux qui sont eux-même très lents.
Après la pluie, elle sort de sa cachette et c'est à ces occasions
qu'on peut la voir dans la journée, mais c'est assez rare. En automne,
les salamandres tachetées d'une vaste région se rassemblent à
certains endroits pour se cacher dans des cavités du sol et y hiberner
ensemble. En avril et en mai, les femelles déposent dans des ruisseaux
jusqu'à 70 larves qui mesurent environ 3 cm et qui sont déjà
pourvues de branchies et de quatre pattes. L'accouplement a eu lieu, lui, en juillet
de l'année précédente. Deux à quatre mois plus tard,
les larves ont disparu et elles quittent la vie aquatique. Il leur faut cinq ans
pour devenir adultes. Les glandes situées sur leur peau sécrètent
une humeur toxique qui n'est pas nuisible à l'homme, sauf si par hasard
et par malheur une goutte de ce liquide pouvait entrer dans l'oeil, mais elle
est fatale aux animaux de petite taille. La salamandre n'est pas bonne nageuse.
Elle vit normalement plus de 18 ans. Une légende du moyen-âge voulait
qu'elle fût incombustible.
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Salamandre noire
Salamandre atra | |
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Ne donne naissance qu'à deux
petits à la fois, qui ne sont pas des larves, mais des individus mesurant
de 4 à 5 cm, et qui se sont développés entièrement
dans les deux oviductes de la mère. En fait, chaque ovaire produit de 20
à 30 oeufs, mais quand les deux premiers ont utilisé leur corps
jaune, ils se mettront à absorber les autres oeufs. Les branchies des petits
disparaissent avant la naissance qui a toujours lieu à terre. La durée
de gestation de cet animal est la plus longue de tous les animaux actuels, allant
de deux à 6 ans selon l'altitude. Elle se fait très rare dans les
Alpes et le Jura. Il existe en réalité deux espèces
de salamandre noire, la petite salamandre noire est celle représentée
sur l'image du dessus, qui habite le versant nord des Alpes.
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Triton alpestris Triturus
alpestris | |
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Mesure jusqu'à 12 cm. Sa peau
est lisse et, à l'époque de la reproduction, le mâle porte
le long du dos une longue crête rectiligne qui se continue sans interruption
jusqu'à la nageoire caudale. Chez cette espèce, la néoténie
est fréquente. Le triton alpestre vit dans les eaux claires des montagnes
jusqu'à une altitude de 3000 m. Il atteint une longueur de 8 à 12
cm. Au moment de la reproduction, le mâle s'orne d'une crête dorsale
plutôt basse et vire de l'orangé au rouge. Il vit très longtemps
dans l'eau et ne la quitte guère qu'en août. La femelle pond ses
oeufs entre mars et juillet. Les larves, jaunâtres avec des taches noires,
éclosent de 2 à 3 semaines plus tard; la métamorphose demande
de 3 à 4 mois. La néoténie est relativement fréquente
chez cette espèce; c'est-à-dire que certaines larves ne deviennent
jamais vraiment adultes; elles restent dans l'eau et arrivent à se reproduire
à ce stade.
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Triton à crête
Triturus cristatus | |
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Le triton à crête vit
dans toute l'Europe, de l'est de la France jusqu'au-delà de l'Oural en
passant par l'Europe centrale et méridionale. Au moment de l'accouplement
et de la ponte, qui se font dans l'eau des étangs et des mares, le dos
du mâle s'orne d'une haute crête dentée séparée
par une fente de la lisière caudale. Pendant cette saison, le mâle
est brillamment coloré. Il exécute une série de "danses"
devant la femelle, la tête tournée vers elle; ces danses consistent
en sauts en avant et en arrière accompagnés de mouvements latéranx
de la queue. La femelle pond jusqu'à plus de cent oeufs en avril ou en
mai sur des plantes aquatiques; deux à trois semaines plus tard écloront
les larves; la métamorphose a lieu au bout de trois mois; les larves perdent
alors leurs branchies et se transforment en animaux respirant par des poumons.
Une fois la ponte terminée, les tritons quittent l'eau et vivent dans des
lieux humides, sous le feuillage. La maturité est atteinte au cours de
la quatrième année. L'hiver, ils se cachent dans des creux d'arbres,
dans des cavités au sol, sous les feuilles mortes et, exceptionnellement,
dans la vase. Ils se nourrissent d'insectes, de vers, de mollusques, d'oeufs de
grenouilles, des petits têtards, voire même des larves de leur propre
espèce.
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Triton palmé
Triturus helveticus
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Mesure jusqu'à 9 cm. À
l'époque de la reproduction, le mâle du triton palmé porte
un liseré de chaque côté du dos, et une crête basse
et rectiligne au milieu. Les orteils des pattes postérieures sont palmés,
et la pointe de la queue se termine par un filament de presque un centimètre
de long. On rencontre cette espèce de l'Écosse à l'Espagne
du Nord et, vers l'Est, jusqu'en Allemagne occidentale.
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Triton ponctué
Triturus vulgaris
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Mesure
jusqu'à 11 cm. Sa peau est lisse et, à l'époque de la reproduction,
les orteils des membres postérieurs du mâle sont entourés
de plis de peau; le long du dos il a une nageoire dentelée qui, sans interruption,
se continue par la nageoire caudale. Il est très répandu dans toute
l'Europe. Dans les Alpes, on le rencontre à une altitude de plus de 1000
m. Au début du printemps, au moment de la fonte des neiges, les tritons
communs se rendent dans les mares, dans les petits étangs et même
dans des fossés pour l'accouplement. Le mâle prend alors de belles
couleurs et son dos s'orne d'une haute crête continue. Les couleurs de la
femelle se font également plus vives et il lui pousse aussi une crête
sur le dos, mais moins grande. Ils perdent cette coloration de parade avant de
quitter l'eau. Pour gagner les faveurs de la femelle, le mâle imprime à
sa queue des mouvements giratoires. Au début de mai la femelle dépose
entre 100 et 2500 oeufs, un à un, sur des plantes aquatiques. Une fois
l'oeuf déposé, elle l'entoure avec ses pattes postérieures
d'une feuille qui se colle sur le tégument gluant de l'oeuf, protégeant
ainsi ce dernier des ennemis. Deux semaines plus tard éclosent les larves
dont pousseront d'abord les pattes postérieures. La métamorphose
est terminée au bout de trois mois; les larves perdent leurs branchies
et l'animal est capable de respirer à l'aide de ses poumons. Les larves
se nourrissent de petits crustacés; les tritons adultes d'insectes, de
vers, d'escargots, de petits têtards, etc. Une fois la ponte terminée,
les tritons communs quittent l'eau et vivent sous le feuillage, dans la mousse,
sous des pierres plates, des troncs d'arbres, etc. Ils hibernent dans des cavités
ou des trous. Au printemps, les tritons communs muent tous les trois à
huit jours; moins fréquemment après la saison de l'accouplement.
Ils possèdent une grande capacité de régénération
: ils sont même capables de régénérer des membres entiers.
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