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PARTIE I - IntroductionL'Évolution, une évidence observable
PARTIE IIIL'Embryologie, mémoire de l'évolution
Partie IVVestiges et Fossiles, traces de l'évolution
Partie IVL'Anatomie comparée, les homologies
Partie VILes Imperfections de la Nature
Partie VIILes Gènes et Molécules
Partie VIIIL'Expérimentation
Partie IXLa Biogéographie
Partie X - ConclusionLes Spéciations

L'ANATOMIE COMPARÉE
Preuves à conviction de l'évolution

Autres PreuvesAutres preuvesAutres Preuves

 

Le terme « anatomie comparée » fut utilisé pour la première fois par l’anatomiste anglais Nehemiah Grew (1641-1712) pour décrire les différences et les ressemblances entre les organes des êtres vivants. En France, Louis-Marie Daubenton (1716-1800) généralise cette méthode qui devient rapidement une véritable discipline. En 1745, il devient le collaborateur du célèbre naturaliste bourguignon Buffon (1707-1788), intendant du Jardin du Roi, et dissèque les multiples animaux reçus de toutes les régions du monde. Leur description fournit la matière des quatorze volumes de l'Histoire naturelle générale et particulière des quadrupèdes.

Observez bien les deux ailes de l'oiseau mouche, ou colibri, représenté ci-dessus : courtes et rigides, ses ailes battent au rythme de 50 à 80 fois par seconde et lui permettent un vol stationnaire, en marche arrière, latéral, vertical ; similaire à celui de certains insectes - d'où son nom. Pourtant, sous ses plumes, les ailes du colibri cachent des bras comportant le même nombre d'os que les nôtres, au même endroit, et les mêmes articulations : les ailes du colibri sont l'homologue des bras humains. Des bras transformés en ailes, aux os allongés, réduits, ou même soudés, mais des bras parfaitement similaires aux autres vertébrés tétrapodes tels que les grenouilles, les lézards et les mammifères.
Nous venons de faire un peu d'anatomie comparée [Définition].
Cette spécialité de la biologie révèle, entre autres choses, les similitudes internes entre les êtres vivants ainsi que leurs organes homologues : l'aile de l'oiseau est l'homologue du bras de l'homme mais pas de l'aile de la mouche, par exemple. L'anatomie comparée a permis de déterminer et d'élucider une foule extraordinaire de faits
en médecine, en biologie, et sur l'évolution en particulier : la comparaison entre les espèces de vertébrés révèle des ressemblances remarquables, « ... et un exemple éloquent est le squelette des membres de divers vertébrés tétrapodes, comme le bras d'un gorille, les pattes d'une tortue et d'une grenouille, et les nageoires d'une baleine et d'un lamantin. Placés côte à côte, ces membres présentent des ressemblances remarquables, et bien que la forme et la fonction des membres varient énormément, ces os constituent une preuve que toutes ces espèces ont évolué à partir d'un ancêtre commun qui leur a donné en héritage la même structure squelettique de leurs membres. »

Homologie du squelette du bras de cinq vertébrés

TortueGorilleGrenouilleBaleineLamantin

Les membres antérieurs représentés ci-dessus servent différentes fonctions, exclusivement la marche (tortue), ou la nage (baleine), ou même les deux (grenouille), ce membre peut aussi servir à saisir des objets (gorille), ou à voler, comme chez les oiseaux... Mais malgré ces différences de fonction, de forme, et de taille, le squelette de ces "bras" est presque exactement le même. Comme pour l'oiseau-mouche cité plus haut, les mêmes os constituent ces membres, des os tous placés dans le même ordre ! Nous avons colorié de rouge le cubitus de l'avant-bras, mais vous pouvez facilement identifier le radius, le pouce, les carpes, ainsi que les osselets du poignet.

 

« Faisons encore comme si la création était une hypothèse alternative à l'évolution. Si le Créateur avait voulu construire la meilleure nageoire pour nager, la meilleure patte pour creuser ou courir, la meilleure aile pour voler et le meilleur bras pour lancer une balle ou écrire, pourquoi se serait-il astreint à n'utiliser que les mêmes os, dans le même ordre, se forçant ainsi à les déformer et à les tordre de façon aussi extrême ? C'est comme si Francis Cabrel s'était astreint à composer toutes ses chansons avec les mêmes sept ou huit mots toujours dans le même ordre, n'en modifiant que l'accent.
La nageoire des baleines est particulièrement exemplaire. Le squelette de mon bras est fait de trente os, qui constituent dix-sept articulations, toutes très mobiles, de l'épaule jusqu'au bout des doigts. La nageoire d'une baleine est, elle aussi, faite des mêmes trente os (plus quelques autres dans les doigts dans certains cas). Ils forment aussi les mêmes dix-sept articulations, mais une seule est mobile, celle de l'épaule, entre l'humérus et l'omoplate. Les seize autres sont tout à fait figées, ankylosées en permanence. L'évolution explique très bien cette structure de la nageoire. La baleine a besoin d'une sorte de rame, mobile mais rigide. Mais comme elle descend d'un ancêtre pourvu d'un bras comme le nôtre, le sien est fait des mêmes os et des mêmes articulations placés dans le même ordre. Pour en faire une rame, la sélection a dû figer seize des dix-sept articulations, alors que la nageoire des baleines aurait été bien mieux conçue et bien plus simple si elle avait été faite d'un seul os, par exemple.
Dans le contexte du créationnisme, le squelette de la nageoire d'une baleine n'a pas de sens. Il est inexplicable en termes logiques ou fonctionnels, mais tout à fait explicable en termes évolutifs ou historiques. En effet, l'interprétation la plus raisonnable de cette structure commune à tous les vertébrés est que toutes ces espèces ont évolué à partir d'un ancêtre commun ; elles ne sont que le produit de transformations à partir d'un même modèle ayant existé dans le passé. Cette structure commune, cette homologie, est une trace de l'histoire, une preuve de l'évolution, une preuve de la transformation et de la parenté de ces espèces. »

Extrait du livre « Le Miroir du Monde » de Cyrille Barrette
Avec son aimable autorisation
Pour commander l'ouvrage

 

Homologie et analogie
Deux concepts de base de l'anatomie comparée

L'anatomie est l'étude de l'organisation des êtres vivants. L'anatomie comparée est l'étude comparative de la structure animale, concernant les organes ou les pièces homologues. (d'après Stedman, 25ème ED)
Il est important de définir les deux concepts de base qui décrivent les modèles morphologiques et fonctionnels entre des animaux différents : l'homologie et l'analogie.

L'homologie établit des similitudes entre des organes d'animaux en accord avec une même structure, position et d'origine embryonnaire identique, mais qui évoluent pour s'adapter à des conditions environnementales différentes, c'est-à-dire un même organe avec une origine embryonnaire commune entre différentes espèces mais qui peut être différent dans son aspect et fonctions en accord avec le type d'adaptation requise par la pression du milieu. Les organes sont homologues lorsqu'ils partagent la même structure générale et la même origine durant le développement embryonnaire ; condition héritée d'ancêtres communs entre les espèces.

L'homologie evalue le degré avec lequel on peut établir des similitudes entre des structures embryonnaires et des orignes. D'où l'importance de ce principe comme facteur pour éclairicr les relations de parenté et l'héritage à partir d'ancêtres communs. En même temps, l'homologie a conduit à de grandes avancées dans la connaissance des êtres et leur classification. Les progrès se sont accélérés avec les apports progressifs de la biochimie et de la génétique, qui furent déterminants pour la reconnaissance des homologies entre organismes.

Tout au long du processus de développement embryonnaire les molécules de protéines sont les produits immédiats de l'ADN, c'est-à-dire que les structures anatomiques résultent d'interactions complexes de gènes qui sont à leur tour les molécules fondamentales où "se situent" les changement évolutifs. Et ainsi, la comparaison et l'identification de chaînes aminoacides et de protéines homologues chez des animaux différents, permet d'établir avec succès le degré d'ascendance commune entre les espèces. Les homologies biochimiques sont par conséquent fondamentales, de nos jours, pour établir les ascendances communes.

L'analogie, contrairement à l'homologie, évalue les similitudes existantes entre des organes d'animaux d'espèces différentes, en rapport avec leur fonctionalité ou, dans certains cas, de leur aspect externe. Deux organes peuvent effectuer une même fonction sans que leurs structures ne soient similaires ni leur origine.
Un bon exemple de cela nous est donné par les similitudes fonctionnelles entre les ailes des insectes et celles des oiseaux, comme nous l'avons vu en haut de page : bien que les deux structures accomplissent la même fonction, voler, les organes qui permettent cette activité sont différents entre eux, et par leur origine et par leur structure.
Par conséquent l'analogie peut servir dans ce cas à déterminer des convergences évolutives, mais en aucune façon elle ne peut établir des similitudes entre les espèces par leur évolution biologique.

***

Voir aussi les Principes établis par le Laboratoire d'Anatomie comparée.
Muséum National d'Histoire Naturelle, Paris. [http://www.mnhn.fr]

 

Rafael Terrón

 

 

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