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| Comme on l'a déjà signalé, la qualité de l'eau conditionne fortement la vie qui s'y développe. Les critères qui doivent être utilisés pour différencier les types hydrologiques sont par conséquent ceux susceptibles de changer la chimie de l'eau. Ce sont par excellence des critères de nature physico-chimique. |
Molécules d'eau L'eau
a une faible masse. A la surface de la terre, elle devrait donc se trouver à
l'état gazeux, à l'instar de composés similaires tels CO2,
SO2 ou H2S. Si on l'y trouve à
l'état liquide, c'est parce que les molécules d'eau "s'attachent"
les unes aux autres par de fortes liaisons hydrogène. De telles liaisons
résultent pour l'essentiel d'attractions de charges électriques.
De manière générale, ces liaison mettent en relation des
groupements d'atomes A- H+ (A étant un atome d'oxygène ou d'azote)
avec des atomes B- (oxygène, azote, soufre), accepteur de proton (H+).
D'autres liquides, les alcools par exemple, échangent également
des liaisons hydrogène, mais moins que l'eau. Dans son cas, elles forment
un réseau tellement dense que l'eau bout à 100° au lieu des
40° extrapolés à partir des points d'ébullition des alcools
les plus légers DH3OH, C2H5OH,
etc.
Le cycle de l'eau, un cycle physique
Les cycles physiques et chimiques sont en relation
étroite avec l'environnement physique et biotique. Nous avons déjà
beaucoup appris sur le rôle de l'eau, de l'oxygène, du carbone et
de l'azote dans le maintien des conditions de la vie; voyons maintenant comment
ces substances retournent à l'atmosphère pour être de nouveau
disponibles pour les organismes. Le cycle de l'eau est un mouvement ininterrompu
de l'eau allant de l'atmosphère au sol et vice versa. De l'atmosphère
au sol le mouvement s'appelle précipitation; le retour à l'atmosphère
se nomme évaporation. Quand il pleut, une partie de l'eau s'évapore
en tombant et une autre s'évapore dès qu'elle atteint la surface
du sol; mais la plus grande partie de cette eau ruisselle à la surface
du sol et s'écoule de ruisseaux en torrents, puis en rivières et
en fleuves. Cette eau de ruissellement s'arrête finalement dans un étang,
un lac ou l'océan.
L'eau d'infiltration et son mouvement Le sol de surface agit comme une éponge en retenant l'eau de pluie; une partie de cette eau cependant descend dans le sous-sol pour remplir les interstices entre les particules de terre. Le niveau supérieur de saturation d'eau dans le sol s'appelle la nappe phréatique; c'est la profondeur à laquelle l'eau s'arrête en s'infiltrant dans le sol. Lors d'une grosse pluie, la plus grande partie de l'eau ruissellera, plutôt que de pénétrer dans le sol rapidement saturé en surface. La profondeur de la nappe phréatique est fonction de l'importance des précipitations, de l'aptitude du sol de surface à recevoir l'eau, de la nature des couches rocheuses en profondeur, de la proximité des grandes étendues d'eau et de la température du sol. Dans les dépressions de terrains occupées par les lacs ou les étangs, la nappe phréatique se trouve au-dessus de la surface du sol. Les plantes ne se dessèchent pas entre les pluies, parce que l'eau dont elles ont besoin s'élève par capillarité à travers le sol à partir de la nappe phréatique. Une grande partie de cette eau est absorbée par les racines et retourne a l'atmosphère par la transpiration, alors qu'une autre partie remonte directement a la surface du sol, où elle s'évapore. Ce mouvement ascendant à partir des eaux souterraines constitue une partie importante du cycle; cependant la proportion la plus importante de l'eau retourne à l'atmosphère par évaporation de la surface des océans et des autres étendues d'eau.
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