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| Éphémère | |
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Si, entre mai et août,
on se trouve à proximité du Léman, on peut voir, le soir,
des nuées d'insectes tourbillonner autour des sources lumineuses. Ces insectes
mesurent environ 18 mm, leur abdomen blanchâtre s'ornant de trois longs
filaments. Ce sont les éphémères qui, comme leur nom l'indique,
n'ont qu'une vie extrêmement brève à l'état adulte.
Leurs larves habitent les eaux froides à courant lent ou rapide, dans les
rivières qui traversent les lacs ou les étangs etc. Elles y construisent
sur le fond de petits abris ressemblant à des tubes en U. Carnivores, leur
développement s'étend sur deux années. Au terme de ce processus,
l'imago prendra son envol. Incapable de se nourrir car dépourvu de bouche,
celui-ci ne vivra que le temps de se reproduire et/ou se faire croquer.
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| Demoiselle
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C'est une libellule très
fréquente et très répandue presque partout en Europe. Elle
mesure environ 30 mm et est facilement reconnaissable à la tache noire
qui orne chacune de ses quatre ailes. Elle vit de mai à la mi-août.
La femelle dépose ses oeufs en vol à la surface des petits étangs
et des mares. Ses larves épaisses et courtes vivent au fond et sont carnassières.
Leur évolution dure deux ans. Parfois, on peut observer des nuées
de ces libellules qui entreprennent de longs vols. Jusqu'à présent,
on ne connaît pas les raisons de ces migrations.
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| Dytique | |
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Habitant des mares, des étangs
et des petits lacs à forte végétation; il atteint une longueur
de 35 mm. La partie inférieure des pattes avant du mâle est élargie
en cupule, ses élytres sont lisses alors que ceux de la femelle comportent
des stries longitudinales. Les pattes avant du mâle sont adhésives
et servent à tenir fermement la femelle au moment de l'accouplement. Il
est carnivore, très agressif et fait la chasse aux insectes aquatiques,
aux alevins, aux têtards, etc. Parfois, il s'attaque même à
des tritons adultes. Au moment de la ponte, la femelle fait de petites entailles
dans des plantes aquatiques dans lesquelles elle dépose les oeufs un par
un. La larve mange des larves d'insectes, des vers et des petits poissons. Lorsque
les dytiques se multiplient beaucoup, leurs larves causent de graves dommages
aux alevins. Quand elles ont atteint leur taille normale, les larves se cachent
dans un fourreau spécial au bord de l'eau. Là, elles se transforment
en chrysalides dont éclôt au bout de quelque temps le dytique adulte.
Celui-ci vole au crépuscule et rentre parfois dans les maisons. On peut
souvent voir le dytique à la surface de l'eau, où il doit se rendre
pour respirer; à ce moment, il est facile de le capturer au filet comme
à la main. Mais, dès qu'il a suffisamment aspiré d'air, il
disparaît rapidement sous l'eau dans l'enchevêtrement des plantes
aquatiques. | |
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| Nèpe
rousse ou Scorpion d'eau | |
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Sur le fond des étangs et des mares, mais aussi des cours d'eau
au débit lent vit une punaise aquatique curieuse, très aplatie,
qui mesure jusqu'à 35 mm; c'est le scorpion d'eau. Il se tient généralement
enfoui dans la vase. Il respire à l'aide d'un grand tube prenant naissance
à l'extrémité arrière de l'abdomen et dépassant
la surface de l'eau. Souvent, les hommes craignent ce tube en pensant qu'il sert
à piquer: mais il est totalement inoffensif. En revanche, sa trompe, à
l'aide de laquelle il suce sa proie (divers insectes aquatiques et leurs larves,
mais aussi les alevins et les petits têtards), peut provoquer des piqûres
très douloureuses. Pour guetter sa proie il se tient immobile, les pattes
antérieures, qui ressemblent à des pinces crochues, largement ouvertes.
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| Notonecte | |
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Dans toutes les
eaux stagnantes, parfois aussi dans les bassins de jardins, on peut observer une
punaise aquatique particulière, qui mesure environ 2 cms; ses pattes sont
très longues et recouvertes de longs poils. C'est la notonecte qui nage
sur le dos. Elle fait de brèves apparitions à la surface pour respirer,
puis elle disparaît en un éclair dans l'eau en produisant un énergique
raclement avec ses pattes postérieures particulièrement bien développées
pour cet exercice. Elle est très carnassière, dévorant les
insectes et leurs larves, parfois aussi de petits têtards. Avec sa forte
trompe, elle empale sa proie et la vide en la suçant. Cette trompe lui
sert aussi de défense, même contre l'homme. Sa piqûre est assez
douloureuse. Lorsque les nuits sont chaudes, elle se laisse souvent attirer par
la lumière des maisons.
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| Argyronète
aquatique | |
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| L'argyronète
est un aranéide très intéressant. Elle vit dans l'eau des
mares, des bassins, etc. à condition que l'eau y soit propre et qu'il y
ait assez de plantes aquatiques. A la différence de toutes les autres araignées,
le mâle de celle-ci est plus grand (jusqu'à 15mm) que la femelle
(environ 8mm). Elle est d'un gris brun foncé et relativement peu visible,
sauf sur l'eau ou son abdomen prend une nuance argentée due à une
bulle d'air qui se forme alors entre les poils. Elle tisse sa "toile"
sous l'eau, entre les plantes aquatiques. C'est un toit qui prend la forme d'une
cloche; sous ce toit elle place quelques bulles d'air et c'est là qu'elle
guette et dévore sa proie, généralement des larves et des
insectes aquatiques, qu'elle capture à proximité. C'est dans cette
cachette "sous-marine" qu'elle mue et c'est dans cette "cloche"
que la femelle pond les oeufs dont éclosent les petites araignées
adaptées, dès leur naissance, à la vie sous l'eau. Mâles
et femelles vivent en bonne entente. On rencontre ces araignées tout au
long de l'année, aussi longtemps que les eaux ne sont pas prises par la
glace. Généralement, elle vit deux ans.
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| Daphnie | |
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Dans presque toutes
les eaux stagnantes, lacs, étangs ou mares, mais aussi dans les fossés
remplis d'eau, on peut voir quantité de minuscules bêtes rougeâtres.
Ce sont les daphnies, crustacés mesurant 2 mm et qui doivent leur nom de
"puces d'eau" aux sauts qu'elles accomplissent. Elle finissent souvent
dans les filets de ceux qui les capturent pour en nourrir les poissons des aquariums.
La tête de la daphnie est sans protection alors que son corps est enchâssé
dans un tégument bivalvaire. La deuxième paire d'antennes natatoires
est biramée et très grande, chaque mouvement de ces organes faisant
faire un saut à l'animal. L'oeil, bien que proportionnellement très
grand, n'est visible que sous le microscope. La daphnie est unisexuée.
Les femelles pondent des "oeufs d'été" non fécondés
qui mûrissent dans la poche incubatrice de la femelle, le petit ressemble
déjà fortement à l'adulte. De ces oeufs éclosent uniquement
des femelles qui, à leur tour, pondent des oeufs non fécondés
de sorte que ces animaux se multiplient incroyablement vite en été.
La dernière génération d'été pond des oeufs
dont éclosent aussi des mâles, et les femelles ne pondent plus alors
que des oeufs fécondés. Ceux-ci hivernent et, au printemps, donnent
naissance seulement à des femelles et le cycle recommence. Les "oeufs
d'hiver" ont un tégument chitinique. Ils nagent à la surface
de l'eau et c'est ainsi qu'ils s'accrochent aux plumes des oiseaux qui les transportent
sur d'autres plans d'eau.
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| Limnée | |
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| Cet
escargot vit dans les eaux stagnantes, étangs, lacs et mares des montagnes
à altitude moyenne. Sa coquille est ovoïde; elle mesure entre 45 et
60 mm de haut et entre 22 et 34 mm de large. Sa sole est large, sa tête
courte, pourvue d'antennes non rétractiles à la base desquelles
se situent les yeux. Respirant à l'aide de poumons, cet escargot possède
un orifice respiratoire particulier en forme d'entonnoir qu'il fait dépasser
au-dessus de la surface de l'eau. Il flotte, la coquille en bas, pour ainsi dire
suspendu à une fine couche de bave qui recouvre sa surface inférieure
et lui sert de berceau. Il a aussi la faculté de comprimer l'air dans ses
poumons pour se laisser tomber au fond de l'eau. Lorsqu'il relâche cet air,
celui-ci le porte de nouveau à la surface. Cet escargot se nourrit d'algues,
de plantes aquatiques fraîches ou en décomposition et de micro-organismes.
Hermaphrodite, il attache ses oeufs, enveloppés dans une sorte de capsule,
à des plantes aquatiques ou à d'autres objets. Par temps sec, il
forme un opercule spécial pour fermer sa coquille et se prémunir
ainsi contre le dessèchement.
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| Anodonte | |
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C'est la moule d'eau douce la plus connue et la plus répandue.
Elle respire à l'aide de branchies et possède deux valves symétriques
à parois fines qui ressemblent à des coquilles et mesurent entre
170 et 260 mm de long. Cette moule vit dans les eaux stagnantes des plaines d'Europe.
Elle se tient dans la vase du fond où elle se nourrit de micro-organismes.
A quelques exceptions près, elle est hermaphrodite. Un individu dépose
jusqu'à 400 000 oeufs par an. Ses oeufs se forment en hiver, mais ils restent
quelques mois dans les branchies où se développent alors les larves
appelées glochidiums. Elles possèdent des crochets à
l'aide desquels, lorsqu'elles sont expulsées, elles se fixent sur la peau
des poissons, généralement sur les nageoires. Elles y continuent
leur évolution. Une fois celle-ci terminée, elles se laissent tomber
dans la vase du fond où elles continuent leur développement.
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| Sangsue | |
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Cette sangsue est très répandue; elle vit dans les étangs
et mares, dans les fossés remplis d'eau et, plus rarement, aussi dans les
eaux à faible débit. Son corps est légèrement aplati,
son dos est d'un vert sale, le ventre étant plus clair. Elle peut mesurer
jusqu'à 10 cm de long. Beaucoup d'hommes la craignent bien qu'elle soit
inoffensive pour eux, même si elle s'attache sur leur peau. Elle se nourrit
exclusivement d'insectes et de leur larves, ainsi que de mollusques. Elle est
agressive et guette sa proie entre des plantes aquatiques. C'est rarement que
l'on peut la voir nager, avec des mouvement ondulants. Elle est hermaphrodite
et dépose ses oeufs dans les cocons constitués d'une substance qui
ressemble à du parchemin.
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