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Les eaux douces (ou eaux continentales) forment seulement 1% de la masse aquatique présente sur la terre. Malgré cela, elles ont une importance capitale puisque c'est d'elles que dépend la vie de l'immense majorité des plantes, des animaux et, bien entendu, de tous les hommes. |
Les conditions d'existence dans les eaux douces On
appelle eaux douces celles où la concentration en sels minéraux
est égale ou inférieure à 1%, et saumâtres
celles où cette proportion est inférieure à 25 %.
La science qui étudie les eaux douces et leurs habitants est la
limnologie (du grec limne, lac) ; elle considère donc les
lacs, étangs, fleuves et torrents comme des écosystèmes.
Pour comprendre comment les eaux douces ont progressivement été
peuplées par des animaux et des plantes au cours des âges,
il est nécessaire de remonter aux origines de la vie, à
cette lointaine époque où des êtres vivants commencèrent
à s'aventurer sur les terres émergées.
Échanges subtils Comme
de nos jours, la qualité des eaux devait avoir une importance capitale
pour les plantes et les animaux qui les habitaient. La première
propriété qui, dès le début, eut une influence
considérable, car elle permet de différencier les eaux douces
de celles des mers, est la salinité. Pour comprendre les transformations
qu'implique le passage de la vie dans la mer à celle dans un étang
ou un fleuve. Il faut connaître les réactions des organismes
vivants les plus simples, c'est-à-dire les êtres unicellulaire
(qui n'ont qu'une seules cellule). Plongés dans un milieu liquide
(solution aqueuse d'un ou de plusieurs sels, ordinaire) une plante ou
un animal unicellulaire se comportent de telle façon qu'un équilibre
tend à s'établir entre leur liquide interne et celui dans
lequel ils baignent. Si, par exemple, la solution aqueuse présente
dans leur cellule est plus concentrée que le liquide extérieur,
de l'eau pénétrera dans la cellule pour diluer le su cellulaire.
Inversement, si le liquide ambiant est plus concentré qui celui
de la cellule, il y aura passage d'eau de cette dernière en direction
de l'extérieur. Ce phénomène, appelé osmose
(du grec osmos, poussée, impulsion), n'est évidemment possible
que grâce à la semi-perméabilité de la membrane
cellulaire, qui limite la cellule en entourant le cytoplasme, partie
de la substance vivante. Quand l'eau dans laquelle la cellule se trouve
a la même concentration que le suc cellulaire, on dit que la première
est une solution isotonique (du grec isos, égal). Si elle
est plus concentrée, elle est qualifiée d'hypertonique
et, dans le cas contraire, d'hypotonique. La pression qui s'exerce
sur la membrane cellulaire est appelée pression osmotique. Le but
de ces échanges est de maintenir la permanence (homéostasie)
du milieu intérieur de l'organisme. Mais la réalité
est plus complexe que la description théorique de l'osmose, car
on constate que le milieu intérieur de l'organisme. Mais la réalité
est plus complexe que la description théorique de l'osmose, car
on constate que le milieu intérieur des animaux est souvent déséquilibré
par rapport au milieu ambiant : les sucs cellulaires de certains animaux
des eaux douces ou dulçaquicoles (du latin dulcis, doux, et aqua,
eau) ont une concentration en sels supérieure à celle de
l'eau. Cette inégalité s'explique probablement par le fait
qu'il est plus facile de retenir les sels dans l'organisme que de les
éliminer.
Lac, étang, mare et flaque: Classification de base des eaux dormantes
Le vocable d'eau dormante regroupe une infinité
de termes qui ne sont pas toujours très explicites: lac,
étang, mare, flaque, gouille, puits, gour, lône, lagune,
mouille, source, bassin, piscine, fosse, canal, fondrière, combe.
Plusieurs de ces termes décrivent des milieux aux caractères
physicochimiques ou dynamiques précis (gour, lône, mouille).
D'autres ne font par contre appel à aucune notion systématiquement
utilisable pour permettre une classification (fosse, canal, puits) en
dehors de l'aspect général du plan d'eau. Par exemple, une
piscine est, selon la définition du dictionnaire, "un bassin
artificiel pour la natation". Bien que pratique, il n'est toutefois
pas possible d'insérer cette appellation dans un système
typologique précis. En fait, la piscine est une mare, rien de plus!
Imaginons un instant que le bassin de natation soit abandonné ad
vitam aeternam ; les tonnes de détritus apportés par
le vent constitueront très vite une couche vaseuse dans le fond.
Certaines graines de plantes aquatiques y germeront, des insectes viendront
coloniser ce plan d'eau à l'abandon, les canards colverts y séjourneront
! ¬
Lac : Etendue d'eau dormante intérieure qui possède,
en plus de sa zone littorale, une profonde privée de lumière
où les espèces végétales ne peuvent se développer. ¬ Etang : Etendue d'eau dormante intérieure qui ne possède pas de zone profonde, mais dont le fond est parfois soustrait à l'action thermique du soleil. La profondeur moyenne se situe entre un et trois mètres. Le développement des végétaux est possible partout. ¬ Mare : Etendue d'eau dormante intérieure qui ne possède pas de zone profonde et dont le fond n'est pas soustrait à l'action thermique du soleil. La profondeur maximale ne dépasse généralement pas un mètre, mais la mare est en eau durant toute l'année. Le développement des végétaux est possible partout. ¬ Flaque: Etendue d'eau dormante intérieure temporaire. La profondeur maximale peut atteindre un demi mètre, mais le plan d'eau s'assèche au moins une fois durant l'année.
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