L'eau contaminée par des produits chimiques peut nuire aux cultures et aux êtres vivants. Dans certaines régions, l'eau des cours d'eau est tellement polluée qu'elle est considérée comme dangereuse pour le bétail.a caractéristique principale de l'eau, importante pour la vie dans les lacs, est qu'elle atteint sa plus forte densité à 4°C. Si l'eau atteignait sa densité maximale 0° C, les lacs et les bassins gèleraient complètement.

Pollution

Les espèces de poissons ne peuvent pas vivre en eau trop polluée; le limon et la vase peuvent, par exemple, former sur les branchies un enduit qui empêche le poisson d'absorber l'oxygène; il en résulte une suffocation fréquente, surtout chez les espèces ayant de grands besoins en oxygène. Par ailleurs, si l'eau est trop riche en matières organiques provenant des égouts, des ordures, des déchets d'industries alimentaires et autres, les bactéries utilisent tout l'oxygène disponible dans l'eau pour décomposer ces matières organiques, et, là encore, les poissons suffoquent par manque d'oxygène. Les résidus industriels et chimiques empoisonnent souvent les poissons et les autres animaux aquatiques: tels sont les cyanures, les alcalis, les acides, et les sels divers qui peuvent se répandre sur des kilomètres en aval. La pollution de l'eau affecte aussi toutes les activités sportives, comme la natation, le canotage et le camping en général. Par conséquent, l'industrie touristique, importante source de revenus pour notre région, en souffre énormément. On ne devrait pas tolérer la pollution de l'eau, parce qu'il est possible d'y remédier par de bonnes mesures législatives. C'est ainsi que, grâce à un système adéquat d'élimination des déchets domestiques et industriels, de nombreux cours d'eau auparavant fortement pollués sont revenus à leur condition naturelle. C'est souvent grâce à la coopération du public que les mesures législatives efficaces ont été prises, mais il reste encore beaucoup à faire, et une vigilance continuelle est indispensable.

La chaîne trophique d'un lac non pollué

La chaîne alimentaire commence par le plancton végétal, composé d'algues unicellulaires microscopiques. Ces algues servent de nourriture au zooplancton, daphnies, par exemple, qui sont mangées par les larves de moustique ou les gardons, eux-même chassés par les perches ou les brochets, qui peuvent être dévorés à leur tour par les cormorans, les hérons, les rapaces ou encore la loutre (sic).

Le Léman, comme la plupart des lacs des pays industrialisés, doit absorber une quantité croissante de matières nutritives. Cet enrichissement en matières est nommé eutrophisation. Les principales sources de pollution organiques proviennent des eaux usées, des surplus d'engrais agricoles, des déchets de l'élevage et des résidus de la pisciculture. La majorité de nos plans d'eau sont considérés comme pollués.
Lorsque les apports en substances nutritives augmentent, la quantité de gardons, consommateurs du zooplancton, augmente fortement, ce qui stimule la prolifération de algues. Cette surproduction d'algues se traduit par un dépôt croissant d'algues mortes au fond de l'eau que les animaux n'arrivent pas à absorber. Les algues pourrissent, consommant de l'oxygène. La baisse du taux d'oxygène limite les espèces pouvant survivre dans ce milieu, comme les larves de chironome. L'appauvrissement en oxygène asphyxie le plan d'eau...
Pour rompre ce cercle vicieux, il faut stopper les apports de matières organiques et pêcher une grande partie des poissons consommateurs de zooplancton. Les plans d'eau sont plus fortement exposés aux méfaits de la pollution que les cours d'eau, du fait de la stagnation de l'eau. Il s'écoule plusieurs années avant que le volume d'un lac comme le Léman ne soit entièrement renouvelé.